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Les Journées de l'ECF #06

NOUVEAUX PROJETS POUR LES JOURNEES

Du lundi 7 septembre minuit au mardi 8, minuit, j´ai reçu près de trente nouveaux projets. Tous ceux dont les noms suivent m´ont joint quelques lignes, ou un argument, parfois un texte presque achevé j´en ai appelé plusieurs pour un rapide entretien au téléphone. D´autres projets restent suspens, le temps d´une clarification.

On ne raconte pas  » Ma vie et la psychanalyse, depuis que je suis toute petite  » en un quart d´heure, pour se congratuler d´être devenue ce que l´on est, dans la grande tradition mégalomaniaque du Nietzsche de Ecce Homo, avec la larme à l´oeil du Petit Chose.

On ne multiplie pas les allusions opaques, déchiffrables par le seul sujet, comme si l´inconscient n´était pas structuré comme un langage, mais humide comme un brouillard, épais comme une brume, vaporeux comme une fumée de mer (ce qui n´est pas dire qu´un brouillard, non plus que la buée, la bruine, le givre, les merveilleux nuages, et cette rosée du matin dont Lacan fit cas dans son Séminaire, ne soient pas eux-mêmes des phénomènes parfaitement structurés : le premier manuel venu de météorologie vous apprend que leur formation répond à une transition de phase (du premier ordre) de l´eau atmosphérique, dont les énergies sont calculables à partir de la relation de Clausius-Clapeyron, en fonction de la pression de vapeur saturante, selon différentes formules – de Rankine, de Duperray, de Dupré).

On ne cherche pas à caser tout ce que Lacan appelait  » mes bateaux « , pour se congratuler d´être conforme au portrait-robot du lacano-analyste moyen, entré dans la vie névrosé jusqu´aux yeux, pouvant à peine respirer, qui découvre à la fois le désir, le S de grand A barré, le pas-tout, sa solitude radicale, et la grande famille de l´Ecole, et s´en va apporter lumière et réconfort à des patients qui ressemblent à lui, avant.

On cerne avec précision un détail ou deux, original, charnu, épicé, croustillant, on le communique en pesant tous ses termes, on parle dans la langue de son inconscient, à nul autre pareille, avec le vocabulaire qui lui est propre, on s´épargne la révérence aux vaches sacrées,  » Freud (ou Lacan, ou Gontran, a déjà dit…, et c´est si vrai ! « .

On démontre ainsi en acte, et non en flons-flons, que des Journées d´analystes-analysants,… c´est tout de même autre chose que les Comices agricoles ! (Idée reçue : relire Madame Bovary.) – JAM

Renée Padellec-Nguyen : Le jeu de l´O
Beatriz Gonzalez : Terrible complication du oui et du non
Charles-Henri Crochet : Se décrocher
Marga Mendelenko-Karsz : Mes cauchemars
Geneviève Mordant : Ma voix
Monique Amirault : Mon symptôme inexistant
Laura Sokolowsky :  » Une chance inouïe ! « , disait une voix
Marie-Hélène Brousse : Grosse colère
Hélène Deltombe : Gentillesse obligée
Jean-Charles Douchet : Prendre le large
Dominique Carpentier : Tenir debout
Anaëlle Lebovits : En quatrième vitesse
Esthela Solano-Suarez : Trois secondes avec Lacan
Patrick Roux : A deux doigts de…
José Rambeau : Sauver une enfant à tout prix !
Hélène Guilbaud : Dépouillée de la dépouille
Annie Dray-Stauffer : Sous un regard mort
Jean-Philippe Parchliniak : Signorelli, un souvenir d´enfance
Marie-Hélène Roch : Somnambule qui trébuche, vite on bûche !
Armand Zaloszyc : Destin d´un insubmersible
Catherine Lazarus-Matet : Pourquoi je n´ai pas fait la passe

Soit 21 nouveaux projets ce mardi, ce qui fait, avec les premiers 12 de lundi, 33 projets listés. C´est bien.