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#56

RÉVEILLER LES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES

par Marie-Hélène Brousse

Au delà des critiques et des mea culpa que nous pouvons nous adresser à nous-même sur notre rapport aux assemblées générales de notre association, l’ECF, et parce que nous sommes lacaniens, donc structuralistes et matérialistes, entre autres, j’ai une proposition à faire de façon à réveiller le désir dont les journées du week-end dernier ont démontré qu’il ne demandait qu’à prendre feu, quand il est attisé de la juste manière.

Je serai donc pragmatique avant toute chose :

  1. Cessons de mettre les AG le samedi soir de nos journées, de les coincer un soir où nous sommes a) fatigués, b) intéressés par le thème des journées, c) affamés, d) en général les trois à la fois. C’est un petit profit (gain de déplacement et gain de temps) que nous payons très cher, d’une baisse considérable de réflexion et d’innovation politique pour la psychanalyse.
  2. Faisons de l’AG un véritable événement, ancré dans le discours analytique et non la routine administrative : un moment clef de l’année de l’association dont la date soit choisie en fonction des exigences de la vie associative et aussi un rendez-vous pour l’affectio societatis.
  3. Cet événement, pour avoir sa portée, doit être organisé et préparé par les instances de l’Ecole, selon l’esprit impulsé par Jacques-Alain Miller aux dernières journées. Il ne s’agit pas d’en copier ce qui perdrait son sens en devenant un modèle. Non : il s’agit de faire circuler et de permettre d’énoncer des idées parmi lesquelles le débat et aussi les instances trancheront. Les traditionnels rapports sont nécessaires, il s’avère qu’ils ne sont pas suffisants, qu’il convient d’en problématiser la lecture à tout le moins et de faire appel à la trouvaille branchée sur l’air du temps, car les problèmes c’est bien mais les solutions, même prospectives, c’est mieux.