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Reprise…

Bienvenue sur le Journal des Journées, blog tenu dans la fièvre de la préparation des Journées 38 de l’Ecole de la Cause freudienne « Comment devient-on psychanalyste au XXè siècle » en 2009. A lui seul, si mon souvenir est bon, et ma mémoire est peu fiable, Jacques-Alain Miller a organisé ces journées, et a proposé que chacun lui écrive, lui envoie ses propositions d’intervention. Je lui en avais moi-même envoyée une : « Comment ne pas devenir psychanalyste », et je ne sais plus quelle avait été sa réponse. Il me semble qu’il m’a répondu que ce n’était pas joué, que c’était encore à retravailler en analyse.

Et il s’est mis à recevoir les propositions et à publier et à envoyer par mail, jour après jour, parfois plusieurs fois par jour, son « Journal des Journées ». C’était phénoménalement passionnant.

En cours de route, je me suis mise à publier, au fur et à mesure de leur sortie, les envois de JAM. C’est ma façon de lire : Je publie…. Je dois croire que c’est moi qui écris, ça me plaît. Je lis et je mets en page. Je travaille le texte au corps, ça me prend toute entière.(1)

J’avais envoyé rapidement l’adresse du blog à Jacques-Alain Miller. Ça lui plaisait, mais il m’a enjoint de finir de tout publier avant que de la diffuser. J’ai eu beau faire, j’ai peiné, je n’y suis pas arrivée :

février 2010 (4)
janvier 2010 (66)
décembre 2009 (163)
novembre 2009 (21)
septembre 2009 (25)

On le voit, au moins tout octobre manque… Probablement avais-je commencé à publier en décembre (163 articles !!!), continuais-je d’avancer tout en tentant de rattraper septembre, octobre, novembre…

Voici donc, à ce jour, la liste de tous les numéros :

#01 (1)#02 (4)#03 (1)#04 (3)#05 (3)#06 (3)#07 (4)#08 (3)#09 (1)#10 (3)#11 (1)#56 (8)#57 (12)#65 (17)#66 (13)#67 (13)#68 (14)#69 (10)#70 (21)#71 (13)#72 (11)#73 (10)#74 (12)#75 (13)#76 (9)#77 (4)#78 (5)#79 (6)#80 (13)#81 (10)#82 (4)#83 (7)#84 (7)#85 (12)#86 (1)#87 (1)#88 (2)#89 (2)

En manque donc une cinquantaine entre le 11è et le 56è…. J’aurais probablement pu aller plus vite. Mais il fallait que je soigne la mise en page, il fallait que je trouve des illustrations, lesquelles d’ailleurs se sont perdues entre-temps, etc. Et ce faisant, je cherchais encore à mettre au point le fonctionnement et la présentation générale du blog.

Cela ne veut pas dire eu le site n’était pas fréquenté, connu. Il l’a été. En ce temps-là, j’étais sur Twitter, ainsi que nombre d’analystes de l’ECF. Il y régnait une sorte de fièvre. C’est dans la foulée, je crois, la suite de ce JJ, que Miller a lancé son Lacan Quotidien.

Je retrouve donc ce site maintenant que je suis obligée de changer d’hébergeur et que je dois déménager mes sites. Laissé à l’abandon, ce site ne fonctionnait plus. Reprise par cette folie de la résolution de problèmes techniques qui ont ce chic immense de toujours trouver à se résoudre, je suis parvenue à récupérer ce blog – mais sans son premier habit, sa première mise en page. Je lui ai donné donc le premier vêtement venu, il s’appelle Twenty Twenty, c’est l’un des derniers templates/habillages (sorti en 2020) par défaut de WordPress. Voilà, je l’arrange un petit peu… Bien sûr, ça ne ressemble plus vraiment à un magazine ou un journal, mais mieux vaut ça que tout nu.

Je pense donc essayer de trouver du temps pour retravailler à ce site, non pas le finaliser, parce que je ne pense même pas qu’on trouve encore ce Journal des Journées (à moins que, sur la liste ECF-Messager, peut-être, dans les archives…), mais pour lui redonner un peu d’allure.

J’ai cherché sur le net des traces de ces Journées… pas grand chose… pas même l’affiche…

Pourtant, quel événement !

Voilà, voila,

Véronique Müller

Note

(1) Ça me travaille d’autant quand c’est pour un site internet, parce que c’est toute une architecture, c’est un lieu plein de codes, de codes cachés, abritant, dessinant couloirs, coins et recoins, et abrité d’une vitrine. C’est un corps où tout est écrit. Et c’est tout en profondeur. Non, pas celle du sens, mais celle de l’infini. Dedans, à l’intérieur dedans, dedans du corps, ça trouve résonance. Ça s’imaginarise codé. Pas un point de chair qui ne le soit, pris dans une petite lettre. C’est peut-être ce qui fait le geek : il vit dans un monde où tout est écrit. Où ça a ses lois, quel que soit son désordre à soi, ça a ses lois, comme nulle part ailleurs, et on n’y coupe pas. La loi est stricte. Non simple, abondante, le plus souvent faite d’ajouts, de patchs, rien n’avance plus vite que les lois de la technologie d’internet. Aussi, c’est l’empire de la bricole. Du tâton, du tâtonnement. Dans mon mode de fonctionnement. Qui est aussi bien mon mode de jouir. Lequel totalement m’empêche de jamais prendre du recul. Je suis dedans, dans la grande concentration, j’avance, aveugle, je manipule ces choses techniques, ces petites lettres, heureusement prises dans le grand code. Et c’est dans ce contexte là que je peux le mieux, lire. Il s’agit de trouver où habiter. De se faire un corps à défaut d’un nom. Et tout ça dans la Joie, la grande Transe.