De Cahun à Munch

DEUXIEME ESCAPADE

De Cahun à Munch

Nous vous invitons à nous rejoindre pour une nouvelle escapade, prévue le 29 octobre à l’occasion de l’exposition EDVARD MUNCH L’OEIL MODERNE, que le musée du centre Pompidou consacre au grand peintre.

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L’artiste norvégien n’est plus à présenter depuis le « retentissant » vol de son œuvre la plus célèbre « Le Cri », ainsi que « La Madone » en 2004, fort heureusement retrouvés en 2007.

Il s’agira au cours de cette rétrospective de la seconde partie de son œuvre, production moins connue qui inspire les artistes actuels, de découvrir les multiples talents d’un homme devenu pionnier de l’expressionnisme, étonnamment en avance sur son époque, précurseur de l’autoportrait photographique bien avant l’ère du Smartphone, explorateur de techniques inédites, toujours poussé à créer pour tenir à distance les angoisses de mort qui l’assaillaient.

Det syke barn - L’Enfant malade, 1896

Ayant perdu sa mère à l’âge de 5 ans, puis sa sœur Sophie à l’âge de 14 ans (dont il peindra l’agonie « L’Enfant malade» faisant scandale), il a grandi dans l’autorité d’un père médecin-militaire très religieux qui voulait faire de lui un banquier.

« Nous ne peindrons plus longtemps des intérieurs avec des hommes lisant et des femmes tricotant. Nous voulons peindre des êtres vivants qui respirent, ressentent, souffrent et aiment ». Ce manifesto écrit en 1889 par l’artiste norvégien Edvard Munch, âgé de 26 ans, a été mis en pratique par l’artiste dans les années 1890, dans ses oeuvres majeures sur les thèmes universels de l’amour, l’anxiété, la mort, liés dans un « arrangement symphonique » qu’il intitula La frise de la vie.

C’est par la voie de la peinture que Munch s’émancipera, faisant de l’art sa vocation, voulant « peindre sa propre vie » dont il fera plus tard «La Frise de la vie ». Il n’aura dès lors de cesse de créer à partir de ses tourments existentiels, sa peinture ayant pour thème de prédilection la maladie, la mort et la douleur. L’amour et ses relations tumultueuses avec les femmes seront également source d’inspiration.

Dans les années 1940, les nazis jugeront son œuvre « art dégénéré » et retireront ses tableaux des musées allemands. Munch sera profondément affecté par cette situation, lui qui était antifasciste et qui considérait l’Allemagne comme sa seconde patrie. Ce qu’il exprimera lors de l’invasion de la Norvège « Devant cet énorme fantôme, dit-il à Pola, le dernier fils de Gauguin, tous mes vieux fantômes ont déguerpi dans leurs trous de souris. ».

Retiré des mondanités et menant une existence solitaire mais apaisée dans sa maison atelier au bord de la mer à Ekely, Edvard Munch meurt en 1944, un mois après ses 80 ans. Il lègue environ un millier de tableaux, 4 500 dessins et aquarelles et six sculptures à la ville d’Oslo, qui construit en son honneur le Musée Munch à Tøyen.

Rendez-vous donc le 29 octobre au 6ème étage, à l’entrée de l’exposition, à partir de 14h30. Ce groupe est un groupe ouvert et nomade.

derniers jours d’Instants critiques

Chers amis,

Encore deux jours pour voir « Instants critiques » au Théâtre 71 de Malakoff (métro ligne 13).

Mise en scène de François Morel, d’après Jean-Louis Bory et Georges Charensol, les deux compères de l’émission « Le masque et la plume » dans les années 70.

C’est très amusant et intelligent à la fois, chose rarissime, et on a le plaisir de retrouver des critiques de films de cette époque. Très bien joué aussi.

D

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INSTANTS CRITIQUES par THEATRE71

mUNch au centre Pompidou

Voilà le tableau qui retint mon souffle autant que mon regard : il vous prive de ce qu’il vous montre! Une solitude qui n’est pas solitaire, son nom : Deux êtres humains. Les solitaires. 1933-1935

Le réel affleure toujours dans chaque tableau à la surface de la réalité peinte.

« L’œil moderne », titre de l’expo, fait palpiter le regard, UN regard surpris, étonné, perplexe, incompréhensif devant la dureté de la vie, les passions de l’âme: crime, feu, bagarre, fatigue, maladie, nudité… vieillesse.

Une bizarrerie :  je n’ai vu qu’un enfant, peint, au regard effrayé devant « le cheval au galop ». « Le petit Hans » sans doute. Munch & Freud, du réel épié, épieur.

Allez, bandes de moebius escapadeurs, courrez chez mUnch, avec des lunettes, rondes, carrées, ovales, ou toutes autres formes, mais sans verres… Surtout pas des correctifs!

Bises à pas-toutes.

Alain

Bonjour Alain, merci !

@eoik regarde ... Et hop! Sur l'affichette!!!! 1933-35 ! Belle remarque sur mon refoulement des enfants, sauf Un!

J’ai publié ton texte, là.

D’où tiens tu les dates 1933-1935 pour le tableau Deux êtres humains. Les solitaires ? Je n’ai trouvé que la date de 1905…

Saviez-vous que cette peinture  est une « copie » d’une version de 1892 perdue dans un naufrage?

Munch a beaucoup pratiqué la copie, aussi parce qu’il était obligé de « vivre de son art », et qu’il déplorait d’avoir à se séparer de ses peintures. Aussi, repeignait-il régulièrement les toiles vendues pour en disposer dans son atelier et  y reconstituer sa « Frise de la vie », car, disait-il, il fallait qu’il avance en s’appuyant sur ses précédents tableaux :

« Je suis tout à fait contre ce qu’on appelle une fabrique de tableaux – faire des répliques pour la vente – Mais je dis, il ne faut jurer de ‘rien’ – et j’ai le plus souvent copié mes tableaux – Mais il y a toujours une évolution et jamais la même – je construis un tableau à partir d’un autre. »

Je vous envoie en annexe le dossier de presse du Centre Pompidou, d’où j’ai tiré ces renseignements.

Pour ce qui est des « enfants » Alain, je suis tout de même un peu étonnée par ta remarque, mais c’est le sentiment que tu as eu, faudrait voir d’où ça vient, parce que de mon côté, tout de suite j’ai pensé aux tableaux de l’enfant malade et la puberté dont j’ai trouvé cette  jolie photo dans un article de Valérie Duponchelle (là : http://www.lefigaro.fr/culture/2011/09/19/03004-20110919ARTFIG00427-munchsans-cliches.php) :

L'Enfant malade (1896) et La Puberté (1894-1895) d'Edvard Munch, lors de l'accrochage à Beaubourg, le 15 septembre


à bientôt ,

vrm

bigornetteries (l’un pas du réel)

d’@alintes @Bigornette

@alintes La solitude, mUNch & Ferré…

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@Bigornette bonjour 🙂 dis moi stp y a « le cri » à l’expo Munch ?

@alintes il est omniprésent, par son absence même.  Mais on le retrouve, presque dans chaque tableau: point noir dans la bouche ouverte

@alintes Du Cri de Munch à l’Injection faite à Irma de Freud, il n’y a qu’un pas, celui du réel, traqué-traqueur.

Pour une « romance mathématique »…

Chers Escapadiens,

De chez Hortense, face à la Dame du Pyla , j’observerai votre ascension du mont Munch.

D’ici là, histoire de me réveiller, je parcours LQ72 et tombe, séduit, sur la Nouvelle d’azymut de CLM:  » À la fondation Cartier: une conversation avec l’univers ». Ça y parle de l’exposition  » Mathématiques. Un dépaysement soudain » ( du 21 oct 11 au 18 mars 12 à la fondation Cartier).

J’y suis d’autant plus sensible que mon premier amour ( extra-maternel !!!) furent les mathématiques.

Je nous invite à faire de cette  » romance mathématique  » notre prochaine escapade.

Bien à vous, Pieds Penseurs et Têtes rieuses !