Café Psychanalyse du 13 avril sur « Jean Genet et la prison »

Café psychanalyse Jean Genêt et la prison

Chers amies et amis d’escapades,

Je vous invite à venir débattre avec Alain Merlet et Hervé Castanet sur le thème « Jean Genet et la prison » lors du prochain Café Psychanalyse qui se tiendra au Théâtre de Châtillon le vendredi 13 avril 2012 à partir de 20h30.

Vous y entendrez aussi le comédien Alain Gintzburger qui lira des textes de Genet au cours de la soirée (C’est lui qui avait déjà lu des textes de Robert Walser lors du Café Psychanalyse de janvier avec Philippe Lacadée).

Je vous mets en pièces jointes l’affiche et l’argument du Café Psychanalyse du 13 avril à diffuser largement autour de vous.

A bientôt le plaisir de vous accueillir pour ce moment convivial au Théâtre de Châtillon.

Bien à vous.

José Rambeau

doc iconArgument CAF PSYCHANALYSE du 13 avril 2012.doc (doc) pdf iconAffiche (pdf)

Argument :

Il semblerait que pour Jean Genet l’écriture et la prison aient fait partie intégrante de sa vie comme objet cause de son désir rebelle à toute rentrée dans le rang et la norme.

Il a connu et vécu toutes les formes d’emprisonnement existantes : la Colonie Pénitentiaire de Mettray dans sa jeunesse, plusieurs séjours en diverses maisons d’arrêt (dont celle de Fresnes où il a écrit Notre-Dame des Fleurs), il a connu plusieurs centres de détention et centrales en France et en Europe, il s’est retrouvé au « mitard » (quartiers disciplinaires). Seule l’expérience du bagne (celui de Cayenne en particulier) a fait manque dans la série de ses emprisonnements ce qu’il a toujours regretté au vu de sa recherche perverse de la prison la plus dure, la plus brutale, la plus « roide » comme il l’écrira et ce afin de satisfaire son mode de jouissance dont son écriture témoignera jusqu’en son œuvre ultime et posthume Un captif amoureux. A propos de sa pièce de théâtre Le bagne ne dit-il pas « Les raisons qui m’ont fait élire le bagne comme thème essentiel furent sans doute commandées par mon désir secret de le vivre » (Editions L’Arbalète, 1994) ?

Dans le creuset de ses expériences d’incarcérations sans cesse répétées (ce qui lui a valu d’être condamné à la peine de relégation le soumettant aux caprices de l’Autre judiciaire et policier), Jean Genet n’y a-t-il pas puisé toute la richesse de son écriture corrosive et de sa poétique florissante ?

L’écriture et la prison semblent être indélébilement liées à sa position rebelle. Pourrait ainsi sans doute se comprendre sa longue panne d’écriture qui suivit la levée de sa relégation par le gouvernement français en 1949 et contemporaine du texte de Jean-Paul Sartre ?

Nous mettrons cela au débat avec nos deux invités Alain Merlet et Hervé Castanet, psychanalystes membres de l’Ecole de la Cause Freudienne et la participation du comédien Alain Gintzburger qui lira quelques textes de Genet au cours de la soirée.

Venez nombreux !

 

José Rambeau (responsable des Cafés Psychanalyse)

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