TIME de Kim Ki-Duk

Psychanalyse et Cinéma
Vendredi 27 janvier 2012
Séance de 20 h 30
ECF 1, rue Huysmans, Paris 6e

TIME de Kim Ki-Duk

Le partenaire transformable
Damien Guyonnet

En Corée, un couple contemporain, comme il en existe tant d’autres. Ils s’aiment tendrement, mais un jour la jalousie entre en scène. Puisque Ji-Woo regarde les autres femmes, See-Hee en conclut qu’il se lasse d’elle. Elle se doit de réagir. Prête à tout, elle s’adresse au médecin et au bistouri pour changer de visage…

La démonstration de Kim Ki-Duk est radicale. Il dépeint un monde où la logique capitaliste dénature la logique amoureuse : où chacun se vit à la fois comme objet interchangeable, d’où la jalousie, et comme objet consommable (c’est-à-dire jetable), d’où la hantise de ne plus être aimé. Il rend compte également du sans limites qui sévit dans une modernité où la science rend possible les actes les plus fous.

Nous essayerons de dégager la vérité du lien qui unit ces deux êtres qui, par amour, sont amenés, l’un après l’autre, à perdre la face, pénétrant dès lors dans une zone où la jouissance côtoie la mort. Et puisque c’est See-Hee (devenue Say-Hee) qui a enclenché cette folle spirale, la logique de son acte devra être interrogée au regard de la question du double certes, mais surtout de l’altérité et de la féminité.

Pour notre prochaine soirée, nous vous proposons une nouvelle formule. Afin de laisser plus de temps à la discussion, nous vous adressons à l’avance les textes des intervenants. Nous en débattrons directement à la suite de la projection du film.

Vous trouverez donc en pièces jointes les deux commentaires suivants : Charles-Henri Crochet, Vers l’infini et au-delà…  et  Carolina Koretzky, « Être Autre à elle-même »

 

Joyce, FinnegansWake s’extinsule et recouvre l’oille

FINNEGANS WAKE – CHAP. 1
D’erre rive en rêvière

17 janvier > 19 février 2012
du mardi au samedi à 20h30, dimanche à 16h

d’après Finnegans Wake de James Joyce
traduction Philippe Lavergne (Ed. gallimard 1982)

mise en scène et lumière Antoine Caubet  (Théâtre Cazaril, cie associée au Théâtre de l’Aquarium),

son Valérie Bajcsa, film Hervé Bellamy, accessoires Cécile Cholet, régie lumière Pascal Joris, régie plateau Yunick Vaimatapako
avec Sharif Andoura

Livre hors piste, Finnegans Wake (publié en 1939) bouleversa la littérature contemporaine. Chacun des dix-sept chapitres est une variation du premier – qui fera à lui seul la matière du spectacle, et qu’on peut résumer ainsi : Finnegan, artisan couvreur, en prise avec l’alcool, sa libido et ses déboires conjugaux, glisse soudain de l’échelle et se casse la bobinette ! Réunis autour de sa dépouille, famille et amis ingurgitent des litres de Guinness et de whisky, et chantent la légende du héros du jour. Et bientôt c’est toute l’Irlande et toute l’histoire de l’humanité, depuis Adam jusqu’au jugement dernier, qui s’invitent au chevet de Finnegan… lequel s’envole dans les airs et va planer au-dessus de Dublin !…
Partant de ce petit conte, où le loufoque flirte avec le dérisoire, Joyce se fait donc griot de l’épopée du genre humain, brassant les civilisations, les cultures et les mythes. Mais Finnegans Wake est aussi un voyage à travers la langue, les langues : Joyce invente ici une écriture totalement inouïe, bricole comme un gosse des « mots-monstres » à base d’anglais, de gaëlique, de français, d’allemand, latin, grec et j’en passe, y glisse des onomatopées, des bruits de la nature et tutti quanti ! D’où une écriture abracadabrante et désarçonnante à première vue, qui devient un régal dès qu’on la met en bouche : alors seulement en explose la jubilation profonde et l’invention intarissable, qui ont tant marqué des auteurs aussi divers que Beckett et Novarina, Kerouac et Queneau. Incarnée le temps d’une représentation, elle surgit devant nous comme un langage inédit, étranger et pourtant évident, pour se raconter une histoire commune : la nôtre.

production Théâtre Cazaril (compagnie associée à l‘Aquarium), Théâtre de l’Aquarium, L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise, Arcadi

To: escapadesculturelles@yahoogroupes.fr
From: mariana
Date: Sun, 22 Jan 2012 02:03:06 +0100

 Catherine, chère amie, la soirée a été magnifique, mais non pas à cause des « Biscuits », ni de belles robes, ni des chapeaux, ni à cause des lumières et tout ceux que tu supposes avec tant d’invidia, mais la beauté est venue du jeu de cet acteur formidable qui seul en scène, ou presque, à su donner voix et une présence extraordinaire à Joyce ! Une très, très belle performance scénique, un jeu de la lettre et de la sonorité de tant des langues mélangées parfois inaccessibles, incompressibles, je dirais même la plupart de temps infranchissables, mais qui a su nous transporter avec lui dans la scène d’une mélodie joycienne, un monde si étrangement beau et poétique, plein des rebondissement hauts comme des cascades et fragiles comme le vent qui souffle apportant les mots loin loin faire leur balade dans nos corps et nous envelopper de leur mystérieuse musique toujours inachevée et brutalement si belle. Je mets peu des points et des arrêts pour jouer volontairement avec le style joycien si inimitable avec des mots qui glissent dans une rivière qui rejoins la mer sans point d’amarre, sans point de chute juste des mots mélangées dans un mixeur tournitouyant magnifique ! 

 
L’acteur Sharif Andoura a eu la bonté et la générosité inattendue de partager avec nous, comment il s’y est pris pour rencontrer Joyce et son texte, comme il a fait pour mémoriser ses longs passages où aucune logique n’apparait pour s’y accrocher aveuglement, naïvement comme on fait si souvent avec notre bêtise habituelle, alors ils s’est inventé de mondes et des paysages et à imaginé les phrases de Joyce se coller aux reliefs des montages du lac de Neufchatel en Suisse, où a l instant précis il tentait de faire naître un passage dans sa mémoire, et il à coller les mots aux ondulations des cailloux qu’il voyait, il a fait l’exercice de fixer une image à un mot, à un texte créant avec poésie son propre texte et son support imaginaire comme le ferait un autiste avec tant de facilité inavouée. Il s’est fait son Joyce avec Joyce, inventant des mots avec le début des mots de Joyce pour y accrocher sa mémoire et ouvrir avec ses propres béquilles textuelles et ses échelles le texte de Joyce à lui. Il a pris la première lettre d’une longue liste joycienne comme repaire mnémotechnique, pour créer d’autres mots avec une lettre qui devient litter qui chute et qui porte à la fois ouvrant le chemin à des univers si fantastiquement inconnus.
 
Voilà ce qui a été pour moi un des meilleurs moments de cette soirée où avec Joyce on a pu s’escapader loin, loin loin et nulle part… à condition de ne pas vouloir comprendre. Encore une fois la sonorité de la langue et de ses silences à été mise à l’honneur comme avec Bruegel, la création de l’écrivain et du peintre, quelle œuvre magique de la langue qui sait jouer de son univers et de ses torsions et de ses labyrinthes ! Tiens, moi aussi je fais ma Joyce… pobre ilusa de mi.
 
Ne pleure pas Grande Meaulnes… on n’est pas tous là où on pense y être et sûrement tu étais avec nous sans s’y être car ta pensée y étais à Finneganswake d’erre rive eu rêvière…
 
« Ce n’est pas écrit du tout. Ce n’est même pas fait pour être lu. C’est fait pour être regardé et entendu »
disait Joyce à propos de FW
 
Oui chère amiga, Finneganswake s’extinsule et recouvre l’oille…
 

 
et
 
bababadalgharaghtakamminaronnkonnbronntonnerronntuonnthonntrovarrhonnawskawntoohoohoordenenthurmik !
…le tonnerre eu 100 lettres et quelques langues.
 
La lune qui se couche al revés  at the end of the opening day que crepuscule.

 

To: escapadesculturelles@yahoogroupes.fr
From: cath.decaudin
Date: Sat, 21 Jan 2012 23:33:45 +0100
 

Hello dans le noir,

Je suis un peu triste ce soir,
Je suppose que vous êtes tous à l’Aquarium, qu’il y a là une grande fête, de la lumière, plein de monde , et des merveilles intellectuelles (des « Biscuits », comme ils disent à science Po), de belles robes et des chapeaux aussi, et… que je n’y suis pas. Je me sens un peu « Le Grand Meaulnes »,  d’Alain Fournier, qui derrière le mur, regarde la fête à laquelle il ne peut accéder. Mais comment sortir de cette lecture de jeunesse, qui m’a tant marquée et qui est encore un moteur si fort dans mes recherches et mes choix d’aujourd’hui???
« Ne pas céder sur son désir », c’est ce que j’en avais déduit, à l’époque, avant de rencontrer par mes lectures, Freud…
j’espère que vous m’en donnerez des nouvelles.
Bises
catherine

 

VIVA MEXICO

Une expo qui a l’air intéressante : Akseli Gallen-Kallela (1865-1931) – Une passion finlandaise

et bientôt sortie « A LA MEXICAINE« 

Expo+repas convivial pour fêter mon anniv.

Qui dit oui ? le 23 ou le 24 mars ?

Expo Cartier Bresson et aussi au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (MAM) des artistes mexicains contemporains exposent : »RESISISTING THE PRESENT » 

Et,  à ne pas rater, « CALACAS » : Cirque équestre de Bartabas, thème la fête des morts au Mexique, POUR CEUX QUI N’ONT PAS PEUR DES SQUELETTES, GRAVURES, FIESTA , POÉSIE, MUSIQUE EXTRAORDINAIRE ET CHEVAUX MAGNIFIQUES EN SCÈNE DE FAÇON MAGISTRALE !!

http://www.arte.tv/fr/4241510.html

On peut y aller ensemble si ça vous dit !! et manger sur place ! (mais les places volent, volent volent vite !)

La luna tequilera

« L’ASSIETTE TUEE » – Pensée maya

Il existait une croyance selon laquelle les objets ayant appartenu à ceux qui gouvernent avaient le pouvoir d’absorber l’énergie. Ce pouvoir s’accroissait avec le temps et devenait tellement important que l’on devait « tuer » l’objet afin d’empêcher quiconque n’étant pas son propriétaire attitré d’en faire usage. Ce rituel de « mise à mort » consistait à mutiler les visages des sculptures et de perforer la céramique. Il est donc probable qu’avant d’intégrer ces objets au mobilier funéraire, on en retirait l’énergie pour les transformer en artefacts inertes.

J’ai trouvé cette croyance extraordinaire, surtout que des objets devenaient sans son propriétaire des « artefacts inertes » !? Ils l’étaient pas avant?

La relation que nous avons aux objets est ici déjà mise en question, et les croyances primitives que se trouvent encore être d’actualité chez certains sujets fragiles ou chez l’enfant, relève bien de cela. 

 Tuer un objet, je n’avais jamais pensé à cette possibilité ! Caramba !

 Lunita

Les Masques de jade mayas
À la Pinacothèque de Paris, du 26 janvier au 10 juin

D’autres images de l’exposition MASQUES MAYAS EN JADE

Le dignitaire maya dessiné porte la parure avec laquelle il était préparé pour son voyage vers l’au-delà.

Dans chacun de ses membres, il portait une petite coquille ronde en jade symbole des 4 coins cardinaux et des 4 mondes. Le centre du corps était l’arbre qui garde l’unité et le lien de tous les éléments sacrés.  Il portait des bracelets à 8 rangées de perles en jade, symboles de son rang, et un collier à 9 rangées symbole de sa divinité.

Émouvant et magnifique ! Les artistes de cette époque là étaient maîtres du détail et leur technique inestimable et riche. Garder ce que l’œil voit, même au-delà de la mort.

Les masques funéraires ne servaient pas à « masquer » mais était une vaine tentative de figer la réalité du visage du dignitaire en vie, de son vivant.

D’ailleurs les miroirs aussi étaient considérés comme des moyens de passage et connexion avec l’autre monde, ils reflétaient « le visible mais inaccessible ».

Voilà quelques échos d’une culture qui est aussi la mienne, mais que je ne connais pas comme je devrais.

Gamine, je voulais aussi être anthropologue… un jour peut-être… 

Lunita mexicaine

Les Masques de jade mayas
À la Pinacothèque de Paris, du 26 janvier au 10 juin

Viva Mariana & Resisting the Present

Rendez-vous  le 24 mars au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris  pour l’exposition RESISTING THE PRESENT ~ Mexico 2000 / 2012

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Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11 avenue du Président Wilson
75116 Paris
Tél. 01 53 67 40 00
www.mam.paris.fr
Ouvert du mardi au dimanche
de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h

Communique de presse

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente l’exposition « Resisting the Present. Mexico 2000/2012 », composée d’une cinquantaine d’oeuvres (installations, vidéos,
dessins, photos et films). Elle rassemble une génération fortement engagée dans l’évolution sociale et politique de son pays. Nés pour la plupart après 1975, ces 24 artistes sont actifs au Mexique depuis les années 2000.

Marquée par l’évolution politique et économique hors norme du Mexique au cours de ces vingt dernières années, et par le développement de ses institutions culturelles, la scène artistique mexicaine manifeste depuis plus de vingt ans un dynamisme à résonance internationale.

Celui-ci a été impulsé par le rayonnement de la génération des années 90 qui a révolutionné l’image que l’on pouvait avoir de l’art mexicain et l’a placé au centre des courants alternatifs de la décennie 1990-2000. Les artistes présentés dans cette exposition sont les héritiers de cette génération. Ils s’en réclament, tout en affirmant une distance vis à vis d’elle. Majoritairement actifs depuis les années 2000, ils sont confrontés à un contexte historique différent, plus sombre que celui de leurs aînés.

La révolution engendrée par la globalisation économique (Accord de libre -échange
nord-américain, en 1994) et technologique, l’espoir de l’avènement d’une démocratie civile et sa profonde désillusion, la montée des tensions sociales liées à la corruption et à la violence, forment un climat pesant.

Les artistes réunis dans cette exposition viennent d’horizons différents (arts visuels, cinéma, documentaire…) Ils utilisent diverses stratégies qui peuvent prendre le chemin de l’activisme poétique, du détournement de problématiques nationales (guerre des narcos, criminalité, corruption, identité, immigration, frontières). Chacune traduit plus ou moins explicitement la prise de conscience d’un modèle économique en crise et le climat d’inquiétude que traversent aujourd’hui les sociétés soumises aux enjeux de la globalisation.

Liste des artistes exposés

NATALIA ALMADA. Née en 1974 au Mexique / Vit et travaille entre New York et Mexico
EDGARDO ARAGÓN. Né en 1985 à Oaxaca / Vit et travaille entre Oaxaca et Mexico
MARCELA ARMAS. Née en 1976 à Durango / Vit et travaille à Mexico
DIEGO BERRUECOS. Né en 1979 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
IÑAKI BONILLAS. Né en 1981 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
MARIANA CASTILLO DEBALL. Née en 1975 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
MINERVA CUEVAS. Née en 1975 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
JONATHAN HERNÁNDEZ. Né en 1972 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
ARTURO HERNÁNDEZ ALCÁZAR. Né en 1978 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
BAYROL JIMÉNEZ. Né en 1984 à Oaxaca / Vit et travaille à Oaxaca
ALEJANDRO JODOROWSKY. Né en 1929 à Tocopilla, Chili / Vit et travaille à Paris
ADRIANA LARA. Née en 1978 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
GONZALO LEBRIJA. Né en 1972 à Guadalajara / Vit et travaille à Guadalajara
ILÁN LIEBERMAN. Né en 1969 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
JUAN PABLO MACÍAS. Né en 1974 à Puebla / Vit et travaille entre Mexico et l’Italie
JORGE MÉNDEZ BLAKE. Né en 1974 à Guadalajara / Vit et travaille à Guadalajara
NICOLÁS PEREDA. Né en 1982 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
CARLOS REYGADAS. Né en 1971 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
GIANFRANCO ROSI. Vit et travaille entre les États-Unis et l’Italie
JORGE SATORRE. Né en 1979 à Mexico / Vit et travaille entre Mexico et Barcelone
et ERICK BELTRÁN. Né en 1974 à Mexico / Vit et travaille entre Mexico et Barcelone
PABLO SIGG. Né en 1974 à Mexico / Vit et travaille à Mexico
TERCERUNQUINTO. Collectif formé en 1996 à Monterrey / Vivent et travaillent à Mexico
HÉCTOR ZAMORA. Né en 1974 à Mexico / Vit et travaille à Sao Paulo