De l’art et de la fin de l’analyse // à propos de l’erreur de créon

j’essaie de relire le séminaire 7, y retrouver l’entre-deux-morts et la beauté.

ce passage, entre autres, que je veux vous résumer ici, me semble pouvoir être rattaché à ce que raynaud nous relate de son expérience:

[ voir Jacques Lacan,  L’éthique de la psychanalyse, p.301 – 304]

quelle est l’erreur de créon ? de vouloir imposer sa loi du « bien de tous »  pour tous et pour tout, sans tolérer d’exception (pour tout x phi de x | il n’existe pas de x tel que non phi de x).

ça ne peut avoir lieu sans excès, car il empiète alors dans le domaine du non-écrit, des lois non-écrites, le champ de dieux (ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire), que nous ne connaissons plus, qui a été balayé par le christianisme.

ce qui nous intéresse, c’est ce qui nous reste de ce champ des dieux, ce que nous en avons fait, dont il ne nous reste qu’une limite.

cette limite, c’est celle de la seconde mort.

sade essaie de « traquer la nature dans le principe de sa puissance formatrice, réglant les alternances de la corruption et de la génération ».

pour échapper aux lois de la nature, la libérer de ses chaînes, il faut aller jusqu’au crime, parce que le crime n’appartient pas à l’ordre naturel, n’est pas naturel. ainsi pourra-t-on la forcer, forcer la nature, à partir de rien. lacan utilise ici le terme de créationnisme, et ajoute : « Les frontières du à partir de rien, du ex-nihilo, c’est là vous ai-je dit dans les premiers pas de notre propos de cette année, que se tient nécessairement une pensée qui veut être rigoureusement athée. »

 « pensée sadique se tient dans cette limite »

fantasme d’une souffrance éternelle –> eh bien la région d’outrepasse, de sortie des lois naturelles où se tiennent « les jeux de la douleur », les jeux de la souffrance éternelle, est la « même région que celle où s’ébattent les phénomènes de l’esthétique, un certain espace libre. »

« victimes sont toujours parées, non seulement de toutes les beautés, mais de la grâce même, qui en est la fleur dernière. Comment expliquer cette nécessité, si ce n’est d’abord qu’il nous faut la retrouver cachée, toujours imminente, de quelque côté que nous abordions le phénomène, de côté de l’exposition émouvante de la victime ou du côté aussi bien de toute beauté trop exposée, trop bien produite, qui laisse l’homme interdit devant l’image derrière elle profilée de ce qui la menace. Mais de quoi ? – car ce n’est pas de l’anéantissement. »

extraction et continu

chère catherine et chère isabelle,

 catherine d’abord : à propos de la séparation de l’objet, cela m’est revenu ce matin au réveil, j’avais envoyé un texte sur escapades – celui qui traitait du « n’importe quoi » -, où pour illustrer ce qui me semblait témoigner d’un nouveau tour pris par l’histoire de l’art, j’avais parlé du tableau de Manet, « L’asperge », où l’on voit une asperge sur le bord d’une table :

« or, en ce temps-là, il y a eu moment où c’était fait (Manet, l’asperge),http://escapadesculturelles.files.wordpress.com/2011/11/manet-asperge.jpg?w=300 l’asperge était extraite.

évidemment, ça se serait fait sur le bord de la table, au bord du vide, mais il y avait le cadre il y avait le nom il y avait la signature, eût-elle été pâteuse, parachèvement_

(d’éthique: d’un rendre compte de l’objet, sans se confondre avec lui, en s’en séparant) »

j’ai oublié de mentionner ça, samedi.

je vous avait dit (d’un point de vue historique) : à la renaissance, naissance de la perspective : apparition du sujet au point d’infini de la perspective (H. Damisch) et traité d’Alberti à la « fenêtre du tableau » : l’istoria : l’écriture, dans le cadre du tableau, du fantasme (cf. gérard waczman…)

je vous avais mentionné le livre de françois wahl : le discours du tableau

et puis, thierry de duve, Dieu est mort : avancée du « n’importe quoi » (Courbet, ses Casseurs de pierre, plus tard, de façon d’autant plus exemplaire : Duchamp). « n’importe quoi » que je dis de la pulsion (donc de l’objet) , temps donc, de l’extraction de l’objet, de la séparation, de la présentation.

 

 

et puis, Isabelle, à la suite de ça, ce passage sur l’extraction de l’objet, j’écrivais également :

« Tandis que nous, c’est comme si de cette extraction, on ne sortait pas, on ne sortait plus.

Et si le signifiant a fonction de porte (il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée), cette fonction, qui délimite un dedans et un dehors, n’est plus très assumée/assurée.

Comme si de l’être-même de la porte nous ne sortions plus. De son bois (hêtre) dont nous sommes chauffés, dont les gonds jouent au gré de vents auxquels nous ne pouvons rien, si forts parfois que nous en sortons. Des gonds sortons et alors_
/ cette chute – à laquelle l’asperge aurait pu sembler promise »

il s’agit donc d’un texte ancien, d’une époque où je réfléchissais à ce que je faisais dans les blogs, à ce qui se faisait dans les blogs, auxquels effectivement j’essayais de penser comme à « ce qui ne cesse pas de s’écrire ». je voulais revenir là-dessus dans la mesure où c’est l’expression qu’a reprise également Isabelle en découvrant l’exposition Ai Wei Wei.

mon expérience des blogs était bien celle d’une nécessité que je qualifierais d’impérieuse, il était vraiment très difficile de ne pas le faire, cela s’imposait à moi, me prenait « toute » (c’est un peu ma tendance, hein). et dans cette expérience-là, j’avais le sentiment, qu’effectivement « l’objet n’en finissait jamais de sortir »… (ça me paraît un peu atroce de dire ça, mais bon).

voilà, il me semble que c’est également une piste de travail intéressante, et je suis très heureuse que nos mots, à isabelle et à moi, se soient rencontrés là-dessus…

si, nous pouvions réfléchir à ça ensemble, j’en serais heureuse (internet, le présent continu, le perpétuel work in progress, le brouillon infini, l’addiction, bien sûr, etc.) (s’agit-il de « résister au présent ? »)

bien à vous,

à bientôt chers escapadeurs,

véronique

 

(horreur et beauté) (tim burton et les ambassadeurs)

11 mars 2012, 20h10

Tim Burton, à la Cinemathèque, rue de Bercy, c’est extra!

Ne ratez pas son Burtonarium: toutes sortes de créatures, qui sont des monstres qui s’ignorent, qui n’ont nulle conscience de leur étrangeté.

En écho à nos questions de cartel ( magistralement déclaré par notre v ), c’est étrangement – mais pas inquiétant du tout – ni beau, ni laid, c’est ! 

C’est le dessin de la monstruosité comme voile de la monstruosité : il en ressort une certaine humanité. Le crime est toujours au premier plan, celui de la dévoration, maternelle bien sûr chez TB.

Quant à l’acte dans l’art, qui me préoccupe, peut-être y en a t-il une trace chez TB,dans ce qu’il dit: je dessine parce que j’aime ça, sans me soucier si c’est beau ou pas, si on aimera ou pas. Il y a, chez l’artiste, un instant d’acte qui ne se soutient d’aucune référence, sinon son petit a chéri !

Je questionnerai JL là-dessus samedi!

Bises

a.

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12 mars 2012, 00:10

Merci, Alain!

Trop belle cette image sur le couple, au sens de la monstruosité, que nous aurons aussi à travailler dans notre cartel, en en serrant les bords, les bords de la jouissance, pour passer de l’horreur à la beauté -ou moins… et bien nous porter, allégés de cet objet innommable ( je rejoins là mon point: séparation de l’objet).

J’ai vu l’expo sur Matisse aujourd’hui. Un point m’a intéressée, c’est justement le point qu’il repérait dans sa peinture comme faille, comme ce qui ne va pas, à partir duquel il se réintroduisait et reprenait tout son tableau. J’en ai parlé avec Géraldine, lorsque plus tard nous visitions au Jeu de Paume l’œuvre de Ai Wei Wei, et on a repensé à ce point de réel, du tableau de « Ambassadeurs« .

Y a t’il, dans chaque œuvre un point de réel, qui ouvre sur l’horreur ou sur la beauté?

Est-ce cela qui fait l’œuvre d’art?

bises lointaines

Catherine

 

La défectuosité de l’art, de la plus-value au plus-de-jouir et le pot de moutarde

Tout art est défectueux, nous dit Lacan le 13 novembre 1968, à son séminaire qu’il nommera D’un Autre à l’autre. On sortait de mai 68, je rentrais en seconde à l’école normale de Lescar, et j’ignorais de fond en comble la psychanalyse, bien qu’ayant déjà essuyé une dépression, avec son front chaud – peur de mourir – et son front froid – l’ennui. De cette passe à vide, je ne retiens que le triomphe de sa sortie: je guéris dès que j’entendis le docteur dire à ma mère inquiète  » Il n’a rien… C’est juste une dépression nerveuse, comme vous.« 

Ainsi fus-je encombré d’une parole non défectueuse, qui fit mouche et m’hypnotisa longtemps rendant caduque toute interrogation sur son idiote existence.

C’est de tomber, à nouveau mais bien plus tard, sur une défectuosité, celle-ci d’amour, d’a-mur plutôt, que l’inconscient s’imposa à moi comme un compagnon fréquentable.

Je lis cette provocation de Lacan, la page 14 où elle s’inscrit, avec la boussole qui l’oriente:  il y construit a comme la référence du sujet, au-delà de l’Autre. Ce n’est pas sans rapport avec le pot de moutarde de la page suivante, et de ce qu’il dit de son acte, à la page précédente:  » Dans mon acte, je ne vise pas à l’exprimer (ma pensée), mais à la causer. »

L’acte cause? L’acte comme cause du sujet, du « hors-de-sens des propos »? N’est-ce pas d’être vide, défectueux, qu’un mot prend sa valeur de mot, pour représenter cette fois-ci un manque ( soit un sujet) pour un autre mot?

Je ne saurais trop vous recommander cette leçon introductive, qui recèle d’autres perles, par exemple celle-ci: « l’essence de la théorie analytique est un discours sans parole! « 

Son nom est alléchant: de la plus-value au plus-de-jouir.

Bonsoir,

Alain

notations sur l’art à la soirée des AE du 21 mars 2012

22/03/2012 à 3 h 43min 03

Avec Anne Lysy, Sonia Chiriaco, Patricia Bosquin-Caroz et Eric Laurent.

L’une des AE (laquelle ? Laure ou Catherine, qui étiez là, vous en souvenez-vous ?) s’est demandée si on pouvait rapprocher le « savoir y faire » avec son symptôme de la pratique de l’artiste. Ce ne serait pas un autre nom de la sublimation mais bien plutôt l’envers de celle-ci.

Dominique.

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22/03/2012 à 5 h 13 min 01 s

Pour ma part, j’identifierais le sinthome au sublimé, le nouage au  » sublimage ». En ce sens qu’est-ce qui distingue un psychanalyste d’un artiste, avec la référence aux nœuds? Quel rapport entre auto-analyse, si elle existait, et pratique artistique?

Histoire de sortir du lit!!!!

Alain

Envoyé de mon iPhone

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22/03/2012 à 8 h 14 min 07 s

 à  propos d’auto-psy et de pratique de l’artiste, peut-être intéressant, cet art press 2:

Images de l’art et de l’artiste

En 1934, les historiens Ernst Kris et Otto Kurz publiaient leur célèbre étude sur L’Image de l’artiste, tentative d’envisager, dans la Vienne du Docteur Freud, la manière dont se sont construits au fil du temps la légende et le mythe des artistes que nous admirons. Pour quelle part ce que nous savons de leur vie et de leur personnalité, forcément idéalisé et mêlé de fiction, participe à la perception de leur œuvre ?

Pollock par Namuth


Le sujet n’est-il pas encore plus pressant aujourd’hui ? Depuis Andy Warhol et Joseph Beuys, tous les artistes dont on dit qu’ils font de leur personne même et de leur mode de vie une œuvre d’art nous obligent à prendre en considération les documents, photographies et films, qui nous les révèlent. Regarderait-on Pollock de la même façon sans Namuth ? Et nous ne pourrions pas continuer de réfléchir à l’art de la performance sans les images documentaires, contrôlées ou non par les artistes, qui gardent la trace de leurs actions éphémères et qui exhibent leur corps. Ni l’historien ni le critique d’art n’ignorent ces innombrables sources visuelles,
périphériques de l’œuvre elle-même, d’autant que ce sont souvent les artistes qui entreprennent, à l’instar de Salvador Dalí ou de Jeff Koons, de se mettre en scène, de se « médiatiser ». Notre musée imaginaire, depuis celui d’André Malraux, inclut autant les reproductions que la mémoire des œuvres avec lesquelles nous avons été réellement en présence. Vues d’exposition, reportages dans les ateliers, interviews télévisuelles constituent désormais autant  que les textes une matière première.

Tel est l’immense chantier que ce numéro d’artpress2  tente pour la première fois de cerner.

Trimestriel n°24 – bilingue fçs/angl. – 148 pages – prix : 9,50 € – sortie : le 10 février 2012. 

Actuellement sur www.artpress.com

je ne suis plus abonnée à art press, j’irai donc voir à la bibliothèque.

est-ce que Ernst Kris, c’est l’homme au cervelles fraîches ?

bonjour !

véronique

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22/03/2012 à 11 h 47 min 52 s

Chère Dom,

Il y a eu Anne Lysy, qui a parle du « se faire un nom » de l’artiste, comme Joyce, qui n est pas le but de la fin d’analyse, puisque la jouissance n est pas nommable par un « tu es cela ». Du cote du symptôme, c est différent, c est composite, tout un « ,  suage », comme  » la coureuse ». Le courir ne change pas, mais il y a a faire autrement avec ça , avec ce reste opaque de jouissance inéliminable. De même pour la » désinvolture  » de Patricia Bosquin-Caroz, à partir de l’insupportable de la désinvolture maternelle, pris comme laisser tombé, elle fait de ce symptôme, de cette crainte permanente et donc de sa demande d’ amour insatiable ( la bouffeuse d’ émotion) un « enveloppement » dans ses relations et fonctions institutionnelle , comme un retournement ( une » involture » a dit Éric Laurent).

Il m a semble que dans ces deux cas, le symptôme persiste, mais prend une place meilleure dans les relations du sujet avec les autres.

Pour Sonia Chiriaco, ce sera le  » montrer-caché » au niveau de l’écriture.

Soirée passionnante. 

Bises a toi et a tous

Catherine

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22/03/2012 à 16 h 22 min 51 s

Dis-moi, Catherine, qu’as-tu voulu écrire à propos du symptôme : « c est composite, tout un « ,  suage » »..  j’essaie de deviner mais je n’y arrive pas…

Je vais essayer de réfléchir au « se faire un nom » de Joyce, ce que tu nous écris m’étonne, me heurte un peu…

Bises à toi et aux autres,

v

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22/03/2012 à 18 h 07 min 44 s

Chère Véronique,

« Savoir faire avec son symptôme »,

Un autre usage du symptôme peut apparaitre après l’extraction de l objet, donc après de la traversée du fantasme:

Composite, suage, sont des mots d’ Anne Lysy, pour dire que le symptôme, avec lequel il s agit de faire avec n’est pas aussi précis qu’un signifiant peut l’être. C est du corps aussi… courir, bouffer , du moins à ce que j’ai compris. 

Pour Joyce, c’est son nom qui a fait sinthome, nouage, son art étant celui d’ une écriture dont le caractère équivoque était sans limite ( a dit Éric Laurent)

Voilà un peu plus … 

Bises

Envoyé de mon iPhone

“ Bienvenue au XXIe siècle ” (éléments de lecture de l’art contemporain)

Cher Guy,

Comme je tombais sur ce site de  Guillaume Désange, critique d’art et commissaire d’exposition,  et en particulier sur cette page, intitulée « Soft Office : Fétichisme – Capitalisme – Art Contemporain« , où il est question de « tertiarisation » de l’art contemporain, je n’ai pu m’empêcher de penser à Mike Kelley, à propos de qui nous avions envoyés quelques mails sur la liste au moment de sa mort, que j’ai enfin, finalement, publiés à cette adresse : https://disparates.org/escapades/ennuyeux-mike-kelley-has-died/

N’hésite pas veux-tu à intervenir dans cette page si tu le souhaites,

Gros bisous,

Véronique

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Pirates create ‘Game of Thrones’ opening to announce starting lineup

We’re not in Westeros anymore.ThePirates on Tuesday creatively composed a « Game of Thrones »-themed opening to announce Pittsburgh’s https://www.royalsedges.com/kansas-city-royals/mike-moustakas-jersey starting lineup against the visiting Mets.MORE: MLB draft mistakes | Potentialtop-five draft pick Perez reportedly fails drug testThe videoperfectly captured the e sence of the ValyrianSteel City, cleverly mirroring the intro of the acclaimedHBO series. Monday’s series opener at PNC Park was postponed because of rain,forcing a doubleheader Tuesday before Wily Peralta Jersey the series finaleWednesday.

As Temperatures Slide, No Halt To Evictions Across Nearly all of The Place

Enlarge this imageChristine Thompson plays tunes on her phone for her little ones at their rental household in Milwaukee. The household is facing eviction in the following week or two.Coburn Dukehart for NPRhide captiontoggle captionCoburn Dukehart for NPRChristine Thompson plays tunes on her cellphone for her young ones at their rental household in Milwaukee. The family is facing eviction inside the future week or two.Coburn Dukehart for NPRChristine Thompson is eager to go away the two bed room condominium she rents inside a shabby residence on the north side of Milwaukee. You’ll find so many matters mistaken with the location. « In the lavatory I’ve to turn my shower on in order for the sunshine to come on. And after i flip the shower off, the light goes off, » she says. The condominium also has mice, cockroaches, and countle s bedbugs that she and her sons ages three and 7 slumber on an air mattre s about the dining space ground, where’s there is no carpet. She also has no oven or stove, and drinking water leaking from your ceiling. But Thompson’s hunt for a completely new area has hit a brick wall just after her landlord not long ago filed an eviction case in opposition to her, saying she owes greater than $3,000 in again hire. She says most landlords would not rent to her having a po sible eviction on her file whilst other people are demanding that she shell out two months hire, in addition a safety deposit, up entrance, some thing she are not able to afford to pay for. Enlarge this imageChristine Thompson life in Milwaukee together with her young children ages seven and 3. They’ve got been served a « Notice to Vacate » by their landlord for not having to pay hire. In Wisconsin, and many other https://www.whitesoxside.com/chicago-white-sox/ron-santo-jersey locations of your country, landlords may evict tenants for the duration of any time in the yr, such as in the course of the wintertime.Coburn Dukehart for NPRhide captiontoggle captionCoburn Dukehart for NPRChristine Thompson life in Milwaukee along with her children ages seven and three. They’ve been served a « Notice to Vacate » by their landlord for not paying hire. In Wisconsin, and most other spots on the nation, landlords may po sibly evict tenants throughout any time from the calendar year, which includes in the course of the wintertime.Coburn Dukehart for NPRThompson is barely by yourself. You’ll find about twelve,000 eviction situations each individual 12 months in Milwaukee County, and more than an estimated two.seven million evictions acro s the country.Many of those evictions happen within the winter, when temperatures slide down below freezing. Some international locations, this sort of as France, Austria and Poland, prohibit getting rid of men and women from their houses when it can be so cold. But which is not the case during the U . s .. Some places, like Maryland and Washington, D.C., postpone evictions when it can be beneath freezing and around the holidays, even though these areas tend to be the exception instead compared to the rule. In Wisconsin, the state legislature handed a legislation in 2011 that expre sly prohibits community governments from imposing eviction moratoriums. Pathway to homele sne s Although numerous evicted tenants are able to shift in with family members or buddies, or into le s costly residences, some Ozzie Guillen Jersey conclude up within the street. Enlarge this imageShenise Morgan talks to a shopper in her busine s office at the Tenant Resource Center in Madison, Wis. The center accepts walk-in appointments for anyone in Wisconsin needing suggestions on landlord, tenant or housing troubles.Coburn Dukehart for NPRhide captiontoggle captionCoburn Dukehart for NPRShenise Morgan talks to the client in her place of work within the Tenant Useful resource Center in Madison, Wis. The center accepts walk-in appointments for any person in Wisconsin needing guidance on landlord, tenant or housing problems.Coburn Dukehart for NPRThompson is apprehensive she’ll be evicted and it has been contacting the community homele s shelters just just in case she isn’t going to obtain one more condominium. « And they’re going to notify me to simply call back again. They don’t have any openings at this time, » she states. « They’re all comprehensive. And that i understand because it can be the wintertime plus a lot of homele s individuals are likely to the shelters. » Enlarge this imageChristine Thompson uses a handheld gentle to show some drinking water damage in her lavatory.She claims the overhead mild only goes on when the shower is turned on.Pam Fe sler/NPRhide captiontoggle captionPam Fe sler/NPRChristine Thompson utilizes a handheld light to point out some h2o hurt in her toilet.She says the overhead gentle only goes on if the shower is turned on.Pam Fe sler/NPRShenise Morgan, a circumstance supervisor using the Tenant Source Middle in Madison, is aware how scary it can be to not po se s a place to dwell. For almost a calendar year, she, her partner and their six little ones stayed of their car as well as a camper in a homele s encampment within the city after they could not find an condominium they could pay for. They would sometimes turn the vehicle engine on simply to maintain heat. « I believe it sucks. Winter season time, specifically in Wisconsin, is so cold, » says Morgan. « A vast majority of individuals which is being evicted received kids, you recognize. It’s heartle s. » Today, Morgan a sists family members dealing with eviction proceedings in court docket. She states many of her clients mistakenly feel they cannot be evicted in winter season. « They’s like ‘I know my landlord’s doing this illegally. They trying to evict us during the wintertime.’ And we have to get in touch with them and let them know, no, that, that is law. They might, » suggests Morgan. Landlords also truly feel squeezed Ed Hahlbeck, that has a making in Milwaukee with five rental models, is sympathetic when tenants have a tricky time building the hire, and could give them some further time to spend. But he suggests he can only do this substantially. Enlarge this imageShenise Morgan, her spouse Demetrius and their six youngsters lived for shut to the calendar year in this lot in an location known as Union Corners, in Madison, Wis., that may be now the internet site of mixed-use enhancement like a well being intricate and retails outlets. They slept in a very Subaru station wagon and an aged RV, loaned to them by her brother.Coburn Dukehart for NPRhide captiontoggle captionCoburn Dukehart for NPRShenise Morgan, her husband Demetrius and their six youngsters lived for near to the year on this large amount within an region termed Union Corners, in Madison, Wis., that is certainly now the site of mixed-use improvement like a well being intricate and retails stores. They slept inside of a Subaru station wagon and an previous RV, loaned to them by her brother.Coburn Dukehart for NPRHahlbeck evicted one particular tenant suitable just before Thanksgiving since the person was two or three months driving on hire and confirmed no indications of paying up. « This unique tenant in e sence stole $2,000 from me. And once more, men and women say, ‘Well he’s a landlord. https://www.whitesoxside.com/chicago-white-sox/robin-ventura-jersey He’s received a good deal of cash and all of that stuff.’ Properly, I don’t. I’m just a median Joe, » claims Hahlbeck. « I’ve obtained a family. I’ve got three young children. I place ’em all by means of higher education. Which person stole two thousand bucks from me. You recognize, I’ll never ever get it back again. » Hahlbeck says an eviction moratorium would mean much more months without obtaining any rental money over a unit, even though he nonethele s should pay out the home finance loan and also other expenses around the property. If landlords like Hahlbeck head out of company, there’ll be even fewer economical housing for low-income family members, suggests Heiner Giese, an attorney for your Condominium Affiliation of Southeastern Wisconsin. Both equally landlords and tenants agree that an absence of these types of housing is at the heart of your dilemma. « We would’ve no difficulty by using a moratorium. Although the question is, who’s about to pay back for it, » suggests Giese. Giese states po sibly the federal government should really, but he admits that is unlikely. Enlarge this imageChristine Thompson performs along with her young ones at their rental household. Thompson can be a single-mom. She states she has adequate cash to pay lease in other places, but are unable to uncover any where to lease that should take her software.Coburn Dukehart for NPRhide captiontoggle captionCoburn Dukehart for NPRChristine Thompson performs along with her children at their rental household. Thompson is usually a single-mom. She states she has ample money to pay for hire somewhere else, but are unable to uncover anywhere to lease that can take her software.Coburn Dukehart for NPRFor her part, Christine Thompson is hopeful she’ll discover yet another spot, even if it busts her by now tight budget. She would make tiny greater than minimum amount wage doing work part-time at banquets and also other events. « I was telling my young ones like if we’ve to maneuver, we probably won’t have got a Christmas this year. But we are gonna ensure it is. It can be superior to have a dwelling than Xmas, anyway, » she says. But time is managing limited for Thompson. Her eviction circumstance goes to court December 20th.

Really don’t Contact This Rebel On Wheels An ‘Angel From Above’

Enlarge this imageMaryangel Garcia Ramos, 32, is actually a incapacity activist from Mexico.Antonio Escobarhide captiontoggle captionAntonio EscobarMaryangel Garcia Ramos, 32, is often a disability activist from Mexico.Antonio EscobarMaryangel Garcia Ramos wears silver glitter eye shadow. She at the time raised hell at a Killers live performance as the location would not enable her rock out together with her wheelchair in front of the phase. And she desires you to know that sure, men and women with disabilities do have intercourse. Which was among the points she made at South by Southwest, the once-a-year know-how, movie and music conference in Austin, Texas this past week. The 32-year-old from Monterrey, Mexico, was element of a panel discu sion on Intercourse, Attractivene s and girls with Disabilities. The intention was to interrupt stereotypes about females with disabilities. She also attended activities. At a panel on gals and tv, she termed out the panelists which bundled the president of Paramount and executives from Warner Bros. during the Q&A portion for not including folks with disabilities on their TV shows. Garcia Ramos has been using a wheelchair since she was 14 due to a neurological disorder that damaged her spine. The founder of the nonprofit referred to as Mexican Women of all ages With Disabilities, she advocates for policy and legislation that advance rights for girls with disabilities. In 2017, she represented Mexico at the U.N. Convention on the Rights of Persons with Disabilities.We spoke to her at the Austin Convention Center. What is your disability?I’ve had a Charles Barkley Jersey incapacity for half of my life. It was not an accident. It was a neurological condition [that affects the spine] identified as Foix-Alajouanine. It was not genetic. It just happened. I ended up not being able to walk when I was 14 or 15. After that I started using a wheelchair. It was a complete change in my life not only for me but also for my family. How did you get to where you are today?I am not the average person with a incapacity in Mexico or Latin America. I’ve always been in a position of privilege compared with most females in this world. I’ve had a strong family for support, running water, electricity, a roof over my head, education, technology. What are some with the challenges that females with disabilities face in Mexico?Acce s to health care. My dad worked as a director of the bank and his insurance covered all my surgeries. But if someone [le s privileged] had a situation like mine, their acce s to public health and physical therapy would have been limited. They probably wouldn’t have had personalized, steady health care. In rural communities, it’s superhard for them to get to cities where the big health centers are. Acce s to education. You need transportation to go to a school that is acce sible for men and women with disabilities. Then how do you prepare the teachers to make https://www.sunsedge.com/Jason-Kidd-Jersey sure they’re actually giving the same knowledge and opportunities to students with disabilities? What’s the biggest misunderstanding you see about disabilities?The conception of what disability is. Folks instantly think that a person [with disabilities] is broken or mi sing something that as humans we are not complete. We [also] want to challenge stereotypes. Persons think that those with disabilities are super loyal, or that we are kind angels sent from above, sent to Earth to inspire you. We want persons to understand that we are all different. How do we make people with disabilities more visible within the public arena?When talking about diversity, we often refer to race, socioeconomic background or men and women who are LGBT. But we never make an emphasis on men and women with disabilities.Goats and Soda Shot By Her Boyfriend And Now Using A Wheelchair, She Found A ‘New Me’ And how do you do that?Representation is very important. How is that we rarely see a woman with a disability on the cover of the magazine? Or giving the news on TV? Or in pop culture? Or in media? What we see is what we can be. Your panel was about sex, attractivene s and disabilities. What does sexual intercourse have to do with it? Men and women think that those with disabilities are not sexual beings. People think that there’s only 1 way to have sexual intercourse and if you can’t do that, then you’re not having sex. And because we’re not seen as sexual beings, we’re not getting sexual education. What’s the most fascinating panel you’ve seen at SXSW so far? Just now, I came from a panel on the future of human ability. Bionics. The enhancement of humans itself in any way is amazing. What are you working on with your nonprofit Mexican Gals With Disabilities?We want every state in Mexico to have at least a single woman leader with a incapacity. There are 32 states and right now we have leaders [with a disability] in eight. They will help us reach our three objectives: push policymakers to create laws [that create more opportunities in education and the workforce for people today with disabilities] see more representation of women with disabilities inside the media and get data. There have been no new numbers about incapacity in Mexico since 2010. To create policy we need information. How many were born with a disability? Where do they live? What is their education? Are there any challenges faced by gals with disabilities that are unique to Mexico?The violent situation https://www.sunsedge.com/Charles-Barkley-Jersey in Mexico. We’ve had femicides killing women of all ages for the sake of their gender. High rates of rape and violence. [Women with disabilities] are in vulnerable positions. We’re a target. We want to work with groups within the Mexican women’s movement to help gals with disabilities defend themselves and understand their sexual rights. The machismo that is ingrained in Mexican and Latin American culture adds an extra layer of complexity to the work we do. Females are not supposed to be better than men at work or in leadership. [It’s worse] if you have a disability. [Men think], « poor you, you’re not can’t do this since you’re not able to. » What’s the most frustrating a part of your work?When decision-makers do not include us when making public policy. Within the disabilities community there is usually a saying: « Nothing about us without us. » In our state in the last administration, the government’s inclusion project was to give individuals with disabilities a card with $40. They said that 25,000 people today were impacted. No they weren’t. They just gave us a card that bought us food. You’re not giving us education or jobs. You’re not sitting with us and asking us what we need.