Café Psychanalyse « Qu’en est-il aujourd’hui du rapport masculin/féminin ? »

Café psychanalyse
20h30 « Lignes de Cordes » interprété par la compagnie Retouramont
21h30 Débat
Invitée Marie Hélène Brousse, membre de l’ECF
« Qu’en est-il aujourd’hui du rapport masculin/féminin »
3 rue Sadi Carnot
92320 Châtillon

Chers amies et amis,

Je vous adresse en pièce jointe l’affiche confectionnée par Jean-Claude Fritiau du Café Psychanalyse du samedi 11 février 2012  qui se tiendra au Théâtre de Châtillon avec pour invitée Marie-Hélène Brousse.

Vous pouvez déjà la diffuser autour de vous.

Bien à vous.

José Rambeau

walser et lacadée à bourg la reine

Café Psychanalyse
Les Débats d’actualité en ACF-­IdF
L’écriture et la santé mentale
Invité : Philippe Lacadée, psychanalyste à Bordeaux
auteur de l’ouvrage Robert Walser, Le promeneur ironique paru aux Editions Cécile Defaut en 2010
(Prix OEdipe des libraires en 2011)
Textes de Robert Walser lus par Alain Gintzburger comédien et metteur en scène… ainsi que par d’autres voix.

Participation aux frais d’organisation = 5€
Espace Françoise Dolto,
116, avenue du Général Leclerc, 92340 Bourg la Reine

Moyen de transport : par le RER B (station Bourg la Reine) La salle Dolto est à 5 minutes à pieds de la gare

28-12-2011

Bonjour à tous,

Je vous propose une escapade chez l’écrivain Robert Walser en participant au Café Psychanalyse du 13 janvier 2012 à 20h30 à Bourg la Reine avec pour invité Philippe Lacadée auteur du livre Robert Walser, Le promeneur ironique paru aux Editions Cécile Defaut en 2010.

Meilleurs vœux à tous.

José Rambeau

scapade lacadée

Chers escapadeurs et deuses,

Je vous invite en effet à venir débattre avec Philippe Lacadée ce vendredi soir pour une soirée psychanalytico-littéraire agrémentée de lectures qui vous surprendront.

Pour l’intégrale du retour de la Guerre de Troie au Théâtre de Châtillon, j’ai déjà réservé ma place (avec mon épouse).

A vendredi pour certains d’entre vous.

José Rambeau

Soirée Walser café-psychanalyse du vendredi 13 janvier 2012

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De la part de Alain Gentes Envoyé : samedi 14 janvier 2012 07:26

Bonjour chers Es Capadiens,

Cher José, Avez-vous bien Walser avec Lacadée autour d’un café sous le rythme endiablé de la psychanalyse?

Venez donc voir ce que voit Diane Arbus dans ses photographies cet aprem au jeu de paume, à 15h ! SANS SE POMMER !!!!!

Al 

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From: josé rambeau Date: Sat, 14 Jan 2012 13:55:33 +0100

Cher Alain et autres escapad’heures,

La soirée Robert Walser avec Philippe Lacadée a été un moment de culture à la fois littéraire et clinique fort agréable avec des intermèdes de lectures interprétées entre autres par un comédien Alain Gintzburger qui a su transmettre ce qui faisait vivre cet écrivain psychotique. Des photos ont été prises me semble-t-il de cet événement.

Je vous invite à venir au prochain Café Psychanalyse du samedi 11 février avec Marie-Hélène Brousse au Théâtre de Châtillon et de déjà noter dans vos agendas le café Psychanalyse suivant qui aura lieu le vendredi 13 avril 2012 à 20h30 toujours au Théâtre de Châtillon sur le thème « Jean Genet et la prison » avec pour invités Alain Merlet et Hervé Castanet deux psychanalystes grands connaisseurs de l’œuvre et de la vie de Genet. Cette soirée sera à nouveau agrémentée de lectures de textes de Jean Genet.

A bientôt le plaisir d’escapader à nouveau ensemble.

José

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Le 14 janv. 2012 à 14:18, Mariana Alba de Luna a écrit :

Cher José,

Très belle soirée et toujours si intéressant d’écouter l’intarissable Philipe Lacadée au sujet de Walser.

Cette ultime réduction des voix à un petit bruissement du crayon, moins incisif qu’une pointe de couteau (la mère) ou d’une plume, ondulant là sur la feuille, est mon hypothèse de travail et que je poursuis en suivant le travail de Philippe, cela pour Walser comme tentative pour défendre son dernier battement du vivant et son territoire du crayon – la sonorité du signifiant réduite à une lettre.

En cela il rejoint d’une certaine façon l’autiste sonore.

A poursuivre…

Les lectures du comédien Alain Gintzburger, de notre collègue Michèl Simon et de toi-même, sur les écrits de Walser, étaient une très belle surprise.

J’ai accompagné Philippe et les autres sur Paris, nous avons poursuivi la conversation tout en faisant encore les chemins de travers vers Paris. Malheureusement il n’y a pas eu d’enregistrement! J’ai oublié d’activer le micro… Les voix sont restées muettes cette fois, peut-être le esprit ricaneur de Walser était par là à nous jouer des tours…

Mariana

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De la part de nouage Envoyé : dimanche 15 janvier 2012 15:35

Chers Mariana, José, Alain, et amis escapadeurs,

Oui, très belle soirée Café-psychanalyse, avec un remarquable invité, Philippe Lacadée, homme de lettres et psychanalyste, tout à fait fascinant en orateur intarissable et passionné par son sujet, en passeur attentif et amoureux de l’oeuvre de Robert Walser.

Après avoir d’abord questionné Philippe Lacadée sur les circonstances de sa rencontre avec Walser, José a souhaité en apprendre plus sur le lien très particulier de Walser avec les femmes, en référence aux nombreux personnages féminins de ses écrits et c’est une anecdote incroyable qui nous a été racontée: Walser n’a jamais embrassé une femme…

La poésie particulière qui se dégage des textes de Walser, rendue par des lectures formidables, vivantes, incarnées, à plusieurs voix, une belle surprise, comme tu le soulignes Mariana, a donné je crois à chaque un des participants de cette soirée l’envie de vouloir s’y intéresser davantage… la salle était subjuguée!

J’ai rencontré sur place avec joie notre amie Brigitte Lehmann, IRL, qui nous suggérera bientôt quelques propositions d’escapades. Je vous envoie un petit film, court extrait de la lecture du comédien Alain Gintzburger, d’un passage du brigand je crois, à vérifier, il y en a eu plusieurs…

Cher José, je voulais ici rendre hommage à ce que tu as créé avec ces soirées café-psychanalyse, enseignantes et donnant le goût du savoir par la médiation de l’art et te dire que c’est aussi ce qui a inspiré en quelque sorte l’idée d’Escapades culturelles.

Bien à toi.

Amicalement, bon dimanche à vous!

Géraldine.

Walser avec Lacadée // «être un ravissant zéro tout rond»

Chers amis, Cher José,

Après le dernier café psychanalyse, si réussi, au cours duquel Lacadée vous a fait Walser, je brûle d’envie de vous inviter retrospectivement sur notre « Colline aux livres », dans la cité de Cyrano, qui a eu lieu le 17 septembre 2011.

En voici quelques mots, succulents de contingence.

Bien à tous

Alain

 

Unerwartet !

«La Colline aux Livres», charmante petite librairie, de Bergerac, délicieusement éclairée.

Coline, sa libraire, a bien voulu nous abriter en cette fin d’après-midi de septembre, pour parler d’un livre qui parle d’autres livres.

Ça tombe pas si mal que cela, en cette rentrée qui est là aussi lacanienne, dans ce petit coin de Dordogne où prospère L’ACF-Aquitania.

Lacanienne ? Assis entre les livres, nous en rappelons la raison : le trentième anniversaire de la mort de Jacques Lacan. Beaucoup de rififi autour de lui, de sa pratique, de son séminaire, de sa vie : émissions, articles, livres. J’en recommande un, celui de Jacques-Alain Miller, son gendre, que Lacan a choisi pour établir le texte de ses séminaires. Vie de Lacan, que je présente, en est son titre. Ce n’est pas une biographie, mais une vue sur un Lacan vivant, dégageant ce avec quoi il n’a cessé de batailler au fil de son enseignement, de sa pratique : le réel, à côté du symbolique et de l’imaginaire.

Qu’on le sache ou pas, d’une manière ou d’une autre, on est tous aux prises avec le réel. Et Robert Walser, avec ses livres, en est un bel exemple. Ce que témoigne la manière dont il nomme lui-même son écriture « le roman du réel ».

Je disais donc : un livre, pour parler d’autres livres, ceux précisément de Robert Walser :  Les enfants de Tanner, L’institut Benjamenta, L’homme à tout faire, La promenade, Le brigand

Et cet Un livre, celui, bien sûr, de Philippe Lacadée, avec son titre attirant :  « Robert Walser, le promeneur ironique » 1. Le sous-titre, «  Enseignements psychanalytiques de l’écriture d’un roman du réel », indique déjà ce dont il s’agit : que nous enseigne l’écriture de Walser ?

Le maître est Walser, et Lacadée son élève ! Un élève spécial quand même, puisqu’il apprend de Walser, avec Lacan, et même, avec Jacques-Alain Miller. Ce que son livre doit à l’enseignement de Lacan, au cours de Miller – Clinique ironique, Psychose ordinaire notamment – en structure sa confection, en oriente la trame.

On pourrait dire un livre, un auteur (Lacadée), passeur d’autres livres, d’un autre auteur (Walser).

Dans cette conversation qui s’annonce, Éric Dignac, homme de théâtre, nous accompagne. Il prêtera sa voix à quelques écrits de Walser, au fil de notre promenade de parole parmi les livres. «La promenade», justement sans laquelle Robert Walser, comme il le dit, «serait mort». Philippe Lacadée, jouant du son et du sens, nous « passe » ses romans comme «une promenade du corps dans lalangue». À l’école de Walser, il extrait de la miniaturisation de son écriture une opération essentielle : «être un ravissant zéro tout rond» à partir duquel deviennent possibles des semblants d’être, la servante de l’Autre,  « le feuilletoniste exécutant ». L’ironie s’invite dans le rapport à la langue et la production de nombreux néologismes. La traduction de ceux-ci en français est des plus délicates. Il mettra en valeur celle de Walter Weideli, en prenant deux exemples :  «  L’homme à tout faire » plutôt que « Le commis », comme titre de roman, et « bourrauder » plutôt que « maltraiter » pour un néologisme de Walser.

Surprise d’après-coup : Walter Weideli, le traducteur, était avec nous sur la Colline, et nous ne le savions même pas. Ce n’est qu’à la fin, dans un bar, à deux pas de la librairie, que nous invitions à notre table le vieil homme, seul avec sa bière, qui venait de nous écouter. Nous ne savions pas encore qui il était.

Je ne vous raconte guère la suite, prise dans un ravissement qui ne vaut qu’à se vivre. De un sortait deux, deux passeurs : l’un de lalangue, l’autre de la langue ! Nul doute qu’une telle unerwartete Begegnung aurait précipité Walser dans l’écriture, mais n’est pas Walser qui veut !

Alain Gentes

1 Lacadée Philippe, Walser, le promeneur ironiqueenseignements psychanalytiques d’un roman du réel, éd. Cécile Defaut.

doc iconBergerac.doc

[Illustration: Sources of Art (1967), Bailey Films ]

Lignes de corde, avec Café & Psy

Ma plus belle escapade eut lieu hier soir, sur le Mont rouge, encordé à la compagnie Retouramont et à son extime du jour, Marie-Hélène Brousse.

Le froid a battu en retraite sous les coups francs des cordes, des marines comme des vocales, sous la beauté de leurs vibrations accouchant de mélodies (sur scène ) et de discours (sur l’Autre scène, le débat ).
Ce fut une divine et magique traversée du labyrinthe pour les uns, de la parole pour les autres, pour se perdre et s’y retrouver avec le masculin/féminin d’aujourd’hui.

D’abord ce qu’il n’y a pas de nouveau, entre un homme et une femme, qui s’est réitéré hier soir autant sur la scène préalable du quotidien que de la danse et du débat: de l’impossible, toujours là, qui se met en travers de La Rencontre. Le deux ne fera jamais un… à cause du trois, du zéro, ou de chaqu’Un si vous voulez.

Ma venue au théâtre en a porté la trace: celle qui devait m’accompagner n’est pas venue. Son billet n’est pas pour autant devenu un billet de trop, à revendre: il a trouvé son usage, marquer son absence comme compagne.
La venue de MHB n’a pas échappé à la contingence de l’impossible. Elle nous raconta sa traversée de Paris en Taxi. Ce fut une séance psychanalytique à l’envers: elle dut payer son trajet pendant lequel son chauffeur lui déversa ses déboires conjugaux. Trois femmes paranoïaques successives pour un seul homme dépressif: là, nous dit-elle, la formule du rapport sexuel commence à s’écrire, une paranoïaque fait couple avec un dépressif, pour cet homme.

Laissons nos inventions du quotidien pour se fondre dans celles du jeu de la danse. N’importe quel objet tombe dans la beauté avec un voile de mouvement, de lumière, de sons et de voix. Un spectacle à atmosphère lacanienne: court, épuré, topologique !
Freudienne aussi bien: vaste Fort-Da entre deux corps sculptés par des cordes qu’hypnotise, à distance et à plusieurs langues, une chanteuse-musicienne.
L’impossible du rapport s’acte par la présence de la corde de chacun, qui noue et dénoue dans le même temps la rencontre entre les deux corps: sublime. Le spectateur ne peut alors que créer en lui l’amour et le souffler vers la scène pour qu’enfin ait lieu le rêve d’y être !

Passons à ce qu’il y a de nouveau dans le masculin/féminin d’aujourd’hui. Il apparaît dans la pièce chorégraphique avec de l’ancien, la figure du minotaure, mi homme-mi bête, que MHB traduit dans notre actualité par la moindre distinction entre homme et femme, moindre distinction qui complexifie et multiplie les possibilités des liens d’amour: un homosexuel homme peut aussi bien aimer une femme, etc. Les combinaisons d’amour et de lien sont plus diversifiées. L’impossible du rapport n’en disparaît pas pour autant. Il en apparaît que plus.

Donc, belle, très belle même cette soirée de danse, danse avec les corps et la parole.

Grand merci à José pour cette merveilleuse réalisation.

Ultime impression: je ne suis pas sûr que la beauté puisse exister en dehors du champ de la solitude…

Alain

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Complément:
La danse des corps avec les cordes résonnent avec la structure torique du sujet telle qu’elle apparaît dans le séminaire sur l’identification de Lacan.
Chaque danseur éprouve et épouse son rond de corde, avant d’y faire passer l’autre enrobé dans son propre rond de corde. Amusant.
Alain

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Merci, Alain! de cette transmission que j’attendais impatiemment, n’ayant pas pu y être. Je note bien le « nouveau » dans le masculin/féminin noté par MH Brousse de la « moindre distinction », qui est un peu l’envers de ce que j’avais essayé de soutenir aux journées d’automne, à savoir que la question des hommes et des femmes et de leur différence est encore la seule à pouvoir soutenir du symbolique aujourd’hui.

Bises à toi

Catherine

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Chère Cath, la varité des liens conjugaux est à son apogée aujourd’hui …on s’y retrouvera mieux avec un symbolique nouveau, plus adossé à la combinatoire qu’au phallus.
MHB a déjà développé cela à Bordeaux à propos de l’éducation freudienne.  
De l’hôtel de ville,
Alain
 
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Merci Alain pour tes commentaires sur la soirée et le Café Psychanalyse d’hier soir au Théâtre de Châtillon.

Cela n’était pas évident de faire un débat après un spectacle de danse (sans paroles). Marie-Hélène Brousse a su faire la coupure avec le spectacle  et amorcer le débat sur le masculin/féminin en introduisant son anecdote clinique avec son chauffeur de taxi sur les démêlés conjugaux.

Chers compagnes et compagnons d’escapades vous pouvez déjà prendre date du prochain Café Psychanalyse qui aura pour thème « Jean Genet et la prison » avec pour invités Alain Merlet et Hervé Castanet. Il se tiendra le vendredi 13 avril 2912 à partir de 20h30 au Théâtre de Châtillon et ne sera pas précédé cette fois d’un spectacle. Une lecture de textes de Genet agrémentera le débat.

Je vous ferai parvenir l’affiche dès qu’elle sera composée.

Bien à vous.

José