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tristesse, lexomil et vouloir ce qui vous arrive

Avant-hier, avant-hier soir, pour, parce que j’avais envie de dormir, parce qu’il me semblait m’a semblé que ce serait mieux si j’arrivais à dormir plus longtemps le matin, j’ai pris au coucher un quart de Lexomil. Quelle avait été la journée, je ne sais plus. Probablement difficile. Quand je me suis réveillée, au lieu de tout de suite penser à ce travail qui tellement m’effraie, qui est devenu tellement effrayant, j’ai pensé à d’autres choses, pendant quelques minutes, j’ai pu penser à d’autres choses. Puis c’est revenu, alors je me suis levée, il était 6 heures, et plutôt que de faire ce que je fais maintenant tous les jours, plutôt que de travailler, à cet effrayant travail, j’ai repris un quart de Lexomil. Après, ça a été la journée, celle de dimanche.

Aujourd’hui, c’est lundi, il faudrait travailler. Hier soir, j’ai repris du Lexomil. Et, il était 9 heures quand je me suis levée.

Jules, après qu’il se soit coincé le doigt dans la porte, dans le courant de la semaine dernière, s’est chopé ce qui s’est avéré être, au service des urgences hier, annoncé par un médecin goguenard, un panaris.

Rien n’assure que j’arriverai à travailler aujourd’hui. A faire face à ce truc. A l’intérieur, ça refuse. Ca cherche le repos, l’oubli. Peut-être que le courage est parti avec le Lexomil. Mais il fallait bien une pause, il me semble.
Samedi matin, quand je m’étais réveillé, à 6 heures, je m’étais levée, mise au travail. Je pensais, les fenêtres étaient ouvertes, une odeur délicieuse me parvenait du dehors, il faisait frais, il avait plu, je pensais à Spinoza, à Nietzche, « égaler son destin », « vouloir ce qui vous arrive », même le pire. C’est ce que je me disais, en me remettant au travail. Il faut y aller, il faut le faire. J’ai essayé. Dans la journée, tout a dérapé. Là, Jules se réveille. Il va falloir lui donner son biberon en gardant son doigt malade à tremper dans je ne sais quelle potion antiseptique.

26 juin 2006 - 9:46 / disparates /