15 juin 2005

sur les traces de la lamelle

L’ascète qui se flagelle le fait pour un tiers. Or, ce n’est point là ce qu’il entend saisir. Il veut seulement désigner le retour, l’insertion sur le corps propre, du départ et de la fin de la pulsion.
(Jacques Lacan, Le séminaire, Livre XI, p. 167)

aux poignets, mes coupures, cet organe dont il faut, lamelle, me séparer, ——– irréelle. aux poignets, dans le creux de mes bras

La libidio est l’organe essentiel à comprendre la nature de la pulsion. Cet organe est irréel. Irréel n’est point imaginaire. L’irréel se définit de s’articuler au réel d’une façon qui nous échappe, et c’est justement ce qui nécessite que sa représentation soit mythique, comme nous la faisons. Mais d’être irréel, cela n’empêche pas un organe de s’incarner.
Je vous en donne tout de suite la matérialisation. Une des formes les plus antiques à incarner, dans le corps, cet organe irréel, c’est le tatouage, la sacrification (scarification ?). L’entaille a bel et bien la fonction d’être pour l’Autre, d’y situer le sujet, marquant sa place dans le champ des relations du groupe, entre chacun et tous les autres. Et en même temps, elle a de façon évidente une fonction érotique, que tous ceux qui en ont approché la réalité ont perçue.
(Jacques Lacan, Le séminaire, Livre XI, p. 187)

mes coupures, pour l’Autre, y marquant ma place, comme sujet –
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