télévision
au passage
hier je lis
un optimiste
qui pense croit que
bientôt la télé
ça sera
fini
qu’elle aura tellement détruit
ses spectateurs
qu’ils ne spectateront plus
(je n’y
crois pas
je pense qu’elle détruit qu’elle mine
mais surtout
qu’elle satisfait
et forge à sa
satisfaction.
je me demande: là dedans aussi, c’est la pulsion qui
maîtresse règne
je me demande comment quel
fonctionnement
quel fonctionnement eu égard à ce qu’en ont élaboré freud
et puis lacan
et puis il y a miller
qui résume en disant
la pulsion c’est ce qui
pousse le corps à
se jouir
alors, face à la télévision
quoi du corps
se jouit?
solitairement (ça, ça se conçoit)
se passant de l’autre
et du désir
qu’est-ce qui
se jouit
inconsciemment
hier soir, je disais: devant la télé le corps s’oublie
n. répond, me dit
(elle me dit)
que non, qu’au contraire
face à la télé un corps se met à peser, à s’alourdir
à s’avachir
il n’se
tient plus
est-ce que cette
pesanteur
ce corps
plus même soutenu par
les conventions du savoir-vivre, du vivre ensemble
n’est pas un corps qui justement
se déleste de l’armature du symbolique
jeunette, brune, n. disait encore, hier soir : "la prison du corps"
regardant tv, corps
se déleste de l’armature du symbolique et n’en devient que
plus pesant
(mais non souffrant, lourd seulement)
retournant à l’état de
flaque
de flasque
n’est-ce pas une
façon de dire
sa (jouissance, muette, silencieuse)
enfin, cela dit
on n’a encore rien dit
si on ne se réfère pas aussi
à ce qui
capte
et l’imaginaire flatte
on fait dès lors retour
à freud à lacan
source de la pulsion : l’organe qui troue le corps,
l’organe qui fait bord
les yeux
– ils mangent
les oreilles
– elles mangent
l’image est
complétée le sens est arrêté
le téléspectateur peut tant qu’il veut
se complaire dans l’identification imaginaire à ce petit autre d’écran auquel rien ne semble manquer et qui à rien d’autre ne l’engage qu’à la concurrence (jalousie envie compèt, voir ce que dit lacan à propos de hegel, la lutte à mort et l’identification imaginaire )
bon, enough
trop
j’abrège
je
ferme
la parenthèse
)
ts: lacan hegel la lutte à mort