1 septembre 2005

[comme si – la voix séparée

de jouir inconscient avant tout qu’il s’agit.

je te dis d’écrire : écris !
puis je te dis de n’écrire pas : n’écris pas !
de quoi jouis-tu? tu jouis de devoir écrire et de ne pas écrire
tu jouis de ce que
tu n’écrives pas, de ce que ce soit l’Autre qui écrive
(cet Autre non-barré, que dès lors tu constitues)
de ce que l’écriture t’existe.

le surmoi s’origine de la voix, il est entendu, c’est la voix entendue.
celle séparée de ce qu’elle dit.
le surmoi entend l’autre, surtout ce qu’il ne dit pas.
entend la chair de la parole.
celle qui manque aux mots et que les mots manquent.

alors à  l’origine, il n’y aura pas de parole qui ne fasse commandement, qui ne vienne à  m’instituer sujet du signifiant*"voilà  entends ça, ce que tu es",
"ce que tu es, sujet
jetus sujet du signifiant" – signifiant auquel justement la voix échappe, commandement auquel la voix échappe, où s’entend donc, que c’est bien elle, la voix, qui commande, puisqu’elle est celle, la voix, qui excepte à  la loi.

le surmoi peut donc commander de faire une chose et son contraire, puisqu’il s’occupe de ce qui ne rentre pas dans les catégories du signifiant, de ce qui n’obéit pas à  sa logique binaire.

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