30 octobre 2005

– Vous lisez le journal?

Je ne lis pas souvent le journal. J’ai l’impression que ce serait
mieux que je liseplusouventlejournal. Intimement, je ne le sais pas. Je ne sais pas pourquoi. Pour la conversation, c’est certain, c’est mieux. J’ai ouvert le journal aujourd’hui, lu, ce chiffre, et qu’est-ce qu’il peut bien vouloir dire, lu donc, et je l’aurai oublié très vite, d’ailleurs, tout de suite, je me suis demandée et le tsunami, combien de morts ça a fait, plus aucune, la moindre idée, quelle importance, fondamentalement, le chiffre, et pourtant, 54.000 morts, au pakistan. J’en fais quoi, moi, de ça. Je l’oublie. Le chiffre. Pas le désarroi. Autrefois, je disais l’impuissance. Je disais: ces informations nous confirment dans une certaine impuissance (or ça, laquelle, d’impuissance, si ce n’est pas celle-là , se sentiment-là  qu’il s’agirait de (définir, (dénoncer, (débouter))) (en ce qui me concerne)). Et déjà  ce chiffre, que je cite ici, de mémoire, je n’en suis plus sûre. Et déjà  le pays, c’est flou, c’est vague, je n’en suis plus sûre. Est-ce qu’il est possible que je sache, que je m’apprenne, que je le sache pourquoi c’est bien, de lire le journal. Alors que j’ignore le sens que ça puisse faire?
Sinon que, de la chance j’en ai.

// Â« La lecture du journal est la prière du matin de l’homme moderne », Hegel
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