29 décembre 2005

élucubrations (invérifiées) (À vérifier absolument) autour de la jouissance définie comme une limite

le surmoi est « corrélat de la castration »*
mais il n’est pas la castration
il est ce qui récupère la castration, récupère la jouissance perdue de par l’opération de la castration, la récupère et pousse à  la récupérer encore. il transforme la perte en gain, à  l’intérieur du mouvement même de la castration, qu’il maintient, qu’il retient comme processus, dont il ne retient que le processus, le processus pulsionnel, qu’il infinitise. aveugle, il ne fait qu’avancer, sans se retourner. soc s’avançant dans le corps ne laissant aucun sillage. la castration, c’est la trace.

la jouissance définie comme limite, c’est la jouissance phallique. le moment où le stylo se lève du papier, lit. où la charrue quitte le corps, celui de l’un devient de l’Autre. c’est le moment de détachement, de rupture. alors les lettres apparaissent, deviennent lues. le corps s’ouvre au dehors. une main devient une main et dans une autre main. un saut s’est opéré. du sens s’est arrêté. celui dont nos époques trop bien connaît la fallace, qui nous fait errants.

* C’est pourquoi le surmoi tel que je l’ai pointé tout à  l’heure du Jouis ! est corrélat de la castration, qui est le signe dont se pare l’aveu que la jouissance de l’Autre, du corps de l’Autre, ne se promeut que de l’infinitude. Je vais dire laquelle – celle, ni plus ni moins, que supporte le paradoxe de Zénon.
Lacan, Jacques, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 13.