17 janvier 2006

mal aux transitions (3)

Ca continue:

Lisons, encore une fois, la définition du symptôme : « Laissons
le symptôme à  ce qu’il est : un événement
de corps, lié à  ce que : l’on l’a, l’on l’a de l’air, l’on
l’aire, de l’on l’a.
à‡a se chante à  l’occasion, Joyce
(de s’accomplir comme Symptôme, de le faire sien) ne s’en est pas
privé. »

(…)

Le symptôme femme par contraste, c’est d’être symptôme
d’un autre corps
. S’accomplir, se faire, au féminin définissent
la fonction de partenaire-symptôme. Il ne suffit pas d’avoir un
corps, de croire qu’on en dispose et par la grâce de cette disposition
l’offrir à  un autre; dans cet accomplissement, il s’agit d’être.
Etre femme, à  l’occasion, ça peut arriver.
C’est
par ce tour de s’accomplir comme symptôme et de s’offrir
que Lacan peut dire de Joyce qu’il se tient pour femme à  l’occasion,
tout en sachant bien qu’il ne choisit pas la voie du « pousse à 
la femme » comme « Le président Schreber », il n’est
pas femme de Dieu. Il choisit « le dire à  la pointe de l’inintelligible ».

La morale de l’histoire, de Joyce avec Lacan, c’est de savoir le poids
du corps propre, une jouissance de la langue à  exclure le sens.

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