par Francesca Biagi-Chai
De manière récurrente des questions depuis longtemps reviennent et insistent dans mon esprit. Lorsque je m’interroge sur la passe, sur les réponses des cartels, et à partir de là, sur ce qui s’amplifie jusqu’à provoquer peut être une inhibition généralisée.
Il me faut donc partir d’abord des bruits de couloirs, ce qui se dit et qui de fait s’entend : « Les passants n’en disent pas assez sur ce qu’est le désir de l’analyste ».
Je ne cessais de m’interroger dès que entendais voire lisais (il faut que je vérifie) cette phrase, il y a là un « toujours plus », un bout du bout qui ne pouvait être sans effets sur la passe
J’avais plutôt dans l’idée que ce pouvait être une déduction du cartel, c’est le sens même que je donnais au « pari », une projection « éclairée ». Celle de la place qui pouvait se dessiner à travers le témoignage du devenir analyste, dans les cures et hors les cures. Témoignage donc qui n’est pas statique, passéiste mais qui converge vers un hameçon, qui accroche le cartel, un hameçon élaboré, et suffisamment élaboré pour qu’il passe à travers le passeur.
Un autre ouï-dire relève d’une même « attente » concernant les passants et la nomination d’AE « Il lui faudra enseigner ». Enseigner certes mais quelle forme d’enseignement vaut pour la psychanalyse ? Témoignage, Enseignement, Interpréter l’École comment ces signifiants et leur signifié interviennent –ils dans la décision du cartel. Comment ne pas les faire circuler comme des idéaux. Dans quel rapport sont –ils au dire, dire et faire savoir qui va condenser, faire savoir ce qu’est une École dans le discours et pour le discours analytique.
Je m’aperçois, en écrivant ces lignes , que tout ce que j’ai écrit sur la passe , comme mon engagement dans son fonctionnement converge ici et vise la « fonction de la rupture » « de la solution de continuité ». J’y vérifie ce que la psychanalyse m’a permis d’obtenir le désir de faire durer le désir de Tuché.