Catégories
Varia sur la Passe #74

PERPLEXITE


par Jean-François Cottes

 

La Réponse à Jean-François Cottes (JJ 72) me laisse perplexe. Je me sens toutefois tenu d’apporter quelques précisions sur le vif. Si mon texte (JJ 70) a été compris comme l’énoncé de griefs contre le cartel, j’ai manqué mon coup. Là n’était pas l’esprit ni la lettre de mon texte.

Serge Cottet me prête d’accuser le cartel de surdité, désinvolture, incompétence… quelle charge ! Donc je précise : dans mon texte je n’ai pas cité de noms, autres que le mien, ni désigné le cartel concerné car les textes du JJ, non seulement circulent sous la forme de fichiers pdf, mais sont aussi accessibles par le web sur le site de l’Ecole. Je ne mets pas la longueur du processus à la charge du cartel, je la relate comme un petit fait vrai qui participe d’un témoignage sur mapasse. Façon de témoigner du fait que le passant n’a pas à faire à La Passe mais à une passe, la sienne. Et que la passe est marquée étape après étape par la contingence.

Après avoir reçu la réponse du cartel par le secrétariat, j’ai appelé le plus-un pour lui demander de bien vouloir me recevoir. Alors que je lui proposais de venir à Paris – je vis à Clermont-Ferrand – il me dit que ce n’était pas la peine que je me déplace et que nous nous verrions lors d’une manifestation de l’Ecole. Pour moi cela aurait valu la peine. La prochaine occasion étant les Journées nous convenons de nous y rencontrer – sans plus de précision. Le samedi matin dans la salle bleue du Palais des congrès, un membre du cartel me dit ce que j’ai rapporté dans mon texte et ajoute : « Dis à Serge, que je veux absolument qu’il te reçoive pour t’en dire plus ». M’étant mis à la recherche de Serge Cottet je le croise dans un couloir et il me propose de me rencontrer le soir avant l’assemblée.

« Vous n’avez pas eu de chance de tomber sur de vieux routiers de la passe comme nous. » me dit-il lors de l’entretien que nous avons. Phrase qui se voulait aimable – au moins est-ce ainsi que je l’ai reçue – mais qui a ouvert pour moi un océan de questions.

J’ai écrit dans mon texte : Quelque chose n’a pas passé du passant au cartel. A la rigueur ce sont les passeurs qui auraient pu se considérer mis en cause – pas le cartel.

La réponse du cartel communiquée par le secrétariat tenait en deux courtes phrases, dont une sibylline. J’ai donc demandé et obtenu des précisions claires en particulier à propos de l’ombre. Mais dans le point deux de sa Réponse… Serge Cottet amène un nouveau signifiant à mon propos. Cela ouvre toute une série de questions. Je me demande d’où vient ce signifiant, comment se fait-il qu’il me soit communiqué par la voie d’une publication accessible à tout un chacun. Je me dis aussi que si ce signifiant émane du travail du cartel, pourquoi me le dit on un an plus tard. Je me demande enfin pourquoi dans la réponse du cartel communiquée par le secrétariat ce signifiant n’apparaissait pas.

J’ai voulu contribuer au débat sur la passe, je ne m’attendais pas à recevoir une réponse sur ce ton de réprimande. J’aurais dû pourtant. Un membre du cartel m’avait amicalement averti : « Maintenant c’est fini, tu n’en parles plus, cela te desservirait. » En parler, ou écrire dans le JJ, je ne sais si cela me desservira, mais j’espère que cela servira à revivifier la passe.