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Varia sur la Passe #66

Petit texte

par Nathalie Georges

 

1 – Le JJ qui me donne le tournis mais comme il est impossible de saisir una por una, ces particules élémentaires que nous sommes et que vous ne cessez pas, cher Jam, d’accélérer, il faut bien que je m’applique. Donc, comme dirait Bernard This, je ne vous dis pas merci.

2 – « Ralentir, travaux ». Je me dis que c’est l’effet paradoxal que vous obtiendrez, sans le viser.

3 – La passe comporte cette lente hâte, elle est le noyau de la nouvelle érotique du temps que la psychanalyse implique et qui irrigue l’École. Je me dis qu’elle sera poétique ou ne sera pas. Elle est, en tout cas, là, pour chacun, c’est patent.

4 – Cher Philippe Chanjou. Je vous remercie de m’avoir adressé votre texte des Journées (à ma demande). Il m’a saisie ; dans les intervalles que votre écriture enserre, un tissage souple et serré témoigne du parcours des réseaux signifiants qui ont ponté et irrigué l’entre deux mères de la conjoncture de votre naissance. J’y piste sans me donner aucun mal la présence obstinée d’un véritable psychanalyste, dont il me semble que le patronyme (que je crois déduire et savoir plutôt que deviner ou connaître) forme le chiffre d’une destinée frappée au coin de la psychanalyse. Je crois même reconnaître son style, net, clair, sans concessions. Rien à voir avec une identification, donc.

5 – Il me semble que votre Selbstdarstellung opère une rectification de la passe après coup. « Faites-vous connaître de gens connus » énonçait non sans humour un peu noir Sophie Bialek, au moment où elle allait être AE (début des années 90). Votre transfert à l’École vous porte à témoigner sans méchanceté de sa capacité de black out. Black in, donc. Nous allons y travailler, nous les maudits, les démineurs (les grandes personnes ?).