Derniers jours de l’exposition Pictoplasma à la Gaîté Lyrique à Paris

 Festival Pictoplasma, Post Digital Monsters – Gaîté lyrique, 2011

EXPOSITION PICTOPLASMA

à la Gaîté Lyrique (Paris)

du 7 au 31 décembre 2011

Ainsi que l’expliquent Peter Thaler et Lars Denick, curateurs de Pictoplasma, sur le site de The Creators Project, « ce sont des formes vides, dénuées de tout récit. Ces personnages (…) n’ont aucune biographie. C’est à vous de faire le travail, à vous de l’animer, de reconstituer le personnage dans votre tête ». Ils vont plus loin en affirmant que ces images « mortes » en disent beaucoup sur notre relation au corps, « un corps qui semble manquer ». Certains sont des masques, leur design rappelant fortement l’art africain, dans lequel le masque, qui suspend l’existence corporelle de celui qui le porte, est justement un intercesseur entre le monde des vivants et celui des morts (Halloween n’est là pas loin non plus).

D’autres sont plutôt des totems, figurations d’êtres irréels, composées de références formelles et culturelles diverses. Ainsi The Missing Link tente, à travers la participation dessinée des visiteurs et des internautes de la Gaîté Lyrique, de « retrouver » l’image du yéti. L’être syncrétique qui en résulte est une sorte de monstre psychédélique, mis en scène comme objet de culte dans un Missing Link Show qui évoque une forme de chamanisme contemporain.

Les post-digital monsters sont, selon les organisateurs de Pictoplasma eux-mêmes, sans vie. Ce sont des fétiches : dessinez deux yeux sur un bout de bois, vous obtenez un personnage. Une image en creux de notre société sans croyance.

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