——– Message original ——– Origine, Zéro, Yadl’un


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Sujet: Re: [escapadesculturelles] Ex-vivo, In-vitro, après-coup, ô solitude
Date : Mon, 12 Dec 2011 16:27:14 +0100
De : véronique müller
Pour : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr

al’ain,

faut-il croire au yadl’un comme à un zéro, je ne le dirais pas,

et yadl’un rend-il possible la limite, est-ce sûr?

je ne peux m’empêche de songer au UN – ah mais c’est un DEMI, c’est vrai – de la tortue, à coup duquel elle avance, pour aller de zéro à un,
traverser cet espace de la jouissance féminine

v

Le 11/12/2011 20:26, Alain Gentes a écrit :

> Avec le YADL’UN, comme origine, comme zéro, l’infini se limite, pour chacun!

 ——– Message original ——–
Sujet: Re: [escapadesculturelles] Ex-vivo, In-vitro, après-coup, ô solitude
Date : Mon, 12 Dec 2011 17:06:02 +0100
De : Alain Gentes
Pour : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr

Vé,
Je rentre d’une séance, et avant de recevoir, je tombe sur ton mail. Et comme j’ai  » l’être et l’un » à portée de main, je réponds: oui, c’est ma lecture du cours de Miller du 16 mars 2011. Il y a deux zéros en Un!!!
Je t’envole la photo de la page. Mes patients m’attendent.
Al’un !

Envoyé de mon iPhone

——– Message original ——–
Sujet: [escapadesculturelles] Origine, Zéro, Yadl’un
Date : Mon, 12 Dec 2011 17:07:46 +0100
De : Alain Gentes
Répondre à : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr
Pour : Escapades Culturelles

À Vé et aux autres .

 

——– Message original ——–
Sujet: Re: [escapadesculturelles] Origine, Zéro, Yadl’un
Date : Tue, 13 Dec 2011 00:50:14 +0100
De : Catherine Decaudin
Pour : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr

C’est super Alain, d’avoir retrouvé ça pour nous! Je comprends mieux pourquoi on parle d’inexistence, au sens d’un effacement et non pas d’un préalable néant: Si il y a, alors, il peut ne pas y avoir, ce qui formalise un zéro, et après on peut compter…cela peut aussi éclairer la question du « Penisneid « pour la femme: Il y a, « elle a vu cela etc. dit Freud », donc pour elle il n’y a pas…D’où le « vertige féminin » du Un au Zéro. Ce zéro, inscrit comme manque, qui compte pour Un tout de même permet la suite phallique. Géant!!!
Catherine

 

——– Message original ——–
Sujet: Re: [escapadesculturelles] Ex-vivo, In-vitro, après-coup, ô solitude
Date : Tue, 13 Dec 2011 19:48:26 +0100
De : véronique müller
Pour : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr

oui, alain,

pourtant, des souvenirs de lectures de miller qui se sont imposées à moi, qui ont été très importantes, me disent ceci:

pour passer du cardinal (du 1 1 1 1 ou du +1 +1 +1 … de l’identification, de la répétition du même)
à l’ordinal, à la suite des nombres (à la possibilité de l’histoire, du temps),
il faut avoir posé le zéro (ça se trouve dans le texte intitulé je crois la suture que j’avais posté en son temps sur le blog empreintes digitales)
(et poser ce zéro ne va pas de soi) (ça a été une découverte mathématique postérieure à celle du 1 ai-je répondu hier à jules qui me demandait en devinette « quel était le plus ancien des chiffres? »
quand je lui avais répondu : « 1 »
il m’a dit « faux ! c’est zéro ! »
je lui ai dit que même si le zéro était antérieur dans la suite des nombres,
il était postérieur dans l’histoire des nombres. avant le zéro il y a le manque, et dans la faille du manque s’engouffre l’un primordial (j’invente))

donc pour poser le zéro, il faut penser l’effacement, et il faut qu’il y ait cet acte de nomination (enfin là je me risque un peu) du zéro.

et, dit miller dans suture du sujet, la place du zéro, c’est le sujet.

il n’y a pas le sujet tant que dans une analyse, le sujet n’accepte pas ou n’aperçoit pas qu’il a à se séparer d’une identification fondamentale ( je pense ici à un autre texte, de r. warshwski, où elle parle d’une analysante identifiée à la shoah. et c’est à partir du moment où elle pose la question : si je suis de la génération 2, mes parents de la génération 1, qu’en est-il de la génération zéro? c’est, du moment où elle pose le zéro qu’elle peut concevoir le concept de la génération, de la succession plutôt que de l’identification. et que son histoire à elle, comme sujet, peut commencer. parce qu’elle a entendu que c’était ce qui comptait dans ce qu’elle venait raconter à un analyste qui pourtant n’avait même pas connu ça (la shoah))

à tout hasard je vous livre ici un rêve récent, au sortir duquel, en pleine nuit, dans l’effroi, je me suis dit : « Muller et Muller! S1, S2! l’holophrase! mais comment séparer le même?! » muller et muller, son nom à mon père et le mien. c’est ça, qui est à décoller. pour ça, il faut se compter comme zéro et concevoir que le sujet n’est qu’une place dans la chaîne signifiante.

je te relis et relis miller, et relis warshawski, et relis catherine, plus sérieusement plus tard.

v

nb: dit probablement trop rapidement: je dirais même qu’il y a dl’un qui ne s’efface pas, du trop pl1. qui ne rentrera pas dans le compte. extime à la suite des nombres. et donc destiné à la répétition.

 

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Sujet: Re: [escapadesculturelles] Origine, Zéro, Yadl’un
Date : Tue, 13 Dec 2011 19:59:46 +0100
De : véronique müller
Pour : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr

les textes auxquels je faisais allusion :


Du zéro au septième million : Israël et l’Holocauste de Rivka Warshawsky http://empreintesdigitales.wordpress.com/2011/03/22/du-zero-au-septieme-million/

Sa question était celle d’un traitement du réel par le symbolique, une opération de Frege. « Du zéro manque au zéro nombre, se conceptualise le non-conceptualisable.» Le silence tenu jusque-là par cette analysante signait l’échec de la symbolisation du réel de son histoire familiale – travail de symbolisation qui, avec l’apparition du nombre, pouvait commencer.

La suture (ÉLÉMENTS DE LA LOGIQUE DU SIGNIFIANT)
http://empreintesdigitales.wordpress.com/2011/03/23/jacques-alain-miller-la-suture-elements-de-logique-du-signifiant/

 

——– Message original ——–
Sujet: Re: [escapadesculturelles] Ex-vivo, In-vitro, après-coup, ô solitude
Date : Tue, 13 Dec 2011 22:40:14 +0100
De : Catherine Decaudin
Pour : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr

Chère Véronique,
Je suis d’accord avec la pertinence de cette phrase de JAM que tu as retrouvée, « la place du zéro, c’est le sujet ». C’est la place aussi de celui qui parle, S barré, qui a établi un rapport au grand Autre, et pourquoi pas, qui parvient en fin d’analyse à se nommer, ou « nominer ». Mais la question reste: Est ce que le passage du Un au zéro, assumé comme manque est à proprement parler , par excellence, « l’effort féminin »? Le « vertige féminin » dont ‘Hélène Bonnaud a si bien témoigné va dans ce sens: Vertige éprouvé dans son corps entier, depuis toute jeune, avec plein de symptômes (mal de ventre, de tête, etc…), vertige qu’elle élucide finalement d’avoir en permanence à s’arracher au « décrochage », produit par cette phrase paternelle restituée par sa soeur, « si c’est encore une fille, je la jette par la fenêtre ». Il me semble que l’on peut rapporter cela au « Penisneid » freudien, Roc de la castration, et aller plus loin, comme le fait Lacan, en saluant l’effort féminin, l’effort du manque éprouvé comme « Autre jouissance », abîme, mais non comme nullité.
Pour rejoindre notre débat sur « Ex vivo, In vitro », cela permet tout de même qu’il y ai deux sexes, et pas plus, pas moins, même si par ailleurs, tout se mélange aujourd’hui…
Bien à vous tous
Catherine

 

——– Message original ——–
Sujet: [escapadesculturelles] Zéro, mon héros Un!
Date : Wed, 14 Dec 2011 00:20:30 +0100
De : Alain Gentes
Pour : Escapades Culturelles

Chères Veronique, Catherine, Nou & Do,
Que de plaisir à vous lire, à voir la transformation de nos escapades en joutes verbales.
Je sors d’une soirée ACF à Bergerac, où j’ai eu plaisir de découvrir dans Freud ( Moi et Ça, p261, in essais de psychanalyse) l’existence d’un 3ème Ics, qui ne soit ni le Pcs, ni l’ics refoulé.
Il ne dit pas réel, mais c’est tout comme!
Revenons à nos moutons.
Ok: le mouton zéro, c’est le sujet!
Mais avant lui, il y a le mouton Un, qui, par son effacement, produit le mouton Zéro, à partir duquel on se met à compter, à conter les moutons: ce qui endort, bien évidemment!
Le réveil, père-cutant, n’est, s’il est, qu’à retrouver le mouton Un, père du.
bye, bye
À l’un.

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Sujet: [escapadesculturelles] Qui est premier: O ou 1 ?
Date : Wed, 14 Dec 2011 00:29:59 +0100
De : Alain Gentes
Répondre à : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr
Pour : Escapades Culturelles

Joli débat avec Jules, Vé!
J’ajouterai qu’au commencement est le Un, rencontre matérielle et sonore d’ un mot avec le corps. Son effacement produit le zéro, comme origine et comme MANQUE!
allez, voy a bailar en la cama!
Besitos !
Alain

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Sujet: Re: [escapadesculturelles] Zéro, mon héros Un!
Date : Wed, 14 Dec 2011 00:34:00 +0100
De : Catherine Decaudin
Répondre à : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr
Pour : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr

> En attendant le printemps..
http://www.youtube.com/watch?v=PxMjenL4k-g&feature=related
>

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Sujet: [escapadesculturelles] Nom et Nom !
Date : Wed, 14 Dec 2011 00:36:22 +0100
De : Alain Gentes
Répondre à : escapadesculturelles@yahoogroupes.fr
Pour : Escapades Culturelles

Démonstration percutante à partir de ton rêve!
Véronique, il serait dommage de perdre nos échanges, peut-on les conserver?
Bye, bye
Je sombre!
Alain

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[ Illustration:  Georg Baselitz, Volk Ding Zero Ξ  à voir jusqu’au 29 janvier au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (MAM) ]

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