Holy Carax // la beauté du geste

Dominique

 

Ce que Piccoli a dit d’important, ne serait-ce pas : « Peut-être n’aimez-vous plus assez ce que vous faites » ?
Dominique.

 Véronique

 

Oui, cette phrase est intriguante. Dans une interview Lavant explique qu’il a trouvée cruelle. Il l’a prise pour lui, Carax devant d’ailleurs, ajoute-t-il, au départ interpréter ce rôle. Mais, ce que j’ai surtout aimé c’est l’idée de continuer pour « la beauté du geste » :

Dans le film, Oscar dit continuer « pour la beauté du geste ». Est-ce  la clé du film pour vous ? Oui, cette phrase marche avec une autre : « La beauté est dans l’oeil de celui qui regarde. » Le film parle non seulement de l’art, mais aussi et surtout de la vie. La scène avec Michel Piccoli donne du concret à cette succession de personnages, on peut comprendre qu’il s’agit d’un cinéma sans caméra ou alors avec des caméras cachées. Et il y a aussi de la cruauté parce que Piccoli me fait comprendre que je suis peut-être un comédien fatigué. Surtout que Leos devait jouer le rôle de Piccoli au départ. Forcément, ça me touche personnellement. « La beauté du geste », pour moi, elle est très concrète : j’ai commencé par la danse, ma première expression, c’est le mouvement, la recherche de la grâce, de l’harmonie. Je me reconnais dans cette nécessité de créer du beau et de le donner à voir.

 Dominique

 

Ah oui, j’aime beaucoup ça, « la beauté du geste » ! Est-ce la clé du film pour moi ? Je n’en sais rien. Il faudrait que je le revoie pour trouver peut-être un début de réponse, et je n’en ai pas trop envie. Mais je te suis bien quand tu parles de la nécessité de créer du beau. Et tu en crées. Une de mes amies a aussi beaucoup aimé. Elle, c’est à cause du rapport de Carax à l’espace. Elle se sentait au bord du vertige (pas seulement à la fin), et cette sensation lui plaît.  
Bises,
D

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