0/ Partir de la honte ( relire la « Note sur la honte » de Miller).
D’instinct, aller d’abord vers l’ontologie, parce que concernant cette « science de l’être », Lacan préconisait de plutôt l’écrire avec un H : « Hontologie« . Quand Miller nous apprit l’année dernière à l’opposer à l’hénologie.
Hénologie opposée à ontologie.
L’un opposé à l’être,
L’existence à l’essence.
La honte, celle que vous éprouvez à vous être approché au plus près du noyau de votre être (ai-je retenu de ce que me dit, il y a bien longtemps, mon analyste, peu avant que je n’arrive à Paris (( en ce qui me concerne, la honte d’écrire…))). (( Il y a plus longtemps encore, arrivant juste en analyse, pour ma part je lui dis: « Je ne suis pas venue ici pour demander pardon. Ici, je veux être sans pardon. »))
Déjà, reconnaître dans ce « noyau de l’être », ce qui fait la marque du sujet, sa brulure, dont, s’il convient qu’il se détache de la passion, il ne convient pas qu’il ne l’assume, ne s’en tienne responsable. Ce que je peux en dire. Du symptôme au sinthome ( ?) (( Et l’Hontologie avec un H de Lacan se ferait précurseur de l’hénologie de Miller. L’hontologie lacanienne extime à l’ ontologie. Ce noyau de l’être extime à l’être.))
« J’aimerais au moins être arrivé à vous faire honte » – Lacan J., citation approximative.
Vous envoie mes notes, et encore, de façon fragmentée. Un texte en effet traîne sur mon bureau, qui n’est pourtant pas long, et que je n’ai même pas eu (pris) le temps de finir de retaper ; il traite de l’exposition sur les Nus de Degas, du film Shame et de la salle de bain…
Ne s’agit-il pas également avec Escapades d’un laboratoire d’écriture, aussi bien que d’e-lecture…..
Bien à vous,
Véronique
Commencé à relire le « Journal d’Helen ». La honte y est très présente, presque à chaque page (je n’en suis qu’à la p. 27). Que son fils Uli boîte (car ses enfants sont sa « création »), qu’un ami dise une bêtise, etc., etc., et elle a honte. Il y aurait une étude à faire !
Dominique.
Mais : « Je n’ai aucune honte« , dit Helen Hessel (p. 39), quand elle raconte la première fois que Pierre (Jim) et elle s’ embrassent, devant Franz (Jules, son mari) et Fanny (une amie), lors d’une promenade en forêt.
C’est la nuit, « dans le sombre ». Quand même : « Fanny dit des bêtises. Ils mangent du chocolat. A cause de nos baisers, qui sont bruyants. Je n’ai aucune honte. »
La place de la honte est toujours centrale (par défaut)…
Dominique.