un petit vortex temporel

Bonsoir à tous!

Je rentre de paris, la tête pleine des croisements de regards, rencontrés dans cette belle exposition de « l’œil moderne »!

J’ai finalement trouvé un petit vortex temporel pour me faufiler entre deux toiles d’Edvard. Cette respiration en milieu de semaine fut un vrai délice!

Je suis très intéressée par la présentation en série qui est faite là. Pas uniquement de la série des autoportraits. Celle des reprises et cette salle sublime de la femme nue qui pleure……. Wouaaaa! Magnifique travail!

C’est toi Alain qui rappelait: « la série c’est le sérieux »? Tu pourrais me redonner la référence de cette citation?

Cahun / Munch… Conjonction contingente bien riche à creuser il me semble sur la question de leur regards portés sur le monde.

En plus des éléments donnés Dominique, ce qui me frappe (justement oui me frappe!) c’est la violence à fleur de toile, ou de clichés, des images de souffrances, et en même temps une grande délicatesse. Les contrastes ombres/lumières de Cahun et ceux des couleurs de Munch font apparaitre des lumières blafardes parfois, et tellement vives et douces par moment. Saisissant! Il y a du corps de la chair, et du sang!!

Pour les amateurs de face de bouc… les clichés sont en ligne! Pour les autres… vivement la prochaine visite! 😉

Bonne fin de soirée!

Vanessa

De Cahun à Munch

DEUXIEME ESCAPADE

De Cahun à Munch

Nous vous invitons à nous rejoindre pour une nouvelle escapade, prévue le 29 octobre à l’occasion de l’exposition EDVARD MUNCH L’OEIL MODERNE, que le musée du centre Pompidou consacre au grand peintre.

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L’artiste norvégien n’est plus à présenter depuis le « retentissant » vol de son œuvre la plus célèbre « Le Cri », ainsi que « La Madone » en 2004, fort heureusement retrouvés en 2007.

Il s’agira au cours de cette rétrospective de la seconde partie de son œuvre, production moins connue qui inspire les artistes actuels, de découvrir les multiples talents d’un homme devenu pionnier de l’expressionnisme, étonnamment en avance sur son époque, précurseur de l’autoportrait photographique bien avant l’ère du Smartphone, explorateur de techniques inédites, toujours poussé à créer pour tenir à distance les angoisses de mort qui l’assaillaient.

Det syke barn - L’Enfant malade, 1896

Ayant perdu sa mère à l’âge de 5 ans, puis sa sœur Sophie à l’âge de 14 ans (dont il peindra l’agonie « L’Enfant malade» faisant scandale), il a grandi dans l’autorité d’un père médecin-militaire très religieux qui voulait faire de lui un banquier.

« Nous ne peindrons plus longtemps des intérieurs avec des hommes lisant et des femmes tricotant. Nous voulons peindre des êtres vivants qui respirent, ressentent, souffrent et aiment ». Ce manifesto écrit en 1889 par l’artiste norvégien Edvard Munch, âgé de 26 ans, a été mis en pratique par l’artiste dans les années 1890, dans ses oeuvres majeures sur les thèmes universels de l’amour, l’anxiété, la mort, liés dans un « arrangement symphonique » qu’il intitula La frise de la vie.

C’est par la voie de la peinture que Munch s’émancipera, faisant de l’art sa vocation, voulant « peindre sa propre vie » dont il fera plus tard «La Frise de la vie ». Il n’aura dès lors de cesse de créer à partir de ses tourments existentiels, sa peinture ayant pour thème de prédilection la maladie, la mort et la douleur. L’amour et ses relations tumultueuses avec les femmes seront également source d’inspiration.

Dans les années 1940, les nazis jugeront son œuvre « art dégénéré » et retireront ses tableaux des musées allemands. Munch sera profondément affecté par cette situation, lui qui était antifasciste et qui considérait l’Allemagne comme sa seconde patrie. Ce qu’il exprimera lors de l’invasion de la Norvège « Devant cet énorme fantôme, dit-il à Pola, le dernier fils de Gauguin, tous mes vieux fantômes ont déguerpi dans leurs trous de souris. ».

Retiré des mondanités et menant une existence solitaire mais apaisée dans sa maison atelier au bord de la mer à Ekely, Edvard Munch meurt en 1944, un mois après ses 80 ans. Il lègue environ un millier de tableaux, 4 500 dessins et aquarelles et six sculptures à la ville d’Oslo, qui construit en son honneur le Musée Munch à Tøyen.

Rendez-vous donc le 29 octobre au 6ème étage, à l’entrée de l’exposition, à partir de 14h30. Ce groupe est un groupe ouvert et nomade.