notations sur l’art à la soirée des AE du 21 mars 2012

22/03/2012 à 3 h 43min 03

Avec Anne Lysy, Sonia Chiriaco, Patricia Bosquin-Caroz et Eric Laurent.

L’une des AE (laquelle ? Laure ou Catherine, qui étiez là, vous en souvenez-vous ?) s’est demandée si on pouvait rapprocher le « savoir y faire » avec son symptôme de la pratique de l’artiste. Ce ne serait pas un autre nom de la sublimation mais bien plutôt l’envers de celle-ci.

Dominique.

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22/03/2012 à 5 h 13 min 01 s

Pour ma part, j’identifierais le sinthome au sublimé, le nouage au  » sublimage ». En ce sens qu’est-ce qui distingue un psychanalyste d’un artiste, avec la référence aux nœuds? Quel rapport entre auto-analyse, si elle existait, et pratique artistique?

Histoire de sortir du lit!!!!

Alain

Envoyé de mon iPhone

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22/03/2012 à 8 h 14 min 07 s

 à  propos d’auto-psy et de pratique de l’artiste, peut-être intéressant, cet art press 2:

Images de l’art et de l’artiste

En 1934, les historiens Ernst Kris et Otto Kurz publiaient leur célèbre étude sur L’Image de l’artiste, tentative d’envisager, dans la Vienne du Docteur Freud, la manière dont se sont construits au fil du temps la légende et le mythe des artistes que nous admirons. Pour quelle part ce que nous savons de leur vie et de leur personnalité, forcément idéalisé et mêlé de fiction, participe à la perception de leur œuvre ?

Pollock par Namuth


Le sujet n’est-il pas encore plus pressant aujourd’hui ? Depuis Andy Warhol et Joseph Beuys, tous les artistes dont on dit qu’ils font de leur personne même et de leur mode de vie une œuvre d’art nous obligent à prendre en considération les documents, photographies et films, qui nous les révèlent. Regarderait-on Pollock de la même façon sans Namuth ? Et nous ne pourrions pas continuer de réfléchir à l’art de la performance sans les images documentaires, contrôlées ou non par les artistes, qui gardent la trace de leurs actions éphémères et qui exhibent leur corps. Ni l’historien ni le critique d’art n’ignorent ces innombrables sources visuelles,
périphériques de l’œuvre elle-même, d’autant que ce sont souvent les artistes qui entreprennent, à l’instar de Salvador Dalí ou de Jeff Koons, de se mettre en scène, de se « médiatiser ». Notre musée imaginaire, depuis celui d’André Malraux, inclut autant les reproductions que la mémoire des œuvres avec lesquelles nous avons été réellement en présence. Vues d’exposition, reportages dans les ateliers, interviews télévisuelles constituent désormais autant  que les textes une matière première.

Tel est l’immense chantier que ce numéro d’artpress2  tente pour la première fois de cerner.

Trimestriel n°24 – bilingue fçs/angl. – 148 pages – prix : 9,50 € – sortie : le 10 février 2012. 

Actuellement sur www.artpress.com

je ne suis plus abonnée à art press, j’irai donc voir à la bibliothèque.

est-ce que Ernst Kris, c’est l’homme au cervelles fraîches ?

bonjour !

véronique

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22/03/2012 à 11 h 47 min 52 s

Chère Dom,

Il y a eu Anne Lysy, qui a parle du « se faire un nom » de l’artiste, comme Joyce, qui n est pas le but de la fin d’analyse, puisque la jouissance n est pas nommable par un « tu es cela ». Du cote du symptôme, c est différent, c est composite, tout un « ,  suage », comme  » la coureuse ». Le courir ne change pas, mais il y a a faire autrement avec ça , avec ce reste opaque de jouissance inéliminable. De même pour la » désinvolture  » de Patricia Bosquin-Caroz, à partir de l’insupportable de la désinvolture maternelle, pris comme laisser tombé, elle fait de ce symptôme, de cette crainte permanente et donc de sa demande d’ amour insatiable ( la bouffeuse d’ émotion) un « enveloppement » dans ses relations et fonctions institutionnelle , comme un retournement ( une » involture » a dit Éric Laurent).

Il m a semble que dans ces deux cas, le symptôme persiste, mais prend une place meilleure dans les relations du sujet avec les autres.

Pour Sonia Chiriaco, ce sera le  » montrer-caché » au niveau de l’écriture.

Soirée passionnante. 

Bises a toi et a tous

Catherine

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22/03/2012 à 16 h 22 min 51 s

Dis-moi, Catherine, qu’as-tu voulu écrire à propos du symptôme : « c est composite, tout un « ,  suage » »..  j’essaie de deviner mais je n’y arrive pas…

Je vais essayer de réfléchir au « se faire un nom » de Joyce, ce que tu nous écris m’étonne, me heurte un peu…

Bises à toi et aux autres,

v

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22/03/2012 à 18 h 07 min 44 s

Chère Véronique,

« Savoir faire avec son symptôme »,

Un autre usage du symptôme peut apparaitre après l’extraction de l objet, donc après de la traversée du fantasme:

Composite, suage, sont des mots d’ Anne Lysy, pour dire que le symptôme, avec lequel il s agit de faire avec n’est pas aussi précis qu’un signifiant peut l’être. C est du corps aussi… courir, bouffer , du moins à ce que j’ai compris. 

Pour Joyce, c’est son nom qui a fait sinthome, nouage, son art étant celui d’ une écriture dont le caractère équivoque était sans limite ( a dit Éric Laurent)

Voilà un peu plus … 

Bises

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