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(le retour)

retour de barcelone (tourisme). devant l’immensité des choses à faire, se taire, devant l’immensité, taire, y aller, de proche en proche, ne pas se poser de questions, ne pas évaluer, il faut ce qu’il faut, croiser les doigts mentalement, fermer les yeux mentalement, une chose et puis l’autre, et espérer que ça s’arrête, à un moment, arriver au bout du bordel ambiant, du bordel dans la tête. (vivre dans le noir.)

16 décembre 2005 - 10:56 / to be or /

le trou du spectacle

société qui tourne essentiellement dans le registre de l’envie. faire envie. montrez-leur comment vous prenez votre pied (mot d’ordre à la starac). faire envie, faire montre de sa jouissance. faire envie de sa jouissance. une jouissance pour laquelle on aura durement travaillé (starac, toujours) – mais une jouissance atteignable, donc (au bout du travail comme on dirait au bout du rouleau.

et puis il y a ceux qui les regarde jouir.

(éventuellement on aurait : les esclaves, les travailleurs, ils travaillent, après, ils ont bien travaillé, ils peuvent jouir. c’est bien connu, c’est pas les maîtres qui jouissent, c’est bien connu, c’est-à-dire c’est lacan qui le dit. les maîtres mettent les esclaves au travail. et après le travail, les esclaves vont au bistrot jouir.)

que l’on veuille ça : faire montre de sa jouissance, se donner à voir pendant que ça jouit – les rires, tenez, qui se font plus forts quand il y a de l’alentour, du voisinage, c’est à ça que je pense; on en prend d’autant plus, on mime d’autant mieux le plaisir qu’on a du public; cherche-t-on à séduire, on s’offrira dans un éclat de rire, enfin, c’en est une, de façon.
encore aussi un jour un psychanalyste m’a dit, pas le mien, un ami ( un de mes « on », donc, cfr. mon post d’hier) que c’était un des fantasmes féminins les plus répandus, que celui d’être vue, pour une femme, se masturbant, vue, surprise. enfin, je ne sais pas si c’est vrai. mais, ça m’a frappée. la jouissance vient de se donner en spectacle, d’être vu. je suppose que debord là-dessus.

ce qui m’étonne, c’est le plaisir qui sera pris à son tour au fait de voir. de les regarder, ceux-là qui de leur jouissance donnent le spectacle, fût-elle ou non simulée, les larmes vraies ou fausses, celle qui compte, c’est celle qui leur vient à être regardé.

mais le regardeur, pourquoi regarde-t-il, le fait-il, regarder, quel compte y trouve-t-il? c’est-il qu’il y a là quelque chose qui jouit pour lui et ça lui suffit? ça le conforterait dans l’idée que la jouissance est possible, existe, ça le confirmerait dans son rêve, pervers, d’une jouissance atteignable ici bas, jouissance simplement détenue par d’autres, d’autres qui ont fait ce qu’il fallait, travaillé, puisqu’il n’y aurait… autrement qu’à la sueur de son front, travaillé suffisamment que pour se retrouver de l’autre côté du miroir, dans l’image, là où le corps n’a plus de mystère, n’est plus perdu? là où le corps est dans l’image, celle-là même qui du mien, du corps propre, est à jamais perdue, impossible – jamais tu ne te verras comme tu vois le reste du monde, tu es cela échappé au regard pour toujours forever forever. le trou du spectacle du monde.

S1 –> S2
$ // a

S1 (le maître)  produit quoi ? des esclaves, du travail (S2)
y perd quoi? la jouissance, petit a
ignore quoi, que le barré, c’est lui, $ (S barré). que d’être barré, par le signifiant pour lequel il se prend, fait la vérité de son être : c’est ce qu’il sacrifie.

le spectateur jouit. c’est indibut. au téléspectateur que je pense (pas à celui qui fait le tableau, qui lui n’existe plus). penser à la pulsion de voir freudienne. peut-être la jouissance qu’il y aurait d’être regard, de se faire regard, voyeur. oui, les choses doivent se passer entre ce qui se conforte conforme comme exhibitionniste d’un côté et comme voyeur de l’autre. les deux font la paire. c’est de nouveau l’idée du pousse à la perversion de notre société, du pousse à croire à la jouissance à laquelle le pervers croit (qui croit à l’objet adéquat) du déni de la perte. alors la jouissance du fantasme, selon lequel : oui, probablement la jouissance n’est pas à portée de tous, mais dans l’autre, il y en a bien un, au moins un (reconstitution de l’exception, celle qui fait la règle), dans lequel ça jouit. donc tout n’est pas perdu. enfin, tout ça n’est rien du tout. ce qui compte, c’est de se faire raconter des histoires et que le corps ne compte plus.

17 décembre 2005 - 15:19 / to be or /

(s’exclure

il y a probablement une jouissance à s’exclure de la jouissance

17 décembre 2005 - 20:08 / to be or /

(appel

l’appel au regard

18 décembre 2005 - 10:38 / to be or /

to be or

symptômes principaux:
les plus grandes difficultés* à s O r tir (cause: ignorée). à aller, par exemple,
  — au cours de jacques-alain miller le mercredi midi
  — à celui de m-h brousse le lundi soir
  — à la piscine
  — voir une copine (il y en a une, une seule, à paris)
  — chez le coiffeur
* c’est un euphémisme

EUPHÉMISME (eu-fé-mi-sm’), s. m.
Figure de rhétorique qui consiste dans l’adoucissement d’un mot dur. L’euphémisme est une figure par laquelle on déguise des idées désagréables, odieuses ou tristes, sous des noms qui ne sont point les noms propres de ces idées, DUMARSAIS, Tropes, II, 15. Un ouvrier qui a fait la besogne pour laquelle on l’a fait venir, et qui n’attend plus que son payement pour se retirer, au lieu de dire payez-moi, dit par euphémisme : n’avez-vous plus rien à m’ordonner ? ID. ib.
ÉTYMOLOGIE :
En grec, employer des expressions de bon augure, de bien, et dire (voy. FABLE, FATAL).

29 décembre 2005 - 10:46 / to be or /

ou être ou avoir

« Mais l’être, c’est la jouissance du corps comme tel, c’est-à-dire comme asexué,
puisque ce qu’on appelle la jouissance sexuelle est marqué, dominé, par l’impossibilité d’établir comme tel,
nulle part dans l’énonçable, ce seul Un qui nous intéresse, l’Un de la relation rapport sexuel« .
Lacan, Jacques, Le Séminaire, Livre XX, Encore, pp. 12-13.

29 décembre 2005 - 12:36 / copie/colle, to be or /

les choses à écrire et celles à nettoyer

je pense que
si je
nettoyais toute la journée
.. il y aurait encore des choses à nettoyer
je pense que
si j’écrivais toute la journée
.. il y aurait encore des choses à écrire
alors,

l’illimité, la jouissance
je ne sais pas pourquoi j’habite là, dans ces régions où il n’y a pas de limite. où j’erre. (et le champ de cette errance est champ de jouissance, ouvert qui rejette ses limites hors de lui.)

29 décembre 2005 - 12:50 / le n'importe quoi /

OR

je ne sORs pas . je ne dORs pas. je ne mORds pas. je mORds.

30 décembre 2005 - 16:28 / to be or /

(moins or)

l’inconfort.

31 décembre 2005 - 12:08 / to be or /