Lisons, encore une fois, la définition du symptôme : « Laissons
le symptôme à ce qu’il est : un événement
de corps, lié à ce que : l’on l’a, l’on l’a de l’air, l’on
l’aire, de l’on l’a. Ça se chante à l’occasion, Joyce
(de s’accomplir comme Symptôme, de le faire sien) ne s’en est pas
privé. »
(…)
Le symptôme femme par contraste, c’est d’être symptôme
d’un autre corps. S’accomplir, se faire, au féminin définissent
la fonction de partenaire-symptôme. Il ne suffit pas d’avoir un
corps, de croire qu’on en dispose et par la grâce de cette disposition
l’offrir à un autre; dans cet accomplissement, il s’agit d’être.
Etre femme, à l’occasion, ça peut arriver. C’est
par ce tour de s’accomplir comme symptôme et de s’offrir
que Lacan peut dire de Joyce qu’il se tient pour femme à l’occasion,
tout en sachant bien qu’il ne choisit pas la voie du « pousse Ã
la femme » comme « Le président Schreber », il n’est
pas femme de Dieu. Il choisit « le dire à la pointe de l’inintelligible ».
La morale de l’histoire, de Joyce avec Lacan, c’est de savoir le poids
du corps propre, une jouissance de la langue à exclure le sens.