format standard

pulsion désir fantasme

dès lors ce qui distingue la pulsion du désir : 1 certain objet privilégié dont il serait cependant vain de croire qu’il ne soit d’aucune influence dans la pulsion et qui dans le fantasme est celui qui coince, empêche qu’aucun autre fasse l’affaire, auquel se rive le sujet (devient sa croix).

 
[ Ici, image d’1 sujet dans le fantasme, rivé à son objet, comme à sa croix ]

la pulsion tendra à ne privilégier aucun objet ou à les prendre tous pour le même – n’importe lequel peut venir remplir remplacer l’objet élu, il sera dès lors faux de dire qu’il y en ait aucun qui le soit (élu).

(satisfaction s’y obtient à coup de
1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + …
et où
1 = 1 = 1 = 1 = 1 = 1 = 1 = 1 = 1 = 1 =1 = 1 = 1 = 1 = 1 =1 = 1 = 1 = 1 = 1 = …. =
0)

(il n’y a là, pas de majuscule qui compte, ce qui compte, c’est que ça coule.)

si n’importe lequel d’objet peut faire office c’est qu’il n’est aucun idéal qui compte – aucun un, aucun objet qui ressortisse, aucun sens qui vaille.

la satisfaction ici est prise au pied de la lettre, de la lettre de récupération. il n’est rien du nommable, rien du nommé qui échappe à l’effet de jouissance en plus, qui n’échappe à la récupération de jouissance, à ce que lacan appelle le plus-de-jouir, la jouissance de la perte. cette jouissance qui vient à la place de celle qui se perd, petite a-chose venant en compensation de La/Chose (ladite Ding), c’est celle dont se permet, s’autorise à jouir la pulsion, à laquelle elle se tient. (elle, ne regarde pas derrière elle, ne se retourne pas).

le désir, quand à lui, s’attache à la marque de la perte, s’attache à la jouissance perdue, ne veut pas faire commerce, ne se contente pas de la jouissance de récupération. (lui, regarde en arrière, aura tendance à, elle la tendance à, se figer en – statue de sel , la statue de sel, l’identification à la grande gardienne). (le désir, patrie de l’hystérie, la pulsion celle de l’obsession – car la pulsion n’a rien de naturel, elle est tout ce qui lie le sujet au signifiant, elle l’y lie de par la jouissance qu’il en retire, quoi qu’il en aie. le naturel de la pulsion, c’est que le corps s’y oublie.)

pulsion, privilégie n’importe quel objet, sauf un, lequel. n’importe que objet, moins un. se grippe, s’angoisse à l’idée d’un certain objet. grippe qui d’ailleurs ne l’empêche pas d’avancer. s’avance souvent grippée, l’ardeur augmentée – alas.

le fantasme, lui, se lie, se fond, à l’un ou l’autre de ces objets (objets de récupération, ersatz), et tente à montrer à nier – au travers d’un scène qu’il ne cesse de rejouer, et qui est de sa création – que rien n’a été perdu. (fantasme = cela qui tente de faire accroire qu’il y aurait qq chose derrière le rideau qu’il tire.)
donc, où qu’on se trouve, la castration est là:
la pulsion en jouit et n’en veut rien savoir de plus, le fantasme la nie et ne cesse de jouier jouer la scène qui le prouve, le désir, lui, méprise son immédiate jouissance, la reporte à celle d’un objet qui ne ne serait pas comme les autres ( auquel le sujet serait lié d’1 façon absolument particulière, distinctive, par où, de folle manière, quelque chose s’est préservé de la perte, de l’avant, de LaChose. un reste, pas exactement d’ici, assez sûrement ailleurs, étrange et intime. Inconnu / inconnu). (l’enjeu serait de croire à autre chose que rien – ou alors un rien dont la façon soit sa signature.

pulsion ce qui va, désir qui se retourne en arrière, portant sa main en visière, fantasme, lui, tourne en rond sur lui-même, se mord la queue.

ECRIT : quel malheur que tu ne doives remercier auquel ne pas rendre grâce // je cherche une façon de prière. c’est mon désir que je prie. qu’un espace s’ouvre. qu’il descende. vienne.

jouissance est celle de la répétition. désir l’endroit où ça ne trouve jamais à se répéter.

19 février 2006 - 9:59 / le n'importe quoi /