DELiRES (suite)
voir // être vu / se faire voir | voir, je fais // être vue / me faire voir : à la condition d’avoir rejoint une certaine image (impossible) |
lire // être lu / se faire lire | lire, je fais // être lue, je suis, par moi-même, en analyse / me faire lire, par l’autre, je ne fais pas (ou je commence à le faire ici, ou je l’ai fait en analyse) |
écrire // être écrit / se faire écrire | écrire : parfois je fais //être écrite, je suis / me faire écrire, que l’on m’écrive : cela m’arrive |
parler // être parlé / se faire parler | parler : je ne fais pas // être parlée, que je sois parole de l’Autre ou que l’on me parle : oui / me faire parler, je fais, en analyse – et puis tout ce que j’entreprends ici, en fait, l’effort actuel. |
Cependant que l’on observe déjà , ici, que c’est toujours l’un où l’autre des deux mouvements qui est privilégié, au détriment de l’autre.
Or, on n’a jamais entendu parler de demi-tour, de tour à moitié fait de la pulsion. De demi-tour et retour sur ses propres pas (essence de la répétition), plutôt que de retour qui emprunte un nouveau chemin qui contourne l’objet (dans l’autre sens, par un autre bord). A l’époque, pour m’expliquer ces demi-tours, je pensais que c’était le fantasme qui coinçait, qui détournait/kidnappait la pulsion. Et ça n’est pas loin de se voir, sur ces deux schémas : l’arrêt, le moment d’arrêt, de retour, c’est au niveau de l’Autre qu’il se fait. Plutôt que de revenir sur le sujet avec ce qu’elle a pêché dans l’Autre, la pulsion revient sur elle-même, on sera tenté de dire : laissant l’Autre, le grand Autre intact. Comme si, c’était d’en passer par lui, qui le barrait. Et que ni l’A (le grand) ni l’a (le petit) ne soient plus le même, une fois le tour accompli.
(la suite plus tard : j’ai égaré le carnet où j’avais pris ces notes…)