Quand je marche dans une rue, il y a parfois plusieurs sources de lumières, qui m’habillent de différentes ombres, et elles bougent et me suivent, il arrive qu’elles me fassent peur, car souvent, quand cela se produit, elles peuvent avoir des mouvements imprévus. Elles me cernent.
Il y a le corps aussi. J’avais peur de toi M., de mon désir, l’idée d’embrasser, et pourtant je crois que j’aime cela, mais les choses sont parfois enterrées, si profondes, des siècles, des codes, des mots, et alors il faut parler beaucoup pour traverser le langage. Je crois qu’il faut penser beaucoup pour pouvoir écrire un premier mot, je ne sais pas, traverser ou se débarrasser.
Je suis malade, il faudra parler plus, alors que les idées me rongent petit à petit, trop lent que j’ai été. Je crois qu’on se perd aussi dans tout cela, écrire, parler, j’avais dis je ne parlerai plus, je crois que je ne peux rien faire, traverser, comme c’est pesant un corps, tu ne trouves pas ?
j’ai lu j’étais dans le noir je le suis encore il y a eu le matin le travail la ballade de denfert à nation du soleil mince aux maigres feux la tristesse et celle de la télé . demain encore, le travail . ne mourez pas point-virgule ne mourez pas .
18 mars 2006 - 23:18 / rapides /