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la moyenne (le médiocre)

lecture de nuit, bulteau dans chronic’art, j’en viens à me dire que je suis très-médiocre. et que je n’ai aucune envie de « m’élever au dessus de la moyenne ». (il y a les gens qui aiment la poésie et ceux qui ne la lisent pas.) (on en viendrait à se battre pour défendre « sa médiocrité »)*. (s’entendre dire que « le public aime les choses laides »). (la difficulté de ce genre d’assertion, c’est qu’elle se passe de se re-demander ce que ça serait, une chose laide). (évidemment, si l’on veut dire, la moindre chose, il y a bien un moment où il faut en passer par là, imposer son acception d’un terme :: on ne saurait à chaque instant re-questionner le sens des termes qu’on utilise – je suppose.) (lui, bulteau m., entend que « le public aime les choses laides » ; j’entends son mépris :: le mépris, c’est peut-être le premier des sentiments pour l’autre, des sentiments à l’autre. cela s’observe.) (ou, j’entends que pour lui, il y a des choses qui sont claires. il y a des choses belles, il y a des choses laides.) (je crois que la poésie est une chose intéressante.) (de ces dites choses intéressantes auxquelles je ne parviens pas à m’intéresser.) (mais, si ça se trouve, un certain effort inconnu de moi accompli, je la trouverais, intéressante.) (je ne dis pas que bulteau n’aurait pas dû dire qu’il aime les belles choses. je pense au contraire qu’il « faut témoigner de ses modes de jouir« . vous voyez moi, je m’autorise même à dire qu’il y a des choses « qu’il faut ». cela, je le dis, parce que je le sais. il y a des choses « qu’il faut » parce qu’à l’intérieur, « Ã§a doit ». on le sent bien, ça doit. muss es? es muss. ) (il y a un endroit où être et devoir se confondent absolument. cela est, cela doit). (il y a les modes de jouir en commun et puis les autres.) (personnellement, j’aime à me débattre avec le commun. dans ma solitude avec le commun. ma commune solitude, etc.) (et puis, on ne saurait trop vouloir de
ce qui vous insuffle vous met en
état de révolte / rejet dégoût.
cela, non plus.
colère.
certaines musiques bien senties, paroles bien dites.)
voilà le jour adieu.

* vous l’entendez bien bien, que je dis ça comme on dirait « défendre » son symptôme.

14 septembre 2006 - 7:39 / disparates /