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de l’angoisse et du non-dialectisable

Comme je relis, me demandant qu’en faire, ces notes prises, là au séminaire de MHB, le 15 de ce mois, je reprends en main, ce séminaire des Noms-du-Père, je lis, p. 70:

Dans l’angoisse, vous ai-je dit, le sujet est affecté par le désir de l’Autre, d(A) ici au tableau. Il en est affecté d’une façon immédiate, non dialectisable. C’est en cela que l’angoisse est, dans l’affect du sujet, ce qui ne trompe pas.
Jacques Lacan, Des Noms-du-Père, Editions du Seuil, Collection Champ freudien, janvier 2005, p. 70

Et je rapprocherai seulement cette note, de celle sur l’orgasme, déjà reprise ici:

[…] Freud, lui, depuis le début de son
enseignement, articule ce qui, de l’orgasme, représente exactement la
même fonction que l’angoisse, quant au sujet. J’ai cru devoir vous le
montrer l’année dernière. L’orgasme est en lui-même angoisse, pour
autant que le désir est à jamais séparé de la jouissance par une faille
centrale.

Jacques Lacan, Ibid., p. 80

Etre affecté par le désir de l’Autre, en être affecté de façon non-dialectisable, en tant qu’au-delà de ce désir, toujours peut venir à danser, à s’apercevoir le spectre de cette béance, de cette faille qui sépare désir et jouissance, creusée par le désir de l’Autre lui-même quand il vient à se dire (chute où rien ne tombe). et en tant qu’à se dire le désir de l’Autre creuse lui-même le gouffre de ce qui ne trouve pas sa place dans son énoncé.

22 mai 2006 - 8:55 / psychanalyse /

pas top – à 50% génétique

Le taux d’héritabilité génétique du trouble des conduites est proche de 50%.

23 mai 2006 - 8:27 / disparates /

(ne pas se coucher sur le temps)

aller à contre-courant. résister au flux, à l’accumulation, ne pas se coucher sur le temps. ce qui était défaut hier, revenir en arrière, devenu qualité aujourd’hui. nouveau titre de blog, le pas en arrière. j’ai reculé sans que mes yeux ne quittent l’horizon de mes paupières closes.

(quel point de capiton?)

23 mai 2006 - 9:37 / disparates /

rendez-vous manquant

de l’oeuvre d’art comparée à un rendez-vous par duchamp. raison encore, raison peut-être, qu’il n’y en ait pas sur internet.

le nous, que j’utilise parfois, nom d’une communauté perdue, qui n’a peut-être jamais existé. nom également d’un étrange désir, dont je ne sais pas grand chose.

se coucher sur le temps, ça n’est pas une chute, c’est un

le rendez-vous aussi, s’oppose au n’importe quoi.
n’importe quoi, mais pas à n’importe quelle heure (tandis que,
tu ne connaitras ni le jour ni l’heure)

23 mai 2006 - 10:56 / disparates, le n'importe quoi /

(l’ouverture, le pleur

ce qui me fait pleurer,

ce qui ouvre la chute le trou la faille,
ouverte à l’enterrement de ma tante (x-x)
ouverte à la foire face à cette attraction qui (2-0)
ouverte quand j’ai vu ces femmes danser entrer en transe (1-0)
ouverte au concert de avec les ballons qui s’envolent (2-0)
ouverte parfois quand (1-x)

24 mai 2006 - 10:49 / disparates /

readymade, rendez-vous

Voilà, je retrouve le texte, ce n’est pas l’art qui est comparé à un rendez-vous, c’est le ready-made :

Traquant dans l’oeuvre de Duchamp le rapport de l’objet à l’auteur, on trouve dans la Boîte verte : Préciser les « Readymades » en projetant pour un moment à venir (tel jour, telle date, telle minute), « d’inscrire un readymade ». le readymade pourra ensuite être cherché (avec tous délais). L’important alors est donc cet horlogisme, cet instantané, comme un discours prononcé à l’occasion de n’importe quoi mais à telle heure. C’est une sorte de rendez-vous. Inscrire naturellement cette date, heure, minute, sur le readymade comme renseignements. Aussi le côté exemplaire du ready-made.

Exemplaire en effet : le readymade est une sorte de rendez-vous. L’oeuvre d’art, ou son artefact au second degré, naît de la rencontre d’un objet et d’un auteur.

[…]

L’auteur aussi est un donné. Le texte ne lui suppose aucun talent, aucune intériorité, aucune motivation. Il n’a pas de vérité à dire, seulement un discours prononcé à l’occasion de n’importe quoi mais à telle heure. Il est sans intention autre que celle d’inscrire un readymade, d’être à l’heure à son rendez-vous. Etant donné un objet et un auteur, il suffit donc qu’ils se rencontrent pour que, déjà, l’énonciation artistique, que Duchamp appelle « l’inscription du readymade », soit possible. Duchamp est on ne peut plus explicite. Il déclare que le readymade prend ses fonctions suite à une sorte de rendez-vous et termine en soulignant le côté exemplaire du readymade. Le doigt est mis sur le paradigme.

Thierry de Duve, Résonances du readymade, Editon Jacqueline Chambon, pp. 20, 21

27 mai 2006 - 18:54 / disparates, le n'importe quoi /

du moindre (vers sa résolution)

moi qui suis incapable du moindre rendez-vous.
et puis il y a le rendez-vous que nul ne saurait manquer. dont nul cependant ne connaît ni le jour ni l’heure.
il ne serait de rendez-vous qui ne se fixe qui ne rendrait gorge à cet impossible-là, à l’impossible de ce rendez-vous immanquable.
telle que vous me voyez, fixée à cette heure impossible.
le rendez-vous qui a mangé tous les autres.
moindre rendez-vous dégorgé du grand mangeur.

 

28 mai 2006 - 13:06 / disparates /

la joie (blog)

et
c’est
la joie au coeur
que vers je vais
la de bains salle
faire
une petite lessive

28 mai 2006 - 13:12 / disparates /

liste (du détestable)

liste de tout ce que je déteste : tout ce qui me fait passer de l’état insortable à l’état présentable (à commencer par « m’habiller »)

28 mai 2006 - 13:22 / disparates /

ir se mens on ge blême

MAINTENANT C’EST FAIT et je le sais bien qu’il n’y a pas d’énigme, des choses, j’attends. j’attends, ma chère, et je songe, ma chère

à lever l’ancre à décamper à m’ortir d’ici . je dis : cétacé. et combien de fois faut-il que je le répète: vous me manquez et le reste
il y a des choses.
et ce goût de d’ire, c’est assez (elle crie), tu m’entends. assez (plus bas).
je ne suis pas celle qui crie, ou je le suis aussi, je le sais bien, va comment vous/ tu écrîtes.

ma très douée . ma trop, peut-être, prends garde . oh le doux mot, prends garde à toi.

<p align="left"><font face="Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif" size="2"><br>
<b>ils ont dit</b> :<font color="#666666"> </font>Qui ? pr&eacute;sentez
vous / RE:pr&eacute;sentez vous/ <br>

si je n’avais qu’une seule id&eacute;e &agrave; exprimer ce soir /<br>
Mise en demeure / Erreur technique veuillez retrouver un guide op&eacute;rant
/ il existait 4 enfants &agrave; &eacute;viter / nous l’avons attendu longtemps,
mais &ccedil;a valait la peine / s’en balance, qui trousse l’ourlet de tes
jupes…et amoureusement, sans te laisser aller &agrave; aucun trouble /
approchez, je suis nu</font></p>
<p></p>

<p align="left"><font face="Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif" size="2" color="#666666"><b><font color="#000000">Derni&egrave;re
chose</font></b>&nbsp;: il reste</font><font face="Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif" size="2"><br>
<br>
<font color="#999999">(<i>mais &agrave; vrai dire, je ne m’en souviens pas</i></font></font></p>
<font face="ÿÿÿÿier " size="2"><br>
<br>

<font color="#FFFFFF">====================================</font><br>
d i s p a r ition

approchez, je suis nu. je suis triste et noue. et ta voix. d’ailleursje ne prendrai pas soin de toi, ni toi ni aucun, je te connais, depuis très longtemps. c’est comme ça voilà, donc va-t-en, laisse-moi encore.

m’accueillir alors comme ça vraiment crois-tu que je t’ai crue, jamais / mangée nue plutôt et en désordre et violemment parce que ça fait du bien / mais tu n’es pas là dedans, tu es ailleurs, tu es ailleurs, dans la grande tristesse le grand chambard et moi, je
m’en
nuie vois-tu, tais-toi souverainement : abrite-moi je t’aimais bien, tu sais,

29 mai 2006 - 22:50 / disparates /

N

Je pensais que c’était un rêve, mais non. N est bien la lettre qui m’arrive au corps quand. La triste ou l’horrible qui me prend toute, dont le sang s’infiltre en mes veines, me sépare et du reste du monde. La lettre du moment où mon corps prend possession de moi.

30 mai 2006 - 14:12 / disparates, rêves /

le mois se termine (blog)

j’ai tenu tous mes engagements. enfin, pour ce qui est du travail, le travail pour l’argent, j’ai tenu tous mes engagements.

30 mai 2006 - 22:39 / disparates /

ne pas se coucher sur le temps

ne pas se coucher sur le temps,
ne pas faire 1 avec lui,
qu’il puisse y a voir un avant un après
le passé le futur
de la perspective, du relief,
et puis des sauts, aussi, des sauts dans le temps

[perspective, le moment de son invention, dans l’histoire de l’art, à la renaissance, ce moment, pour daniel arasse, de l’introduction du sujet dans la peinture, en son point de fuite / il faut du tiers pour faire l’histoire, un décollement de soi, un décollement du corps, un point à l’infini, un mensonge / le désir regarde devant, regarde derrière (habite avant, habite après) – or ça, or ça, et comment faire pour qu’il ne se confonde pas avec l’idéal / le lieu de l’énonciation, le lieu du sujet de l’énonciation, en ses instants mêmes qui sont de jouissance, ] desserrer l’étau de nos bras de nos jambes du corps de l’instant, faire avec la peur et la chute / pieux vÅ“ux, bavardages /
l’histoire, qui n’est pas le temps, tient compte du fait qu’il passe, de ce réel-là. qu’il passe, c’est-à-dire jusqu’à sa dissolution finale, disparition.
tout du long de ceci je ne pense qu’aux blogs, à ce blog du jour qui vient se coucher sur celui de la veille, l’envoie à tout jamais aux oubliettes, dont il n’est probablement jamais ressorti. c’est qu’il me semble y être dans une parole, une parole silencieuse, qui ne cesse pas, si je ne m’en trouve plus angoissée, je n’ai pas trouvé encore comment faire pour y couper. j’aimerais qu’un objet s’en extraie que je puisse tenir en main et dont je puisse apprécier chacune des dimensions coutures. je voudrais sortir de la linéarité de ce récit aveugle. c’est ça, pour moi, « ne pas se coucher sur le temps », ce serait sortir de cette dimension pauvre de la linéarité. ce serait sauver qq chose.

31 mai 2006 - 7:11 / disparates /

(coupure & sujet

d’où il appert clairement que c’est la coupure qui fait le sujet – je pense ici à celle dans le temps, celle du rendez-vous par exemple. qui paradoxalement détache l’objet. décolle désadhère détache. désidentifie.

31 mai 2006 - 10:52 / disparates /

des suites (et son double)

Je cherche une double lettre. Je ne sais plus très bien pourquoi, comment, je me dis, il faut chercher la double lettre. A cause du double L de mon nom. Ma mère disait ” Double L, E, R.” Double L. Il faut chercher 2 N.

double L, double meurtre

31 mai 2006 - 12:11 / rêves /