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Séance et 10 heures 30 très précises

Ah, si c’était possible, aujourd’hui, je ne ferais rien, rien, rien, et ce serait pure paresse. Ennui aussi d’avoir à faire un travail difficile.

Séance

Je parle de mon coup de cafard. De ma solitude. Et de cette solitude avec certaines choses que j’ai lues sur la passe ainsi que le texte de Miller intitulé « L’interprétation à l’envers ». Ma solitude avec ces textes, depuis ces textes. Que rien ne semble pouvoir crever.
En vérité, je me souviens de peu de choses de ce que j’ai dit.
Si ce n’est que j’ai terminé en disant que je voudrais « que ça soit maintenant, tout de suite, pas tout à l’heure. » Mais je ne sais plus de quoi je parlais. Plus du tout.
Il a conclu en me donnant rendez-vous jeudi prochain, à « 10 heures 30 très précises« . Au moment où nous sommes séparés, m’a lancé un regard appuyé.

Si c’est possible, j’essaierai d’en écrire plus. Maintenant, j’essaie de me mettre au boulot. Julos dort, s’est endormi directement après la garderie.

Ah oui, j’ai parlé du cours de Miller. j’ai dit qu’il était possible que moi coup de cafard ait été lié à ce qui se disait là, en analyse, mais également à ce qui se dit au cours de Jacques-Alain Miller. Oui, tout cela est troublant. Ces choses et les textes dont je parlais plus haut sont liées.

J’ai parlé de ma mort aussi, comment je mourrais comme une « quelconque », les traces que je ne laisserais pas. Et puis aussi de ce que je m’étais dit, à la lecture de la correspondance de Truman Capote, à propos du fait que je ne me mettrais pas à écrire maintenant.

J’ai été obligée de boire un café avant la séance. J’ai alors relu mes notes prises hier, au cours. Contente qu’elles soient bonnes. Et maintenant, contente même de pouvoir l’écrire, que je suis contente.

22 mars 2007 - 13:34 / disparates /