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to be or not, obsessionnelle

10:30

[zut, j’ai grossi. pris 3 kg. en combien de temps exactement, je ne sais pas, devrais vérifier. nouvelle chaise dans bureau ; ça tire en de tous autres endroits dans mon corps – je ne sais pas si c’est bien, c’est étrange. fort occupée par aérophagie et constipation, ces 3 derniers jours !!! quelle honte, d’écrire ce genre de choses. il me manque du café. bon, cette semaine, je me surveille, poids, et on voit. dois vérifier aussi quand j’aurai mon prochain rendez-vous psychiatre. écris tout ceci parce que devrais écrire autre chose que je remets tous les jours d’écrire depuis vendredi passé.]

j’avais lu un texte, de serge cottet, sur la névrose obsessionnelle, qui m’avait fort découragée parce qu’il m’avait semblé y lire que je n’étais pas obsessionnelle. c’est idiot. c’est quelque chose dont je n’ai jamais parlé en analyse, cela fait des années maintenant que je me demande si je ne suis pas obsessionnelle, et qu’en réalité, je pense que je le suis – sans en parler à un analyste. le premier, YD, m’ayant un jour, il y a très longtemps, au tout début de mon analyse fait comprendre, signifié, que certainement, non, je n’étais pas obsessionnelle.

j’ai relu ensuite l’article, deux jours après, et me suis disputée à son propos avec frédéric. c’est la dispute qui est intéressante. c’est là que j’y ai compris, vu certaines choses. là que j’ai compris comment cet article malgré tout me disait obsessionnelle. mais la dispute qui est difficile à écrire. il faut que je fasse réparer mon vélo. au cours de cette dispute je me suis vu reprocher à frédéric d’empêcher la conversation pour un motif qui n’en constituait pas un du tout. je me demande si j’arriverai à expliquer ça à l’analyste, plus facilement que ce que je n’y arrive ici. il était mentionné dans l’article que l’obsessionnel faisait taire l’analyste, que l’obsessionnel ne supportait pas « le signifiant de l’Autre », et moi, qui pensais à ces choses, j’ai crié à frédéric de se taire – ce qui était à l’état brut, ce dont il s’agissait. et j’ai vu que ce qui s’était passé, c’était qu’en vérité, c’était moi qui avait empêché la conversation, arrêté la conversation, tout en l’en accusant. on hésite à mettre à plat certaines choses, parce qu’elle peuvent alors apparaître fort plates. il y a très peu de choses que je doive ajouter à ce que je viens d’écrire, qui paraitra fort court. pourtant je crois pouvoir dire que ma vie s’en est trouvé changée,

« […] l’affirmation par la patiente de la toute-puissance du phallus est tout à fait corrélée à son insurrection contre le savoir supposé de son analyste : elle le fait taire.
L’intolérance au signifiant de l’Autre, notamment à la volonté maternelle, masque en même temps une haine du père qui n’a rien de prégénital. »

que c’était quelque chose de central, dans ma vie : que l’autre se taise. ou dois-je écrire, devenu central. mais que l’angoisse vient de là, l’angoisse telle qu’elle s’est présentée, s’est montrée ces dernières années, les années avec frédéric.

je n’arrive pas à continuer.

15:11

Jules à la halte. Il fait très beau. Moi, faudrait que je me remette au boulot, et comme à chaque fois. Coincée sur la chaise, je me demande si je vais m’y faire.

16:08

misère, viens de manger tout mon hibou en chocolat. misère

10 avril 2007 - 10:34 / disparates /