2 novembre 2005

gentiment triste

gentiment triste de ne pas trouver comment dire. rêvé cette nuit que n’avais pas droit, n’y avais pas droit à  dire car je ne suis pas diplômée. mon étonnement, ma stupéfaction. de cela pourtant dont il est question pour moi. trouver comment dire ce qu’il est à  ma portée de dire. depuis mon inintelligence même, mon ignorance, dire depuis ce qui me retient de savoir à  la façon universitaire, la culture que je n’ai pas, ma géographie et mon histoire que je n’arrive pas à  retenir, malgré mes efforts nombreux. me suis endormie cette nuit pensant que si ma mère, elle nous angoissait tant, c’est qu’elle est une femme, elle aura beau eu, recouvrir ce trou, de son silence, de sa bonté, du don d’elle-même, rien n’y fait. chez nous, ça a été ça, les hommes parlaient. inventer une autre parole. ne pas faire à  l’instar. l’horror feminae. et aujourd’hui c’est nous, qui cherchons à  la cantonner à  sa bonté à  sa stupidité. l’effroi que serait le nôtre qui est le nôtre si elle venait à  sortir de son carcan. dont d’ailleurs elle est sortie. mais nous maintenons une camisole qui n’est qu’imaginaire. garde-fou.

de la difficulté-même, me réjouir.

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