10 novembre 2005
terrors of tinseltown
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à quoi je tends ce que je cherche seulement que ces métaphores métonymies ce qu’à propos d’elles, méta_ méto_, j’ai (lu) |
le sens celui qui était servi par le nom-du-père, et de façon univoque, le mal est le mal le bien est le bien, son déclin quant à moi je le situe je ne trouve à le situer qu’à ce moment de l’histoire où dieu meurt. à quoi il a mis du temps. dont la relève fut prise par les règles scientifiques. comme il commençait son agonie, faisons-la remonter au xviiè s., le sujet, lui, naissait ( je pense : donc je suis). | let me tell you about the breath of vinyl. | alors ne pointons pas trop vite du doigt l’individualisme. puisque si vite, au fur et à mesure que ce sujet s’est individualisé, perdait-il la parole qu’il ne sera resté que sur le point de prendre, s’inféodait-il à la canaille, ces nouveaux maîtres, qu’il convient encore d’appeler capitalistes, dont la science, en reine, s’est fait la pute. | baby, are you paranoid, lost in the void. are you afraid of yourself. and everyone else. are you afraid to die. are you afraid to get hurt. so what makes you cry. are paranoid, lost in the void. or just destroyed. are you afraid of me. and the things that i said. are you afraid to say something case i walked away. i you afraid of truth. inside of your soul. are you paranoid. or just destroyed. | aucune parole qui (n’) échappe au sexe. qui puisse y échapper. vous les voyez parler à la télé et cela vous suffit ils ne parlent pas ils ânonnent les leçons bien apprises qu’ils vous apprennent à leur tour puisque l’homme est seul maintenant à savoir à ce qu’il doit faire. il faut bien qu’il se l’entende dire. déclin du nom-du-père, déclin de l’autorité. liberté. pourvu que nous ignorions que nous logeons l’horreur. ils ne parlent pas ils ânonnent ils servent la nouvelle loi, celle qui ne mérite même plus ce nom, humain, de loi, elle qui fut le désir même, qui comprend cela pourquoi antigone est descendu vivante au tombeau, les lois non écrites, l’usage, la coutume, nulle part écrites, mais sur lesquelles on s’accordait, celles du bon sens, qui n’écoutaient que la vie, cela qui de la vie ne rentrait pas dans les petites cases, échappait au décret, restait inévaluable. (tandis que c’est bien faute d’elles, qu’il faut faire abattre les lois d’exceptions.) échappait aux rapports, médicaux ou autres, échappait à l’image. la loi du capitalisme aussi est virtuelle : elle exclut ce qui du corps échappe à la science. elle exclut la parole quand celle-ci prend le risque du lapsus. elle réduit le désir au besoin en en préservant la capacité d’insatisfaction. elle coince la jouissance dans la satisfaction de la pulsion. elle éjecte la mort, elle éjecte la filiation, elle éjecte ce qui du sexe n’appartient pas au fantasme masculin, ne se laisse pas cadrer, ne va pas sans dire. tandis que dans l’oubli du temps, faire l’amour c’était le dire. |
young flesh city got beautiful skin | ne parlent pas, ce sont des images. ce sont des fantômes. ce sont des monstres. | i was the son of a black and white dream. in a technical world. i was a hollywood child. | où tout cela s’aperçoit le mieux, se conçoit le mieux, c’est dans les peintures de la renaissance flamande, avant donc le xvii è, c’est l’annonce. c’est l’arrivée des commerçants. c’est l’arrivée des petites gens. c’est l’arrivée des pommes. c’est l’arrivée des natures mortes. des petites fleurs, des plats de poissons. le libéralisme, dieu qui s’éloigne, l’auteur qui vient au monde, regardez dà¼rer, son autoportrait. dieu s’éloigne, tout se met à compter, tout se met à conter. ça se voit plus vite dans la peinture flamande, parce qu’il n’étaient pas catholiques, qu’ils étaient moins idéalistes et que leurs contours géographiques, et politiques, étaient plus labiles. on sort de la grande fable. on sort de la croyance. rien, plus rien qui ne mérite d’être interrogé, observé. on est très vite très loin de la scène de la cita idéale, de ses vastes places vides. de la scène de la mise en scène. vous allez bientôt voir les choses déborder du cadre. dites choses, pensez métonymie. pensez petit a. c’est comme naît la bourgeoisie petite-capitalisante que l’objet va prendre le devant de la scène. objet à quoi le sujet qui commençait à peine de s’énoncer va aller à s’identifier. we only live our live on the super screen. ce n’est pas l’individualisme, le coupable. le coupable c’est ce qui a éjecté ce que les mystères religieux occultaient, mais qui avait le mérite de faire exister cela même qu’il interdisait, le péché, comment ça cloche entre les hommes et les femmes. tous les jours, aujourd’hui la pomme et bouffée avec de la sauce à 0 pourcent de calorie. | we’re turning round and round in the terrors of tinseltown | et c’est à force de ce tout, où les objets seulement s’additionnent, s’enfilent, que l’unité sémantique que formait la phrase a éclaté, s’est dissoute. que la phrase est passée au slogan. que les majuscules se sont perdues. et c’est à force de ce tout, que le rien s’est échappé. alors quand le rien est perdu il ne reste plus qu’à s’y identifier. non, n’allez pas croire que nous en sommes tous à nous la péter. à péter plus hauts que notre cul. ils sont nombreux ceux qui se dégoûtent. tristes et. |
broken dreams are blown away | un corps ne se résume pas à ce que la science peut en dire quels que soient ceux qui survivent en salle de soins intensifs. are you paranoid. | what are doing i a m talking to you | derrière la métonymie il y a l’objet (la valeur). il n’y a pas de métaphore sans métonymie préalable. derrière dessous la métaphore, il y a le sujet (inconnu). sujet qui n’est rien d’autre qu’une place, place qu’il n’a rien d’autre qu’à prendre. et la prendre, c’est prendre la parole. aller contre le discours courant, disque courcourant. | the world has changed. we saw it all on tv. the world has changed. all our dreams have been rearranged. the world has changed. very strange. | dream factory | je suis triste aujourd’hui. |
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