décembre 7th, 2005
mais oui mais oui je vois très clairement les choses
simplement je les vois clairement différemment tout au long de la journée
( vérité ne cesse de m’apparaître, beau visage toujours autre)
décembre 7th, 2005
dear dear dear SYMPTOM
have a seat
please come on in
back,
you’re
it’s all symptoms !!!
s o
think i
lost nothing but symptom we wish you
my a happy symptom , we wish you _______
good tu aim eras a happy symptom
ton symptôme AND A happy
comme toi-même ________________ it’s all so SYMPTOM
old symptom
s y m p t o m
MY SYMPTOM AND I - HI!
- hi!
- how are you & how’s your SYMPTOM
once - GREAT! thanks! how is YOURS ???
upon it’s all but symptom
a
symptom never without my symptom.
do you like my NEW symptom?
nothing like a good symptom
gimme back my symptom will you
décembre 9th, 2005
ce soir
l’autre soir/quel soir
ses je ne t’aime pas ses tu ne m’aimes pas et ses etcaetera
son calcul-là de moi
petite bête cherchais, des jours et des jours tenue calme, voilà je tombais
l’amour faire l’amour, pas faire d’amour pas d’amour, et combien de jours?
suis-je venue nue au salon (salle de vie, tu entends) allons te dire salut salon je vais me coucher couchon tu vas quand même pas croire grognon que c’est moi chiffon qui de gong dirons salon allons allons tout rond baisons baisons-là tout rond besognons oignions-nous pas tous mous pour le coup sacré coup allons charles tout de même tu crois pas tu te magnes, tu crois pas tu te magnes non non bon salut je te dis pas salons j’vais me coucher pas cochon ma tête enrageons extrêmons renfonçons oh l’air mauvais imaginons je m’en vais couloir l’air mauvais : ce hère, ce toi d’au-delà : envoyé.
je me couche ça me tousse ça me mine ça me monte ça me gonfle ça me tourne me retourne : je me relève / salle de vie : tu es là : toi : couché là, canapé vert ordi vert portable vert et verre vert point-virgule moi : air minable, je te dis je ne t’aime pas je te dis je ne t’aime pas
or ça or ça or ça tu dors tu dors tu dors comment après ça. tu vis tu vis tu vis mais tu vis comment après ça, ce bête ça
tu viens t’es pas bête me rejoins t’es pas bête au lit t’es pas pas bête tu me dis. or ça rien rien rien mais non rien rien toute façon y a plus rien jamais rien y aura rien s’en ira (je ris pas je pense pas que peut-être seulement ça je voulois de ta loi je louvoie: tu crois pas que grognons que salon que loignions que mauvions t’es trop con j’me tairons : ah surtout me touche pas).
toute la nuit pas dormi toute la nuit, je t’aime pas tu m’aimes pas on s’en va on s’en fout je t’aime pas je m’en vas tu t’en vas il m’aime pas on s’en fout je dors pas tu dors pas tu t’en vas tu t’endors, or ça, tu t’endors toi
t’en vas là t’endors toi t’en vas là salon là, salle de vie, canapé, vert
je te regarde, tu sais je te regarde je te regarde,
probablement cette personne existe (mais la raison est au fond tout au fond au tréfonds trépanée)
puis
les jours et les jours et les jours ont passé les jours et les jours et les jours ont passé
les jours et les jours et les jours ont passé les jours et les jours et les jours ont passé
et j’ai et tu as et j’ai et tu as recommencé à chanter à jouer à parler à manger à danser et j’ai et tu as
recommencé chanter jouer parler rêver danser
la raison résonner te le dire te le rire ce mourir ce pour rire de moi ce pour toi qui chez moi va vers toi ma raison résonnée je te le dis c’est pour toi ma raison résonnée veut de toi veut que toi
ah ah ah si tu ah si tu si toi tu
si tu toi
ce que ça me fait mon amour mon désir mon vouloir de toi
je vais pas te le redire je vais pas te le redire je vais pas te le redire
1000 x: baise-moi
oh mon amour oh mon amour fais-le moi ça, je te le dis: baise-moi
décembre 9th, 2005
- je m’oins
- tu t’oins
- il s’oint
- nous nous oignons
- vous vous oignez
- ils s’oignent
décembre 10th, 2005
$tok2 = "ce soir
l’autre soir/quel soir
ses je ne t’aime pas ses tu ne m’aimes pas et ses etcaetera
son calcul-là de moi
petite bête cherchais, des jours et des jours tenue calme, voilà je tombais
l’amour faire l’amour, pas faire d’amour pas d’amour, et combien de jours?
suis-je venue nue au salon (salle de vie, tu entends) allons te dire salut salon je vais me coucher couchon tu vas quand même pas croire grognon que c’est moi chiffon qui de gong dirons salon allons allons tout rond baisons baisons-là tout rond besognons oignions-nous pas tous mous pour le coup sacré coup allons charles tout de même tu crois pas tu te magnes, tu crois pas tu te magnes non non bon salut je te dis pas salons j’vais me coucher pas cochon ma tête enrageons extrêmons renfonçons oh l’air mauvais imaginons je m’en vais couloir l’air mauvais : ce hère, ce toi d’au-delà : envoyé.
je me couche ça me tousse ça me mine ça me monte ça me gonfle ça me tourne me retourne : je me relève / salle de vie : tu es là : toi : couché là , canapé vert ordi vert portable vert et verre vert point-virgule moi : air minable, je te dis je ne t’aime pas je te dis je ne t’aime pas
or ça or ça or ça tu dors tu dors tu dors comment après ça. tu vis tu vis tu vis mais tu vis comment après ça, ce bête ça
tu viens t’es pas bête me rejoins t’es pas bête au lit t’es pas pas bête tu me dis. or ça rien rien rien mais non rien rien toute façon y a plus rien jamais rien y aura rien s’en ira (je ris pas je pense pas que peut-être seulement ça je voulois de ta loi je louvoie: tu crois pas que grognons que salon que loignions que mauvions t’es trop con j’me tairons : ah surtout me touche pas).
toute la nuit pas dormi toute la nuit, je t’aime pas tu m’aimes pas on s’en va on s’en fout je t’aime pas je m’en vas tu t’en vas il m’aime pas on s’en fout je dors pas tu dors pas tu t’en vas tu t’endors, or ça, tu t’endors toi
t’en vas là t’endors toi t’en vas là salon là , salle de vie, canapé, vert
je te regarde, tu sais je te regarde je te regarde, probablement cette personne existe (mais la raison est au fond tout au fond au tréfonds trépanée)
puis
les jours et les jours et les jours ont passé les jours et les jours et les jours ont passé
les jours et les jours et les jours ont passé les jours et les jours et les jours ont passé
et j’ai et tu as et j’ai et tu as recommencé à chanter à jouer à parler à manger à danser et j’ai et tu as
recommencé chanter jouer parler rêver danser
la raison résonner te le dire te le rire ce mourir ce pour rire de moi ce pour toi qui chez moi va vers toi ma raison résonnée je te le dis c’est pour toi ma raison résonnée veut de toi veut que toi
ah ah ah si tu ah si tu si toi tu
si tu toi
ce que ça me fait mon amour mon désir mon vouloir de toi
je vais pas te le redire je vais pas te le redire je vais pas te le redire
1000 x: baise-moi
oh mon amour oh mon amour fais-le moi ça, je te le dis: baise-moi";
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« , $pieces);
echo «
$leave_separated
« ;
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décembre 11th, 2005
chère laurette,
que le désir d ’écrire puisse contenir ce qui de moi déborde quand _
parce que souvent ça me le fait trop
( « envoyée en l’air », je – ce que ça veut (connais
_et que le désir
_d’écrire
_contienne
_fasse contenant
_à ce qui
_
s’en va (s’envoie)
_
accueille fasse accueil
(voix).
les mots, incriminés, qui t’ont choquée, sous ma plume,
je ne dis pas qu’ils veuillent
dire
grand chose (ce qu’ils veulent voudraient dire je ne le sais pas , le monde mon monde ne serait pas le même s’il n’y étaient pas, si je ne les avais eus (on me disait hier l’âme, ça ne veut plus rien dire, ça n’est pas moderne, je me suis dit, je ne sais, ce que ça veut dire, pour moi, je ne, mais, sûre je suis que rien ne pourra faire que ce mot ne joue dans sur ma vie alors que (un de ces mots qui pour moi contient (ce dont il me rassure qu’il soit ( contenu, malgré qu’il en déborde, et probablement seulement pour partie, et évidemment, seulement pour partie (au point que je puisse me dire qu’il vaut mieux, que je ne le sache pas, ce que ça veut dire, pour moi, l’âme, que cela même, fait partie d’elle ( et que je me la laisse seulement tressaillir quand je lis : l’âme, c’est le corps
ces mots-donc, sont un moment,
d’acquièscement. ils ne sont pas le dire mais ils disent, pour moi, à lui, à qui je sais qu’ils parlent, ce qui chez moi, autrement (autrement sombrerait) (autrement sombre) (fais-moi cette chose où nous nous rejoignons depuis que je sais que nous mourrons ensemble
et quand et si je (lui) demande tiens-
moi
prends-
moi
la fesse ( tiens-moi là bien en main petite ici
le sein (du mien de mon
simplement tu vois, ça aussi, ça me
relocalise, ramène
ce qui autrement s’illimite et me
chère laurette,
malgré mes mots, devenus si laids, j’espère que tu
continueras
de me lire
à toi,
v
chère laurette,
que le désir d ’écrire puisse contenir ce qui de moi déborde quand
(alors que mes mots tous devenus trop
ou encore trop peu )
parce que souvent ça me le fait
trop (
« envoyée en l’air », je – ce que ça veut
et que le désir
d’écrire
contienne
fasse contenant
à ce qui
s’en va (s’envoie)
accueille fasse accueil
(voix).
les mots, incriminés, qui t’ont choquée, sous ma plume,
je ne dis pas qu’ils veuillent
dire
grand chose (ce qu’ils veulent voudraient dire je ne le sais pas , le monde mon monde ne serait pas le même s’il n’y étaient pas, si je ne les avais eus (on me disait hier l’âme, ça ne veut plus rien dire, ça n’est pas moderne, je me suis dit, je ne sais, ce que ça veut dire, pour moi, je ne, mais, sûre je suis que rien ne pourra faire que ce mot ne joue dans sur ma vie alors que (un de ces mots qui pour moi contient (ce dont il me rassure qu’il soit ( contenu, malgré qu’il en déborde, et probablement seulement pour partie, et évidemment, seulement pour partie (au point que je puisse me dire qu’il vaut mieux, que je ne le sache pas, ce que ça veut dire, pour moi, l’âme, que cela même, fait partie d’elle ( et que je me la laisse seulement tressaillir quand je lis : l’âme, c’est le corps
ces mots-donc, sont un moment,
d’acquièscement. ils ne sont pas le dire mais ils disent, pour moi, à lui, à qui je sais qu’ils parlent, ce qui chez moi, autrement (autrement sombrerait) (autrement sombre) (fais-moi cette chose où nous nous rejoignons depuis que je sais que nous mourrons ensemble
et quand et si je (lui) demande tiens-
moi
prends-
moi
la fesse ( tiens-moi là bien en main petite ici
le sein (du mien de mon
simplement tu vois, ça aussi, ça me
relocalise, ramène
ce qui autrement s’illimite et me
chère laurette,
malgré mes mots, devenus si laids, j’espère que tu _
continueras
de me lire
à toi,
v
décembre 11th, 2005
olala quand je pense tous ces efforts que je fais pour essayer d’ un peu moins être et d’avoir un peu plus (supporter d’avoir un peu
(parenthèse ouverte : même ce qui y cherche refuge ne trouve pas à s’y enfermer/clore)
de vraiment très gros efforts (eux disaient la jouissance d’être privée, le prestige de l’apauvre qui au vent au ravin jette cela qu’elle possède de plus précieux, le m’être prestige qu’elle en retire, aux yeux de ses petites camarades (retrouver texte d’e. laurent rapportant ce cas).
(plus platement: tant que je n’ai pas,que je suis sans possession, je peux me croire volée, et tant que je suis volée, j’ai des petites ailes, et tant que j’ai des petites ailes, je suis l’être. (et tant que je suis l’être, je suis volée, ce qui va de soit, cfr, j. lacan, les écrits, la lettre volée)
(ah, des explications qui ne le soient pas, plates)
décembre 16th, 2005
retour de barcelone (tourisme). devant l’immensité des choses à faire, se taire, devant l’immensité, taire, y aller, de proche en proche, ne pas se poser de questions, ne pas évaluer, il faut ce qu’il faut, croiser les doigts mentalement, fermer les yeux mentalement, une chose et puis l’autre, et espérer que ça s’arrête, à un moment, arriver au bout du bordel ambiant, du bordel dans la tête. (vivre dans le noir.)
décembre 16th, 2005
à Barcelone
des cauchemars, toutes les nuits. dans un lit immense.
dans la chambre, de moi des images toutes trop différentes. celle de la salle de bain tout à fait acceptable (mais je suppose que c’est comme dans les miroirs de magasins de vêtements, ils y accrochent des miroirs flatteurs et quand vous rentrez chez vous, vous vous rendez compte de l’immense erreur que vous venez de commettre), et puis l’image dans le miroir de la penderie : abomination.
le vieillissement : ça a commencé. c’est là .
j’aurai remarqué ça, comment les miroirs s’apprivoisent, mais c’est lentement, se font à vous, à l’image que d’eux vous attendez. ne me regarder que dans ceux qui me connaissent. dans le même esprit, je me serai quelquefois demandée si je devais calculer le degré d’amitié que l’on me porte à la joliesse des photos que l’on prend de moi*. dans le même esprit : au monde rien qui soit moins fiable que mon image. peut-être rien qui ne me perturbe plus. dans le même esprit: tu me dis que je suis la plus belle femme du monde. alors que moi.
il faisait chaud bon à l’hôtel, il y avait du tapis partout; la salle de bain était propre, les fauteuils en velours. nous étions entre nous. j’ai couru nue, c’est rare (dans les familles recomposées), avec jules au sol rampé, à 4 pattes marché, c’était bon, et en même temps, de façon insidieuse, cela qui montait, cette inquiétude à propos de l’image que je renvoyais, à propos de ce que je donnais à voir de moi. de mon corps son vieillissement, d’ordinaire camouflé. c’est là qu’est né le germe des cauchemars. et puis qu’est-ce que jules lui voyait? et qu’est-ce que je préférerais lui donner à voir le visage, le corps d’une mère d’abord beau de jeunesse. dans le même esprit, et en forme de bémol, au fur et à mesure que l’été avance, le corps qui s’embellit, se fait au fait d’être vu.
ne regarderions-nous de nous aucune image nous ne trouverions à la façonner qu’à l’empan du regard de l’autre, et plût au ciel qu’il se trouvât alors un amant à qui elle plaise cette image et que nous ne soyons pas seuls avec autant de regards que nous aurions à vider de nos inventions, de nos montages.
l’inquiétude où nous porte l’ignorance, l’impossible savoir attaché au corps. aucune image qui puisse contenir refléter le réel du corps qui est ce à quoi de l’intérieur on a affaire. )
* ex.: d’une certaine k., j’ai compris vu jusqu’à quel point elle ne m’aimait pas en voyant les photos qu’elle avait prises de moi. d’une autre, a., j’aurai vu qu’elle m’aimait. ou encore qu’elle m’aimait comme je m’aime. qu’elle veuille m’aimer comme je voudrais m’aimer. qu’elle aie de moi la même image idéale. celle qui me rassurerait.
décembre 16th, 2005
On nous parle de la castration, on nous parle de l’horreur.
Et là, il faudrait que je précise qui j’entends par «on» «nous», au nom de qui crois-je, veux-je parler quand je dis «on» «nous». Ce que déjà je peux en dire, c’est que c’est du côté de ce qui pour moi serait le public, du côté de ceux à qui l’on parle – peut-être les édictés.
Y aurait d’autres choses très évidentes à dire sur ce «on» «nous », mais bon, je passe. Ca réduirait. Mais bon, j’y reviens : un «on» «nous» qui dirait « on nous», les analysants. Pf. Ts. C’est très réduit, du coup, comme «on» «nous». Ca serait un wishful «on» «nous». As if «I wished all of us would be interested into castration, into horror». Un «on» «nous» où je souhaiterais que nous soyons nombreux à nous intéresser au réel et à sa jouissance, sa dite horreur. Ts. Bon, «on», eux, ça aurait été les analystes. |
Les édictés et qui ne voudraient plus l’être, ça, nous sommes nombreux, non? Qui se mettraient à parler à leur tour. Qui n’iraient plus supposer le savoir à d’autres. |
Du coup, je ne sais pas bien comment on continuerait une analyse, dans la mesure où l’analyste se définirait également comme SsS, sujet-supposé-savoir. Quand suis arrivée ici, en France, ici, à Paris, ils se sont tous concertés, à croire, pour me dire que mon analyse était terminée, le mal que ça m’a fait, ça, est-ce que je m’en remets, deux ans après, trois, peut-être, années après, oui. |
Cependant, tout de même, on fait comment quand plus vraiment on ne suppose le savoir à l’autre? Quand plus grand chose du savoir ne tient. Et que malgré tout on voudrait en garder/retrouver le goût. Parce qu’on en garde un bon souvenir, de son désir. |
Et puis par ailleurs, analyse terminée ou pas, le sujet-supposé-savoir, c’est quelque chose qui ne tient plus très fort la route, de nos jours. Ça aussi qui me fait parler au nom d’un certain «on» «nous». La science-supposée-savoir, mieux, la science-sachant, c’est autre chose. Tenez, exemple, la gym qui sait, la gym qui sait du corps, qui sait des choses du corps, la bonne santé qui tiendrait aux exercices qu’on ferait, les coacheurs ex-champions sportifs qui vous expliquent que pour vous dépasser il faut aller loin dans la douleur dans l’effort et que cet effort soit sportif. Comme si télé et PMU (française des jeux) n’étaient pas plus nuisibles à la santé que la cigarette. Plus de sujet-supposé-savoir donc, mais science-sachant calculant évaluant. Ou encore, plus de sujet-supposé-savoir sinon ayant rendossé ses habits religieux, ses habits de dieu. |
Tandis que de mon côté,
ça se précise : de moins en moins je sais je comprends en quoi pourquoi à quoi ça consiste tient, l’horreur du réel. En quoi pourquoi si bien ça tient, alors que justement j’en saurais un peu plus, indiquant dès lors que je n’en sache en fait rien.
Au plus j’y vais là où je croyais que c’était*, l’horreur du réel, où je fais cet effort d’y aller de me dépasser comme les sportifs, hein, je me dépasse, je vais là où ça me fait peur, où je croyais que ça me faisait peur puisque je n’arrivais pas y aller (de tous les chemins prends celui que tu ne connais pas – de la X, jean, saint),
au plus j’y vais au plus au moins j’en sais et au plus ce que je croyais se délite.
Ça paraît tout naturel logique tomber sous le sens (ça ressemble même odieusement à toutes les histoires qu’on nous raconte partout).
Pourtant
pour moi ça ne l’est pas du tout, ni logique ni naturel ni tombant sous le sens.
Donc, oui, je peux encore essayer ça, apprendre, continuer d’apprendre à avoir, cesser de jouer à celle qui n’a rien, à qui l’on a tout pris, cesser d’attendre que se matérialise un impossible don . ***
* Tenez, je pensais par exemple que c’était du côté du couple, du côté de l’autre sexe, du côté du non au célibat des machines qu’il fallait que j’aille, en raison même de mes difficultés dans ces domaines, amoureux, eh bien non, j’y suis allée et l’horreur reste.** Je veux dire est resté ce qui se cacherait derrière mon incroyable difficulté à vivre. Ce qui fomente mes cauchemars.
** Bon, j’ajoute : du bien m’en est venu, du bien m’en est venu. Et rien de ce que j’aurais pu imaginer, non.
*** « L’amour, c’est donner ce qu’on n’a pas à celui qui n’en veut pas. » Supporter ça.
Note : Tous les «on» sont barrés, parce que je me suis rendu compte après coup que je m’était trompée tout du long. «On», c’était les psychanalystes. «Nous», c’était le «on» que je croyais décrire.
décembre 17th, 2005
l’être, ça serait toujours du côté du S1, du signifiant premier, du signifiant identificatoire, de l’identification, voire de l’identification phallique, crois-je, ça sera le S1 du m’être – celui qui fait l’agent, dans le discours, justement, du maître (le m’être-étalon).
décembre 17th, 2005
société qui tourne essentiellement dans le registre de l’envie. faire envie. montrez-leur comment vous prenez votre pied (mot d’ordre à la starac). faire envie, faire montre de sa jouissance. une jouissance pour laquelle on aura durement travaillé (starac, toujours).
et puis il y a ceux qui, et c’est plus mystérieux, pour moi, les regarde jouir.
(éventuellement on aurait, les esclaves, les travailleurs, ils travaillent, après, ils ont bien travaillé, ils peuvent jouir. c’est bien connu, c’est pas les maîtres qui jouissent, c’est bien connu, c’est-à -dire c’est lacan qui le dit, moi, à ce stade je commence par m’en souvenir. les maîtres mettent les esclaves au travail. et après le travail, les esclaves vont au bistrot jouir. retrouver les références, les textes exacts)
que l’on veuille ça, faire montre de sa jouissance, se donner à voir pendant que ça jouit, les rires, tenez, qui sont plus forts, dans les groupes, quand il y a de l’alentour, du voisinage, c’est à ça que je pense, on prend d’autant plus, on mime d’autant mieux le plaisir qu’on a du spectateur, cherche-t-on à séduire, on s’offrira dans un éclat de rire, enfin, c’en est une, de façon. encore aussi un jour un psychanalyste m’a dit, pas le mien, un ami ( un de mes « on », donc, cfr. mon post d’hier) que c’était un des fantasmes féminins, enfin c’est ce que j’ai cru comprendre, les plus répandus, que celui d’être vue, pour une femme, se masturbant, vue, surprise. enfin, je ne sais pas si c’est vrai. mais, ça m’a frappée. la jouissance vient de se donner en spectacle, d’être vu. je suppose que debord là -dessus).
mais ce qui m’étonne, c’est le plaisir qui sera pris à son tour, à voir. au fait de voir. de les regarder, ceux-là qui de leur jouissance donnent le spectacle, jouissance par ailleurs, fût-elle ou non simulée, les larmes vraies ou fausses, celle qui compte, de jouissance, étant d’être regardé, d’être cela qui est regardé.
mais le regardeur, pourquoi regarde-t-il, le fait-il, regarder,c’est qu’il y trouve son compte.
y a t-il là qq chose qui jouit pour lui et ça lui suffit? ça le conforterait dans l’idée que la jouissance est possible, existe, ça le confirmerait dans son rêve, pervers, d’une jouissance atteignable ici bas, jouissance simplement détenue par d’autres, d’autres qui ont fait ce qu’il fallait, travaillé, puisqu’il n’y aurait… autrement qu’à la sueur de son front, travaillé suffisamment que pour se retrouver de l’autre côté du miroir, dans l’image, là où le corps n’a plus de mystère, n’est plus perdu? là où le corps est dans l’image, celle-là même qui du mien, du corps propre, est à jamais perdue, impossible – jamais tu ne te verras comme tu vois le reste du monde, tu es cela échappé au regard pour toujours forever forever. le trou du spectacle du monde.
S1 (le maître) ïƒ produit quoi ? des esclaves, du travail (S2)
y perd quoi, la jouissance
ignore quoi, que le barré, c’est lui, que d’être barré, par le signifiant pour lequel il se prend, fait la vérité de son être : c’est ce qu’il sacrifie. $ (S barré) et petit a (son fantasme).
cependant, le spectateur jouit. c’est indibut. au téléspectateur que je pense (pas à celui qui fait le tableau, qui lui n’existe plus). alors, penser à la pulsion de voir freudienne. peut-être la jouissance qu’il y aurait d’être regard, de se faire regard, voyeur. oui, les choses doivent se passer entre ce qui se conforte conforme comme exhibitionniste d’un côté et comme voyeur de l’autre. les deux font la paire. c’est de nouveau l’idée du pousse à la perversion de notre société, du pousse à croire à la jouissance à laquelle le pervers croit (qui croit à l’objet adéquat) du déni de la perte. alors la jouissance du fantasme, selon lequel : oui, probablement la jouissance n’est pas à portée de tous, mais dans l’autre, il y en a bien un, au moins un (reconstitution de l’exception, celle qui fait la règle), dans lequel ça jouit. donc tout n’est pas perdu. enfin, tout ça n’est rien du tout. ce qui compte, c’est de se faire raconter des histoires et que le corps ne compte plus.
décembre 17th, 2005
il y a probablement une jouissance à s’exclure de la jouissance
décembre 18th, 2005
de ce vert d’ici, je ne te dis pas que je n’en ai pas assez. vraiment assez.
c’est pourquoi c’est pourquoi vraiment ce serait bien que j’arrive à faire ce qu’il faut pour pouvoir fermer ici. ah!
décembre 22nd, 2005
tu n’aimes pas en moi la même femme que celle que j’aime en moi
décembre 28th, 2005
Il a fallu que je fasse une
liste des choses que je désirais. Celle que l’on me réclame d’ailleurs depuis des années. Des années et des années. Quand je le dis, que les choses se font lentement, voire même sans qu’on y prenne garde.
Une liste de cadeaux. Plusieurs même, de listes. Une par donneur, une seule par donneur, mais tout de même plusieurs, de donneurs. Je ne dis pas comment ça a été difficile. Ou comment cette année, après toutes ces années, j’y suis arrivée. De cela seulement je devrais me réjouir, à quoi je me trouverais seule, car comment le communiquer, cela, cette joie qui pourrait, qui devrait me venir de l’avoir fait, cette chose. L’avoir fait, l’avoir dit, que je les voulais, que j’aurais pu les vouloir, ces menues choses qu’il m’aura fallu inscrire sur une liste. Qu’il aura fallu inscrire sur plusieurs listes. Listes qu’il aura fallu distribuer.
Par où je m’exposais à une possible satisfaction dont la seule évocation me paraît injure. La vulgarité plus que frôlée. L’abaissement. Croyez-vous vraiment que ça puisse le faire, dans les salons, cette sorte d’aveu ? Et faudrait-il qu’à ce non-échec, encore je doive ajouter la réjouissance que j’y trouverais, l’augmentant d’autant. Ce serait exagération, ajoutée à l’exagération. Que je me dépasse, passe encore. Que j’en augmente la satisfaction qu’il conviendrait que j’y trouve, en m’en vantant auprès de moi-même d’abord et des autres ensuite, c’est là trop. C’est là abus.
Fracassement de la perte. Remercions donc le ciel pour la jouissance qu’il aura bien voulu nous conserver comme il nous laissait seules, mes tristes pensées, moi-même, à méditer ces dépassements où nous nous engagions, quand nous nous soumettions à nos obligations et notions sur de
vagues papiers d’hélas très précis items dont nous reconnaissions dès lors qu’ils pussent pour nous constituer quelques fruits de la tentation que nous eussions préféré garder aussi secrète qu’insatisfaite. Que de cette insatiable insatisfaction au moins la jouissance restât incommunicable, sa perte gardée sous silence. Cette perte dont j’ai souffert, dont possiblement je souffre encore, souffrance que par ailleurs je n’aurai, elle, manqué de partager avec mes plus proches amis,
en vérité, en vérité, il n’en est qu’un, d’ami, de très proche, le seul, celui dont toute satisfaction est attendue mais aucune voulue, toute désirée, mais aucune voulue, l’élu, la perte donc dont je souffris, où je ne restai pas seule, puisque dans ma désolation j’y entraînai cet unique donc qui dût me laisser inconsolable et
que mon doigt pusse vengeur resté dressé sur lui, la perte donc où je tombais de par ces petits faits, par moi ici rapportés, mais qui en d’autres lieux ne sauraient trouver à être articulés, entendus, si tant est qu’ils le fussent, ici, ce dont, dans la négative, nous ne saurions être sans remercier le ciel, une fois de plus.
Eh quoi, quelle perte donc à gagner dans ces cadeaux tantôt offerts ? Celle dont, et grâce de plus, la troisième, fût rendue au ciel, il me reste encore à souffrir silencieusement, secrètement, dont je n’achèverai pas le sacrifice. Je laisse l’agneau pantelant, l’un ou l’autre peut-être de ses membres défaits. Je me garde maîtresse cruelle. Je conserve soigneusement les regrets de ne m’être pas montrée plus brave, plus forte, plus allègre. Plus normale. A observer le compte tenu des 3 trois grâces ici rendues, me vient la fantaisie de les parrainer d’un unique adage :
grand grand grand est pour moi l’or du silence. Tandis que les choses demandées, il aura fallu les recevoir, si ça, n’est pas le pire. Et alors, dire merci. S’il vous plaît, merci, vous me voyez comblée, c’est exactement ce dont je manquais, quel bonheur, quel amour. (
Demandez et vous recevrez, qu’il disait, bien oui, c’est bien pour ça que de toujours je m’en abstiens. Chers amis, tiendriez-vous à cet état, d’amis, je vous saurais gré de bien vouloir me laisser insatisfaite. Pour cela, je vous remercie par avance.)
Je mets cette petite note dans la catégorie « l’a-volée », où elle peut trouver sa place (Non. Non, non, il ne sera pas dit qu’elle aura reçu, mais volée, oui, oh ça oui, elle l’aura été et convenablement qui plus est.) La catégorie qui plus exactement, précisément lui aurait convenu, à cette note, aurait été celle de L’impossible don (or elle n’existe pas, à moins que ça ne soit moi qui répugne à démultiplier les catégories, d’autant que rien n’indique que j’en fasse jamais le moindre usage, bon usage, convenable usage, de ces multiples catégories).
Le don impossible, celui auquel il conviendrait de renoncer d’attendre. Je ne te dis pas que ça ne fait pas très longtemps que je ne le trace celui-là , que je l’avais repéré. A croire que ça n’y suffit pas. Le repérage.
Non, mon ami, non, tout de même, je n’en suis pas encore au point, au point de me réjouir, de ce que tous ces cadeaux m’aient été faits. Là c’est à moi que trop serait demander (et c’est bien pourquoi ici, je viens m’en plaindre, que la perte ne soit pas sèche).
NB : Je ne le voulais pas, mettre en corrélation l’impossible don et l’insatisfaction. Ca me sera venu sous la plume sans que je m’en méfie ; il est possible cependant que l’une chose ait à voir avec l’autre.
décembre 28th, 2005
juste temps d’en finir. trop de froid. beaucoup trop. trop d’inquiétudes, beaucoup trop.
décembre 29th, 2005
le surmoi est « corrélat de la castration »*
mais il n’est pas la castration
il est ce qui récupère la castration, récupère la jouissance perdue de par l’opération de la castration, la récupère et pousse à la récupérer encore. il transforme la perte en gain, à l’intérieur du mouvement même de la castration, qu’il maintient, qu’il retient comme processus, dont il ne retient que le processus, le processus pulsionnel, qu’il infinitise. aveugle, il ne fait qu’avancer, sans se retourner. soc s’avançant dans le corps ne laissant aucun sillage. la castration, c’est la trace.
la jouissance définie comme limite, c’est la jouissance phallique. le moment où le stylo se lève du papier, lit. où la charrue quitte le corps, celui de l’un devient de l’Autre. c’est le moment de détachement, de rupture. alors les lettres apparaissent, deviennent lues. le corps s’ouvre au dehors. une main devient une main et dans une autre main. un saut s’est opéré. du sens s’est arrêté. celui dont nos époques trop bien connaît la fallace, qui nous fait errants.
* C’est pourquoi le surmoi tel que je l’ai pointé tout à l’heure du Jouis ! est corrélat de la castration, qui est le signe dont se pare l’aveu que la jouissance de l’Autre, du corps de l’Autre, ne se promeut que de l’infinitude. Je vais dire laquelle – celle, ni plus ni moins, que supporte le paradoxe de Zénon.
Lacan, Jacques, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 13.