janvier 2nd, 2006

Pour finir, encore

Je travaille à  fermer cet endroit. Ca sera une fermeture où rien ne trouvera à  se conclure. Tant pis.

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 5th, 2006

Pour finir. Et encore, et encore.

Non, je n’y arrive pas, à  me débarrasser de ce blog. A l’abandonner. Laisser tomber.

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 5th, 2006

voilà . aujourd’hui, je n’en fais qu’à  ma tête, je travaille gratuitement. il n’est pas né, celui qui m’en empêchera.

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 7th, 2006

ces choses auxquelles je pense.

c’était probablement le matin, nous revenions de la nuit. moi et eux, deux hommes. je me souviens seulement de cela, qu’ils étaient deux, qui étaient-ils, étaient-ils deux frères. et peut-être. dany et rudy, tu le croirais ça. j’avais 16 ou 17 ans. la rue. nous allions vers ma maison. la maison de mes parents. le jour après la nuit. le grand jour alentour. immense après la nuit serrée dans on ne sait quelle boîte. qu’allions-nous faire. ce n’étaient pas des amis. je portais un pantalon de cuir noir. quand je marchais, ça faisait du bruit. ça bruissait. je ne dirai pas lequel des deux a fait une réflexion là -dessus, sur ce bruit, que je faisais. le bruissement. je ne me souviens plus de ce qu’il a dit. je me souviens du petit rire. de l’ironie. de l’incongruité de tout cela. bien sûr que non, je ne les ai pas présentés à  mes parents. est-ce qu’il y en avait un à  ma gauche, un à  ma droite. après, nous avons fait le trajet dans l’autre sens. ils s’en allaient et j’allais avec eux, mais où.

c’est ce dont je me suis souvenue cet après-midi. probablement pour m’être fait la réflexion, à  l’arrêt du bus, que mes cuisses ne se touchent pas quand je me tiens debout, jambes serrées. (et même m’être demandé si elles n’étaient pas devenues arquées… c’est stupide.)

ces choses auxquelles je pense.

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 10th, 2006

mal aux transitions (1)

préliminaires. je ne sais faire que ça : chercher, en pensée, comment je l’écrirais, ce qui a lieu, comment ça pourrait s’écrire et ça jusqu’à  ce que, comme on dit, les caresses se fassent plus précises. alors. alors. ce vide-à -dire qui s’ouvre. abrupt. ce trop brusque passage de la pensée possible à  l’impossible pensée. l’impossible transition.

plutôt qu’écrire, plutôt que de chercher à  écrire, en pensée, je pourrais chercher à  dire, ce qui me paraît encore plus impossible. il y a un rapprochement que je ne peux pas opérer, entre nous, une distance que je dois maintenir. c’est la distance à  moi. je nous maintiens à  distance de moi. en observation de moi. et je t’observe, te débrouiller avec moi, moi qui ait tout de même in fine le léger avantage sur toi que ce corps n’en reste pas moins de moi. si léger, l’avantage, tandis que tu disposerais de celui de n’avoir pas, pour m’atteindre, à  traverser mes pensées, elles qui seulement matérialisent la perte où je suis de moi, ce moment où ça ne pense plus, qui dès lors, d’ailleurs, ne s’opère pas, se dressant comme un mur entre moi et une distance abolie.

(nous avons de nouvelles préliminaires à  inventer. nous aurions, à  inventer, des préliminaires.)

PRÉLIMINAIRE (pré-li-mi-nê-r’), adj.
1) Qui précède l’objet principal, et qui sert à  l’éclaircir.
2) S. m. Ce qui précède l’objet principal.
Commencement d’arrangement. Les préliminaires de la paix.
Le préliminaire de conciliation, l’essai de conciliation que la loi prescrit de faire devant le juge de paix avant de commencer un procès.
Familièrement. Préambule. Moi qu’on vient de chasser sans nul préliminaire, DORAT, Feinte par amour, III, 4.

ÉTYMOLOGIE :

Pré…, préfixe, et liminaire.

janvier 16th, 2006

adore et adore

j’apprends un soir qu’à  la question de la nature du rapport de l’homme à  son corps, il aurait répondu : il l’adore. un autre soir, hier soir, pendant le film que je regarde seule, ça me vient, je me dis que mon corps aussi probablement, je dois attendre que tu l’adores.

Le parlêtre adore son corps parce qu’il croit qu’il l’a. *

aujourd’hui, je me demande si toi aussi, tu attendrais ça, que je l’adore ton corps. si tu serais en manque de ça. et cette réciprocité me heurte. alors que plutôt tu vois, je nous aurais vus, toi et moi, ensemble, adorant ce corps, en tiers, ce corps de moi, et cette adoration venant recouvrir ce qu’il est pour nous comme corps de femme, comme corps-dit-la-femme, parlerait de cette distance, séparation où nous serions maintenus, toi et moi, de lui. tu vois, je vois, je ne suis pas vraiment sûre non, de l’avoir ce corps, ce corps-là  que j’adore comme dora adorait la femme de celui qu’elle gifle, dont j’oublie le nom, quand il lui fait l’aveu, de ne l’aimer pas tant que ça, sa femme, elle qui est sa madone à  elle, dora. sa madone, madame K. or ça maldonne, probablement pas de cette adoration-là  dont parle Lacan à  cet endroit-là .

* Jacques Lacan, Séminaire XXIII, Le Sinthome, Le Seuil, Paris 2005, p. 66.

janvier 17th, 2006

ou être ou avoir (IV)

Note au passage :

Donc, Le parlêtre adore son corps parce qu’il croit qu’il l’a. Après, ça continue : En réalité, il ne l’a pas mais son corps est sa seule consistance. Je m’étonne, est-ce qu’il n’a pas parlé, ailleurs de lom cahun un corps et nan-na Kun? Est-ce qu’il n’a pas souvent insisté là -dessus, sur cette idée que l’homme n’est pas son corps et ne fait que l’avoir?


LOM de base, c’est celui cahun un corps et nan-na Kun. Faut
le dire comme ça : il ahun… et non : il estun (cor/
niché).
Lacan nous ramène, âne égaré,
à  notre troupeau; car avoir un corps, c’est bien sûr parler
avec son corps, ahun, quand il parle avec son être,
il bafouille car l’être est plein de sens alors que le sens, il
faut le savoir, n’est pas a priori. Il faut admettre cette formule : LOM
a, au principe.

LOM du XXI siècle, Marie-Hélène Roch, Ornicar? digital

* Jacques Lacan, Séminaire XXIII, Le Sinthome, Le Seuil, Paris 2005, p. 66.

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 17th, 2006

mal aux transitions (2)

en observation d’elle.

elle la donne à  qui la prend (duras m., je ne sais plus où).

il y a un rapprochement que je ne peux pas opérer, entre nous, une distance que je dois maintenir. c’est la distance à  elle. je nous maintiens à  distance d’elle. en observation d’elle. et je t’observe, te débrouiller avec elle, moi qui n’ait même plus le moindre avantage sur toi que son corps n’est plus que moins de moi. tandis que tu conserve celui de n’avoir pas, pour m’atteindre, à  traverser mes pensées, elles qui sont seulement le faux mur de moi à  elle.

ah bêtises, que tout cela, faux mur ça c’est sûr, mais cet elle, encore, ça ne veut rien dire.

ce faux mur, aussi, de mes souvenirs, ceux qui me viennent quand. pourquoi est-ce que j’y tiens tant, que je les évoque, ainsi. toutes sortes de souvenirs, dont certains pires. qui me reviennent quand. ça a été quoi, mon adolescence. pourquoi est-ce que j’en reste, à  cette marque? non, mes premiers pas dans la sexualité non pas été spécialement drôles, mais franchement, je n’en suis plus là . alors quoi? et celui d’hier, de souvenir, n’était pas spécialement triste, étrange, peut-être, insistant probablement, mais qu’est-ce qui y insiste, pourquoi, ça veut continuer à  revenir (sur la scène). peut-être seulement, justement, parce que ça fait histoire, ça fait scène, scène pour ce qui aujourd’hui souffrirait d’en manquer. conjonctures, conjonctures, conjonctures. en finir. en finir. en finir. (il y a 15 jours, j’ai repris une analyse.)

~

CONJONCTURE (kon-jon-ktu-r’), s. f.

Rencontre de certains événements dans le même point. Jugez ce qu’il faut craindre en cette conjoncture, CORN. Sertor. IV, 3. Je veux mettre d’accord l’amour et la nature, être père et mari dans cette conjoncture, ID. Nicom. IV, 3. Mais la soif de ta perte en cette conjoncture Me fait aimer l’auteur d’une belle imposture, ID. Héracl. I, 2. Si tu veux triompher en cette conjoncture, Après avoir vaincu, fais vaincre la nature, ID. Rodog. IV, 2. Je sais leur divers ordre, et de quelle nature Sont les devoirs d’un prince en cette conjoncture, ID. Cinna, IV, 4. Il [le bonheur] dépend d’une conjoncture De lieux, de personnes, de temps, Non des conjonctions de tous ces charlatans, LA FONT. Fabl. VIII, 16. Toute confiance est dangereuse, si elle n’est entière ; il y a peu de conjonctures où il ne faille tout dire ou tout cacher, LA BRUY. V.

REMARQUE :

Vaugelas remarque que conjoncture est un mot très nouveau, mais excellent.

HISTORIQUE :

XVIe s. La conjointure des estrangers [la jonction opérée avec eux], D’AUB. Hist. I, 227. Conjoincture, ID. ib. II, 292.

ETYMOLOGIE :

Voy. CONJOINDRE.

SUPPLEMENT AU DICTIONNAIRE :
CONJONCTURE. Ajoutez :

Accord, concours. Quand il se rencontre qu’une mutuelle volonté rend aussi mutuels les désirs, dans la conjoncture des choses honnêtes, MALH. Lexique, éd. L. Lalanne.

je voulais dire conjectures, conjectures, conjectures…

janvier 17th, 2006

mal aux transitions (3)

Ca continue:

Lisons, encore une fois, la définition du symptôme : « Laissons
le symptôme à  ce qu’il est : un événement
de corps, lié à  ce que : l’on l’a, l’on l’a de l’air, l’on
l’aire, de l’on l’a.
à‡a se chante à  l’occasion, Joyce
(de s’accomplir comme Symptôme, de le faire sien) ne s’en est pas
privé. »

(…)

Le symptôme femme par contraste, c’est d’être symptôme
d’un autre corps
. S’accomplir, se faire, au féminin définissent
la fonction de partenaire-symptôme. Il ne suffit pas d’avoir un
corps, de croire qu’on en dispose et par la grâce de cette disposition
l’offrir à  un autre; dans cet accomplissement, il s’agit d’être.
Etre femme, à  l’occasion, ça peut arriver.
C’est
par ce tour de s’accomplir comme symptôme et de s’offrir
que Lacan peut dire de Joyce qu’il se tient pour femme à  l’occasion,
tout en sachant bien qu’il ne choisit pas la voie du « pousse à 
la femme » comme « Le président Schreber », il n’est
pas femme de Dieu. Il choisit « le dire à  la pointe de l’inintelligible ».

La morale de l’histoire, de Joyce avec Lacan, c’est de savoir le poids
du corps propre, une jouissance de la langue à  exclure le sens.

janvier 17th, 2006

ou être ou avoir (V)

LOM, LOM de base, LOM cahun corps et nan-na Kun. Faut le dire comme ça : il ahun… et non: il estun… (cor/niché). C’est l’avoir et pas l’être qui le caractérise. Il y a de l’avoiement dans le qu’as-tu? dont il s’interroge fictivement d’avoir la réponse toujours. J’ai ça, c’est son seul être. Ce que fait le f…toir dit épistémique quand il se met à  bousculer le monde, c’est de faire passer l’être avant l’avoir, alors que le vrai, c’est que LOM a, au principe. Pourquoi? Ca se sent, et une fois senti, ça se démontre.

(…)

L’S.K.beau c’est ce que conditionne chez l’homme le fait qu’il vit de l’être (=qu’il vide l’être) autant qu’il a – son corps: il ne l’a d’ailleurs qu’à  partir de là . D’où mon expression de parlêtre qui se substituera à  l’ICS de Freud (inconscient, qu’on lit ça) : pousse-toi de là  que je m’y mette, donc.

(…)

Avoir, c’est pouvoir faire quelque chose avec.

Lacan, Jacques, Autres écrits, Joyce le Symptôme, pp. 565-566

AVOI (a-voi), s. m.

Terme de brasserie. Donner un avoi, faire couler d’une cuve dans une autre.

à‰TYMOLOGIE :

Peut-être de l’ancien verbe avoyer, mettre en voie.

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 19th, 2006

blog

PROKOFIEV romeo & juliet ah oui non y a desgens qui n’ont vraiment pas besoin d’analyse à  toi jene comprendsrien mais ça m’est égal quelle soirée avec stanislas quelle force il a alors quoi donc la rue on aurait ça en commun vraiment JAY-Z hard knock life (acheté carnet pour mes listes) on a bu les2 bouteilles de champagne puis au lit je me suisrendu compte que merci incroyable bonhomme comment c’était / préliminaires : grosse discussion et après ça sans discussion vite fort et bien pour jules il faut danser l’accompagner sur romeo et juliette pour qu’il voie bien que ce qui fait peur peut êtreéventuellement drôle idem ce qui fait pleur idem le dramat le grand dramat je lui file en douceur mon goût j’essaie mais je bouge mes bras comme des voiles pour qu’il n’y voie que fumée stan samourai tout de même j’ai cesfactures à  faire allégresse alllégresse maintenant j’écris lesyeux fermés mais jay-z m’ennuie alors DAAN ce cabot et jules a assez dormi on lève le bras poing fermé (victory for you and me) (ain’t it plain to see we’ll make history) (cabot cabot cabot) enfin je te préviens ce soir ça sera steack sauce poivre vert dès que j’aurai eu donné à  la blonde en pull sa facture qui me donne du je vous embrasse ses mains vers moi dans la pénombre moi aussi je vous embrasse ma blonde si vous l’êtes / allons viens-là  molly mollyssonne viens-là  vois la piscine grand ouverte devant toi viens donc ma petite molly toutes à  nous les gueules de bois nousnous soignerons de pamplemousses roses très longs je t’aurai des porridges crémeux et même des merlans frits quand la mer du nord sera en hiver dans les appartements et le vent l’heure aura passé des vêpres de la beata vergine. / MONTEVERDI, vous m’excuserez maintenant je suis celle qui passe aux choses sérieuses aveugle mais pas sourde le jour est lent l’enfant déjà  fatigué ce matin tu aurais pu ce que tu voulus et sans davantage de procès qu’hier oh le devoir m’appelle et le silence est revenu

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 27th, 2006

angélisme – I

cela dit, si vous avez l’occasion de détruire quelqu’un, ne la lâchez pas.
en tout cas moi, je ne la lâche pas.
(maintenant que c’est écrit, dormir, je voudrais bien.)

Publié dans méchante | No Comments »
janvier 27th, 2006

angélisme – II

qu’est-ce qu’il fait froid

janvier 27th, 2006

angélisme – III

C’est ce que je voulais te dire. En tous cas, si tu as l’occasion d’avoir une victime, prends-la. Il se peut qu’elle ne t’apparaisse pas en tant que telle ; même, il se pourrait que ce soit toi, bien plutôt, qui t’en sentes la victime – d’ailleurs, le plus probable : quoi qu’il en soit, dès que tu te verras offrir l’occasion de détruire cette victime dont tu sens victime : détruis. Fût-ce en pensée : détruis. Y penseras-tu suffisamment fort, crois-moi ça débordera, crois-moi ça détruira.

Moi, je pense. Et je ne dors pas. Et ça déborde.

L’idée c’est / Vengeance Vengeance Vengeance

(Il arrive que l’on pense les choses avec tant de précision, de justesse qu’on n’imagine pas que jamais on puisse les oublier. C’est ce qui m’est arrivé hier avec ce dont j’essaye de me rappeler maintenant.)

Mots-clés: le sommeil mort (victime, cruauté, vengeance ; et dire que c’est tout inventé, tout inventé, mais que ça puisse avoir de tels effets, dans la réalité.)

janvier 27th, 2006

angélisme -IV – je vous salue pleine de haine

cela m’est apparu je tiens une victime au creux de ma main et je serre,

tout de même, tu ne vas pas croire, que je vais lâcher ça.

c’est utile, une victime. plus encore que d’en être victime / vengeance vengeance vengeance.

janvier 27th, 2006

angélisme

je pourrais le savoir, là  maintenant tout de suite, à  quoi ça sert une victime; mais je ne le veux pas. ce que je veux, c’est ne pas savoir, non surtout, ce que je veux, voudrais, c’est dormir.

mercredi matin, en allant chez mon psychanalyste, je pense: tiens, à  ça, je n’y avais jamais pensé, que si j’ai tant de pensées la nuit, c’est que ces pensées veulent me réveiller. qu’elles ne veulent pas que je dorme. (et je ne leur obéis pas, je me bats contre elles, et elles redoublent d’intensité).

~

lui, il dit: tout de même, ça tourne autour de l’écriture, ces pensées. moi, je dis : oui, oui. non, je dis : non, en fait non, n’importe quoi, ça tourne autour de n’importe quoi. enfin, c’est surtout le travail. mais vraiment n’importe quel travail. ou la colère, la colère contre quelqu’un. peut-être, s’il n’y a pas le travail, ou si le travail est empêché, la colère. (il ne soulève pas, je l’ai dit très bas, la colère. ce qui l’intéresse, c’est l’écriture. ça ne me déplaît pas, qu’on prenne ça au sérieux – enfin, pas trop, quand même).

cette nuit, je me dis : alors, le mot d’ordre ce serait : travaille. travail de nuit.

maitenant, je voudrais dormir.

mots-clés: S1, travail, victime, victimisation ; colère. dormir.

janvier 28th, 2006

angélisme

la nuit

beaucoup d’autres nuits

le froid


– quelle part de fiction?
– la part de vérité.

janvier 31st, 2006

la solitude d’une phrase, une fois le point posé.

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 31st, 2006

ou être ou (VI)

L’assiette pleine cache une assiette vide, comme l’être cache le néant.
R. Queneau

Publié dans to be or | No Comments »
janvier 31st, 2006

fille beaucoup trop sérieuse.

Publié dans to be or | No Comments »