juin 21st, 2005

télévision

au passage
hier je lis
un optimiste
qui pense croit que
bientôt la télé
ça sera
fini
qu’elle aura tellement détruit
ses spectateurs
qu’ils ne spectateront plus

(je n’y
crois pas
je pense qu’elle détruit qu’elle mine
mais surtout
qu’elle satisfait
et forge à sa
satisfaction.

je me demande: là dedans aussi, c’est la pulsion qui
maîtresse règne
je me demande comment quel
fonctionnement
quel fonctionnement eu égard à ce qu’en ont élaboré freud
et puis lacan
et puis il y a miller
qui résume en disant
la pulsion c’est ce qui

pousse le corps à
se jouir

alors, face à la télévision
quoi du corps
se jouit?
solitairement (ça, ça se conçoit)
se passant de l’autre
et du désir
qu’est-ce qui
se jouit

inconsciemment

hier soir, je disais: devant la télé le corps s’oublie
n. répond, me dit
(elle me dit)

que non, qu’au contraire
face à la télé un corps se met à peser, à s’alourdir
à s’avachir
il n’se
tient plus

est-ce que cette
pesanteur
ce corps
plus même soutenu par
les conventions du savoir-vivre, du vivre ensemble

n’est pas un corps qui justement
se déleste de l’armature du symbolique

jeunette, brune, n. disait encore, hier soir : "la prison du corps"

regardant tv, corps
se déleste de l’armature du symbolique et n’en devient que
plus pesant
(mais non souffrant, lourd seulement)
retournant à l’état de
flaque
de flasque

n’est-ce pas une
façon de dire
sa (jouissance, muette, silencieuse)

enfin, cela dit
on n’a encore rien dit
si on ne se réfère pas aussi
à ce qui
capte
et l’imaginaire flatte

on fait dès lors retour
à freud à lacan
source de la pulsion : l’organe qui troue le corps,
l’organe qui fait bord
les yeux
– ils mangent
les oreilles
– elles mangent
l’image est
complétée le sens est arrêté

le téléspectateur peut tant qu’il veut
se complaire dans l’identification imaginaire à ce petit autre d’écran auquel rien ne semble manquer et qui à rien d’autre ne l’engage qu’à la concurrence (jalousie envie compèt, voir ce que dit lacan à propos de hegel, la lutte à mort et l’identification imaginaire )

bon, enough

trop

j’abrège

je

ferme

la parenthèse

)

ts: lacan hegel la lutte à mort

juillet 1st, 2005

ce qui ne cesse (pas de s’écrire) et cyberculture

j’ai un peu honte, d’avoir écrit ça:

eh bien sans avoir lu pierre levy, me bornant à la lecture de cet extrait, me vient à l’esprit que c’est encore la totalité qui est visée dans ce qui se trouve désigné ici sous le terme de "cyberculture". c’est elle, à l’horizon. une totalité que l’on cherche à atteindre à force de glissements métonymiques, de glissements de sens. on veut croire qu’à force de sommer les parties, on atteindra à l’un.

l’identité ne s’atteignant plus dans la métaphore (elle qui cependant permet de sortir d’un sens donné et de créer, de mettre au monde un sens nouveau, fût-ce pour un temps donné), on se trouve contraint de tourner éternellement dans un même cercle, duquel on n’arrive pas à sortir.

ce cercle duquel on ne sort pas, c’est celui du symptôme. aussi propre à l’individu que peut l’être son nom. là, se situe de chaque individu la particularité qu’il ne veut pas entendre. le symptôme c’est l’arrangement que chacun trouve pour supporter le réel, arrangement, invention, qui ne se supporte d’aucun universel.

la « cyberculture » fonctionne sur un mode pulsionnel, où « ça ne cesse pas de s’écrire », à l’instar de l’inconscient qui ne calcule ni ne juge et qui ignore le temps. « ça jouit et ça sait rien », cette démultiplication de sens perdus, qui vont à la dérive, ne saurait recouvrir l’absence de sens du sens.

ce qui se trouve nié, dans cette éternisation, c’est le réel. la prolifération des écrits sur internet, témoigne de cette volonté de croire que le symbolique recouvrira, à force d’approximations, totalement le réel. alors que de celui du corps, de la mort et du sexe, elle ne veut rien savoir. ce réel-là exige le passage à la limite, exige qu’un saut par-dessus le vide soit fait. le symptôme ne cesse de refaire ce saut. et s’il ne cesse, de parler à l’encan, c’est qu’il lui faudrait, pour cesser, que sa cause soit entendue. que vienne à se savoir sa cause, sa raison d’être. ce à quoi il a affaire. il lui faudrait la présence de l’autre (« ce mystère de la présence »). il lui faut la rencontre.

or, si la « cyberculture » croit au copier-coller, à la répétition du même, à l’interprétation, elle ne veut pas de la coupure, de l’arrêt. il faut que ça soit fluide, que les connexions soient permanentes. l’amour pourtant, celui qu’il faut pour que « la jouissance condescende au désir », exige le nom, et même le nom propre. enfin, c’est ce qu’il me semble et ce qui s’entend dans les écrits de duras par exemple. le nom, la folie du nom dit, est au plus proche, dans l’étrangeté, de celle de symptôme.

et ça s’est passé là :

http://arachne.over-blog.com/article-512926-6.html

Mots-clés: la honte, lacan, duras, le nom propre, le symptôme; l’universel, la contingence, la nécessité.

juillet 3rd, 2005

hors-la-loi, l’amour et … cyberculture

enfin, vu qu’on a eu la bonté de me répondre, malgré la honte donc, j’ai continué :

bien le bonjour,

si je suis intervenue, c’est qu’il y a quelques jours, j’ai commencé de lire un livre sur internet. chaque fois que je voulais avancer, il fallait que je clique sur une flèche qui allait vers la droite. si d’aventure, j’avais voulu revenir en arrière, je pouvais cliquer sur une flèche qui allait vers la gauche. c’est là que je me suis rendu compte que le livre me manquait, que sa « totalité » me manquait – qu’il me manquait le « un » du livre. que j’aurais eu envie de pouvoir lire quelques mots des dernières pages, quelques bribes au milieu, décider de le reprendre depuis le début. m’installer pour ça dans un canapé ou sur mon lit. ma frustration s’est plus moins vaguement formulée en ces termes : internet me force à avancer de proche en proche, dans un processus métonymique, sans que je puisse véritablement savoir quelque chose de la totalité de l’objet que j’investis (délocalisation, etc.) – et j’ai arrêté ma lecture. je suis passée à autre chose. donc, effectivement, à ce niveau-là, la « totalisation » manque, fait défaut. « totalisation » qui s’est peut-être vue remplacée par ce qu’on désigne sous le terme de « globalisation ». qui est un terme très flou, qui semble devoir pouvoir « tout » englober. là on retrouve le « tout » et c’est un « tout » illimité. à mon avis le plus totalitaire qui soit. le livre qui me manquait, c’est celui auquel sa chair aurait donné une forme d’indépendance par rapport à ce tout-flou. là où il y a le corps,   y a d’l’un » (comme disait l’autre). et la métaphore, c’est ce dont elle s’occupe. qu’on ne veuille plus de l’identité, c’est une chose, il n’empêche, que « lom », c’est c’est celui « cahun un corps et nan-na Kun ».

donc, voilà, c’est ce que je voulais dénoncer dans ce que j’appelle processus de métonymisation, qui peut lui aussi croire à un « tout» dire possible, un « tout dire » qui se perd dans une infinitisation. infinitisation qui rappelle éventuellement l’espace, que découvre lacan dans encore, de la jouissance féminine – l’espace, infinitésimal, de la tortue, qui n’atteindra jamais la fin de la course. espace de la jouissance féminine qui, lui aussi, se localise ailleurs que dans le corps, se « délocalise ». bon, très bien. sans que je sois sûre que cet rapprochement tienne le coup d’une analyse plus poussée, j’ajoute quand même que cette jouissance peut être ravageante. c’est pour ça que je me suis souvenue de je ne sais plus quel livre de duras où la femme demande à l’homme qu’il lui dise, crie son nom, « Aurelia Steiner ». est-ce que c’est ça , c’est bien elle, « Aurelia Steiner » ? de nom, aussi, au départ, on n’en n’a qu’un. ce nom, non plus, on ne l’assume plus. et je suis bien placée pour en parler.

par ailleurs, en tout cas, c’est ce qu’on dit : au plus ça va, au plus les gens écrivent, au moins ils lisent. de plus en plus attachés à leur symptôme, ils ont perçu la valeur de vérité de la fiction de leur fantasme et ne veulent plus cesser de le déballer. c’est la faute aux analystes. on leur a dit  « causez, causez, dites n’importe quoi, il en sortira toujours quelque chose… » et les voilà pris dans une jouissance dont ils ne peuvent plus sortir, les voilà a-parolés. que ça soit sur les ondes ou derrière un écran. prisonniers d’une vérité qu’ils font sourde reine, qui les dépasse, qu’ils ne sauraient avoir de cesse de ramener à la « normalité». je dis « ils », je dis « on », je dis « les gens», c’est des trucs à quoi je crois, et dans ce « ils», dans ce « on », dans « ces gens », je m’y inclus.

là, il faudrait que je conclue, que je fasse vite, parce que j’ai déjà été suffisamment longue. je m’étale. je n’ai, pour ma part, sur internet, fait aucune rencontre, si ce n’est celle de l’homme pour qui j’ai quitté mon pays ma ville (relocalisation) et dont je tiens l’enfant qu’il m’a donné sur les genoux au moment où je vous écris.

quant à ces commentaires auxquels nous nous livrons pour le moment, c’est vrai qu’ils me permettent de mettre certaines idées au clair. cela arrive donc quelquefois. je vous remercie pour cela. je n’en suis néanmoins pas coutumière, des commentaires, et pour ce que j’en observe, je constate que souvent, ils servent à mettre des petits mondes d’accord, à constituer de petites communautés, de petites tribus qui vivent entre eux, qui s’entretiennent, cultivent leurs liens, soignent leur audience, surveillent leur audimat, perdent tout sens critique, pensent en terme de hits. qui se rapprochent d’aller vers le tous pareils, le prochain, le même, la norme.

alors que le symptôme, comme l’amour, est hors-la-loi.

si vous m’avez lue jusqu’ici, je vous en remercie. je n’aime pas beaucoup le ton que j’adopte. qui vaut peut-être mieux que de ne rien dire. et dont je ne crois pas qu’il soit le mien. en tout cas, internet permet ça, de sans lancer sans trop réfléchir. moi non plus, je ne crois vous avoir répondu. et je m’en excuse.

juillet 4th, 2005

glocalisation, je répète, glocalisation

localisation, délocalisation, en 2002, j’en avais avec la GLOCA-lisation

novembre 6th, 2005

notre histoire

Point de vue

Freud, Heidegger, notre histoire, par Jean-Luc Nancy

LE MONDE | 03.11.05 | 12h57  •  Mis à jour le 03.11.05 | 12h57

Point de vue

Je lis le journal

TO BE OR | 04.11.05 | 12h57  •  Mis à jour le 06.11.05 | 13h09

 

Lorsque les houles médiatiques se calment, le temps vient de poser les
questions sérieuses. Heidegger et Freud : pourquoi l’un et l’autre
subissent-ils régulièrement le retour d’opérations de dénonciation et
de démolition
? Que les pensées de notre héritage soient soumises à
relecture, à discussion, à critique et à transformation, c’est la
moindre des choses. C’est la vie et le travail de l’esprit, c’est sa
praxis.

On peut supposer que JL Nancy se réfère, entre autres, au bouquin, torchon, récemment publié sur Freud, mais vaut-il la peine de le mentionner ici.

[Je ne connais pas Heidegger donc je n’en parlerai pas.]

 

Mais,
avec Heidegger et Freud, il s’agit d’autre chose, comme on le voit
bien. On ne les discute pas, on les voue aux gémonies. On veut nous
exorciser de leur présence pernicieuse. Le rectorat nazi de l’un et
l’extraterritorialité de l’autre
(ni proprement médecin, ni
psychologue, ni philosophe) sont des motifs très propres aux exécutions
sommaires. D’un côté l’infamie politique, de l’autre l’irrespect du
protocole positiviste
suffisent à mettre en place un a priori de
discrédit. A l’abri de ce discrédit, et sans plus d’examen ni de
réflexion, on s’acharne sur eux.

"on les voue aux gémonies", "on s’acharne sur eux", oui, pas seulement sur Freud, sur Lacan aussi, et la sur psychanalyse dans son ensemble.

 

 

Qu’y a-t-il donc de commun entre
Heidegger et Freud
qui pourrait expliquer l’analogie de ces
acharnements compulsifs ? Les deux cas sont entièrement différents,
cela va de soi. Ils sont même aux antipodes l’un de l’autre si l’on
s’en tient au plus visible, au plus manifeste de leurs figures
respectives, tant politiques qu’intellectuelles. Il n’en existe pas
moins entre eux un point de contact, sinon de convergence.

Ce
point consiste dans une perception qu’on ne peut dire commune, mais concomitante de l’interruption des visions ou des significations du
monde
.
La question dite "de l’être" d’un côté, celle nommée de
"l’inconscient"
de l’autre ont une espèce d’asymptote commune : le
"sens" n’est plus disponible, ni donné, ni constructible ou projetable,
ni par déchiffrement ni par encodage du monde, ni par lutte ni par
partage. Le "sens"– de l’homme, de l’histoire, de la culture –
n’est plus en acte ni en puissance.
Lorsque cette perception s’est
imposée à Freud comme à Heidegger, une continuité s’est interrompue.
Notre tradition a vu s’ouvrir ­ ou a ouvert elle-même ­ un fossé entre
elle et son passé, même le plus récent, tout autant qu’entre elle et
son avenir. Autour de la première guerre mondiale, et à travers, s’est
jouée une déposition générale des représentations et des
significations.
S’est alors ouvert un suspens de sens ou de monde tel
que l’histoire occidentale n’en avait pas connu – depuis la fin de
Rome – ou bien depuis la veille du premier monde grec.

Ca, c’est la partie qui éveille mon intérêt. Ce dont Lacan parle en termes de "disparition, dissolution du Nom-du-Père". Ce qu’il m’a semblé rencontrer, entre autres, quand j’ai commencé d’écrire ici. Ce pourquoi j’en appelais à la coupure, la coupure alors comme Nom-du-Père, coupure,  interruption dans le flot des significations, le flot, le flux, le flou métonymique ai-je pu dire des significations, l’une ne venant plus que s’ajouter à l’autre, s’enfiler derrière l’autre, dans la présence toujours, est-ce que vous le sentez que je vous parle des blogs, de cette façon dont tous les jours on vient ajouter une petite pierre, et que malgré ces ajouts quotidiens, quelque chose de l’ordre de "l’étincelle du sens" n’apparaît pas. Dans la mesure où, comme le montre Lacan dans le Séminaire V, il n’y a que la métaphore qui opère ce qu’il appelle le "pas-de-sens", qui fasse le saut du sens, soit à l’origine d’un sens nouveau, qui fût à proprement parler créative.

Déjà, qu’il choisisse de parler de "pas-de-sens" pour dire le sens justement, on a le sentiment de rejoindre ce dont nous parle Jean-Luc Nacncy ici, quelque chose qu’il m’est difficile de concevoir. Je le sens bien, que je m’essouffle à courir après le sens. Ce sens qu’il n’y aurait pas qu’il n’y aurait plus. Après lequel il n’y aurait plus de sens de courir? (Ce sens qui ne prend son sens que du non-sens même, mais c’est insupportable ce genre de phrase, à force. Ce non-sens auquel on voudrait échapper à tout prix.).

 

Si donc dans un premier temps Lacan aura délinéé la fonction du Nom-du-Père, il sera ensuite revenu sur elle pour promouvoir sa seule fonction d’usage : le Nom-du-Père  : s’en passer, s’en servir. Il fait retour sur le sens également, en dénonce la vacuité la vanité la "jouï-sens". La chose se ramenant finalement à ça: rien n’échappe à la jouissance, rien qu’elle ne récupère. Et l’avancée de Miller, Jacques-Alain, selon moi, ça sera: si l’on n’y échappe pas, à cette jouissance, comment faire pour en pâtir moins, voire n’en pâtir plus, voire en jouir plus, puisqu’aussi bien elle reste le plus réel. L’éthique selon Lacan : connais ton désir, passe alors à : et penche-toi sur tes "modes de jouissance" (auxquels de toute façon tu ne saurais déroger : apprivoise-les).

Donc, la métaphore, elle qui arrête le sens : s’en servir, à la condition de pouvoir s’en passer. S’en servir, l’utiliser, en connaisance de cause, c’est-à-dire, sachant sa valence de "comme si", de semblant. Sans y croire. Mais elle reste nécessaire si l’on veut faire le moindre "pas", le moindre retour en arrière, retour sur l’arrière, retour sur l’écoulement. Si l’on veut faire autre chose qu’avancer (je pense : avancer à l’aveugle, avancer sourd et muet, avancer, à l’instar de la pulsion, sans queue ni tête, dans la seule propulsion).

Nous
sommes toujours dans ce suspens. Pour le pire et pour le meilleur. Le
meilleur est que nous sommes avertis des impasses ou des mensonges du
"sens", de toute espèce d’accomplissement ou de promesse de sens. Le
pire est que notre monde devient capable de n’importe quoi dans la
mesure où il n’a rien d’autre pour se comprendre lui-même que l’équivalence générale – c’est-à-dire l’argent – combinée avec les
finalités autoreproductrices – c’est-à-dire la technique : en bref,
tout se vaut et rien ne mène à rien.

Cette question de l’équivalence générale, équivalence généralisée, tout vaut tout, rien ne vaut rien, depuis longtemps me rappelle le mathème, mais est-ce comme ça qu’on l’appelle, le mathème de l’obsessionnel, que je ne saurais pas écrire ici, quelque chose où les objets ne sont justement ramenés considérés que dans cette équivalence, l’un pouvant sans problème remplacer l’autre. Toujours dans le Séminaire V, Lacan développe l’idée, la montre sur le graphe, que l’obsessonniel, au fond, ce à quoi il n’a pas accès, ce qui le fait tourner en rond dans la partie inférieure du graphe, au niveau des besoins, ceux-là qui peuvent être satisfaits, ne supporte pas la confrontation à l’Autre barré, à grand S de grand A barré. C’est parce qu’il ne supporte pas que le sens soit troué, et c’est ce que notre époque non plus ne supporte, – où il s’avère que c’est justement le trou dans l’Autre qui fera la valeur, la valeur autre, non-équivalente, ce trou de pas de sens -, que l’obsessionnel s’en tient obstinément à des objets intechangeables entre eux, des objets, dont la valeur sera accordée par leur prix, ces fameuses marchandises.

A l’obsessionnel donc la pute, c’est bien connu. Et à l’horizon, intouchable intouchée irréelle la dame, la mère vierge, la toute puissante, à laquelle il ne manque rien. Je dis ici que l’époque s’obsessionnalise.

A quoi les machines également contribuent, qui nous mènent à penser le monde, – ces écrits qui ont lieu ici, dont on nous bassine les oreilles, dont on s’esbaudit -, en termes que par facilité je me contenterai de qualifier de binaires : les machines, je parle de l’ordinateur,   nous donne à nous penser comme elles : doués d’une mémoire où tout s’écrit en 0 et en 1. Où les choses se deletent les bins se trashent et les mots de passe des programmes se crackent. Ordonnancement à tout crin tout va, où moi aussi je trouve à m’appareiller.

Freud et Heidegger ont eu de
cette métamorphose une perception aiguë, bouleversée, sans concession.
Ils ont pensé le déplacement : pour l’un, du lieu et de l’enjeu du sens
("l’être") ; pour l’autre, de son émetteur récepteur ("l’inconscient"). Ni "l’être" ni "l’inconscient" ne sont de nouveaux objets dont
l’effectivité serait à vérifier. Ce sont des noms – provisoires, même
douteux
– qui auront été mis au travail pour nous faire penser la
mutation du monde.

   

Les limites et les fourvoiements de l’un et de
l’autre penseur – la tentation de la régénération pour l’un, celle de
la scientificité pour l’autre, et, pour les deux, celle d’une efficience– étaient inhérentes aux conditions que leur faisait leur
temps,
et que presque tous partageaient alors, y compris, bien entendu,
les "révolutionnaires". Depuis ce temps – bientôt un siècle – , leurs
pensées ont d’elles-mêmes engendré le travail de leur propre
dépassement, critique, déconstruction. Nous n’avons pas fini de
comprendre ni l’irruption de ces pensées ni leurs insuffisances et
leurs risques, car nous n’en avons pas fini avec la transformation du
monde. Et nous n’en finirons pas nous-mêmes, ni nos enfants. Mais nous
devons d’autant plus, en toutes nos pensées, penser aussi cela : qu’une
mutation est en cours pour laquelle, par définition, nulle forme n’est
donnée, ni "nature" ni "histoire", ni "homme" ni "Dieu", ni "machine"
ni "vivant". Les énervés crient au nihilisme : ce qu’ils nomment ainsi
porte en réalité le savoir et la responsabilité de ce fait que rien ne
nous est donné, sinon d’ouvrir les yeux et de tendre l’oreille.

Rien ne nous est plus donné… Peut-être. Je suis souvent dans un incroyable sentiment de recevoir. Un recevoir dans le voir, oui, dans l’entendre, oui, un voir un entendre ce qui au voir et à l’entendre justement manque, et qui n’est pas monnayable.

 

Ils
n’ont en vérité qu’un souci : ignorer notre condition présente et
renouer avec le temps où conceptions, représentations et valeurs
étaient disponibles.
Le sachant ou non, ils se comportent comme s’ils
étaient en mesure de savoir à quoi Heidegger et Freud ont dérogé et
qu’ils n’auraient jamais dû méconnaître.

   

Sans doute eût-il été
préférable que la pensée de l’être et celle de l’inconscient se gardent plus pures et plus assurées, plus décentes et plus secourables aussi. Mais penser ainsi revient à croire que l’histoire aurait pu s’arranger
autrement. De même certains Français du XIXe siècle auraient
voulu que le gaulois fût reconnu comme langue première de l’homme.
C’est de la même inspiration : celle d’un déni de l’histoire et de la
vérité.

(Ce qui seulement me donne à penser que J.L. Nancy non plus n’aime pas la psychanalyse. On se souviendra seulement que Freud, arrivant aux Amériques, annonçait y apporter la peste. )

 

Jean-Luc Nancy est philosophe.


Véronique M. est blo(g)ueuse.

par Jean-Luc Nancy

Article paru dans l’édition du 04.11.05
par Véronique M.

Blog mis en ligne le 06.11.05
novembre 10th, 2005

terrors of tinseltown

{

à  quoi je tends ce que je cherche
avec ces histoires de méta
(phores)
méto(nymies)
je ne __
je n’en.

seulement que ces métaphores métonymies
et ce que j’en ai lu
essentiellement ce que j’en ai lu
– d’ailleurs

ce qu’à  propos d’elles, méta_ méto_, j’ai (lu)
se trouve s’appliquer
à  ce que je
vis
observe. (la ville.)

le sens celui qui était servi par le nom-du-père, et de façon univoque, le mal est le mal le bien est le bien, son déclin quant à  moi je le situe je ne trouve à  le situer qu’à  ce moment de l’histoire où dieu meurt. à  quoi il a mis du temps. dont la relève fut prise par les règles scientifiques. comme il commençait son agonie, faisons-la remonter au xviiè s., le sujet, lui, naissait ( je pense : donc je suis). let me tell you about the breath of vinyl. alors ne pointons pas trop vite du doigt l’individualisme. puisque si vite, au fur et à  mesure que ce sujet s’est individualisé, perdait-il la parole qu’il ne sera resté que sur le point de prendre, s’inféodait-il à  la canaille, ces nouveaux maîtres, qu’il convient encore d’appeler capitalistes, dont la science, en reine, s’est fait la pute. baby, are you paranoid, lost in the void. are you afraid of yourself. and everyone else. are you afraid to die. are you afraid to get hurt. so what makes you cry. are paranoid, lost in the void. or just destroyed. are you afraid of me. and the things that i said. are you afraid to say something case i walked away. i you afraid of truth. inside of your soul. are you paranoid. or just destroyed. aucune parole qui (n’) échappe au sexe. qui puisse y échapper. vous les voyez parler à  la télé et cela vous suffit ils ne parlent pas ils ânonnent les leçons bien apprises qu’ils vous apprennent à  leur tour puisque l’homme est seul maintenant à  savoir à  ce qu’il doit faire. il faut bien qu’il se l’entende dire. déclin du nom-du-père, déclin de l’autorité. liberté. pourvu que nous ignorions que nous logeons l’horreur. ils ne parlent pas ils ânonnent ils servent
la nouvelle loi, celle qui ne mérite même plus ce nom, humain, de loi, elle qui fut le désir même, qui comprend cela pourquoi antigone est descendu vivante au tombeau, les lois non écrites, l’usage, la coutume, nulle part écrites, mais sur lesquelles on s’accordait, celles du bon sens, qui n’écoutaient que la vie, cela qui de la vie ne rentrait pas dans les petites cases, échappait au décret, restait inévaluable. (tandis que c’est bien faute d’elles, qu’il faut faire abattre les lois d’exceptions.) échappait aux rapports, médicaux ou autres, échappait à  l’image. la loi du capitalisme aussi est virtuelle : elle exclut ce qui du corps échappe à  la science. elle exclut la parole quand celle-ci prend le risque du lapsus. elle réduit le désir au besoin en en préservant la capacité d’insatisfaction. elle coince la jouissance dans la satisfaction de la pulsion. elle éjecte la mort, elle éjecte la filiation, elle éjecte ce qui du sexe n’appartient pas au fantasme masculin, ne se laisse pas cadrer, ne va pas sans dire. tandis que dans l’oubli du temps, faire l’amour c’était le dire.
young flesh city got beautiful skin ne parlent pas, ce sont des images. ce sont des fantômes. ce sont des monstres. i was the son of a black and white dream. in a technical world. i was a hollywood child. où tout cela s’aperçoit le mieux, se conçoit le mieux, c’est dans les peintures de la renaissance flamande, avant donc le xvii è, c’est l’annonce. c’est l’arrivée des commerçants. c’est l’arrivée des petites gens. c’est l’arrivée des pommes. c’est l’arrivée des natures mortes. des petites fleurs, des plats de poissons. le libéralisme, dieu qui s’éloigne, l’auteur qui vient au monde, regardez dà¼rer, son autoportrait. dieu s’éloigne, tout se met à  compter, tout se met à  conter. ça se voit plus vite dans la peinture flamande, parce qu’il n’étaient pas catholiques, qu’ils étaient moins idéalistes et que leurs contours géographiques, et politiques, étaient plus labiles. on sort de la grande fable. on sort de la croyance. rien, plus rien qui ne mérite d’être interrogé, observé. on est très vite très loin de la scène de la cita idéale, de ses vastes places vides. de la scène de la mise en scène. vous allez bientôt voir les choses déborder du cadre. dites choses, pensez métonymie. pensez petit a. c’est comme naît la bourgeoisie petite-capitalisante que l’objet va prendre le devant de la scène. objet à  quoi le sujet qui commençait à  peine de s’énoncer va aller à  s’identifier. we only live our live on the super screen. ce n’est pas l’individualisme, le coupable. le coupable c’est ce qui a éjecté ce que les mystères religieux occultaient, mais qui avait le mérite de faire exister cela même qu’il interdisait, le péché, comment ça cloche entre les hommes et les femmes. tous les jours, aujourd’hui la pomme et bouffée avec de la sauce à  0 pourcent de calorie. we’re turning round and round in the terrors of tinseltown et c’est à  force de ce tout, où les objets seulement s’additionnent, s’enfilent, que l’unité sémantique que formait la phrase a éclaté, s’est dissoute. que la phrase est passée au slogan. que les majuscules se sont perdues.
et c’est à  force de ce tout, que le rien s’est échappé. alors quand le rien est perdu il ne reste plus qu’à  s’y identifier. non, n’allez pas croire que nous en sommes tous à  nous la péter. à  péter plus hauts que notre cul. ils sont nombreux ceux qui se dégoûtent. tristes et.
broken dreams are blown away un corps ne se résume pas à  ce que la science peut en dire quels que soient ceux qui survivent en salle de soins intensifs. are you paranoid. what are doing i a m talking to you derrière la métonymie il y a l’objet (la valeur). il n’y a pas de métaphore sans métonymie préalable. derrière dessous la métaphore, il y a le sujet (inconnu). sujet qui n’est rien d’autre qu’une place, place qu’il n’a rien d’autre qu’à  prendre. et la prendre, c’est prendre la parole. aller contre le discours courant, disque courcourant.

the world has changed. we saw it all on tv. the world has changed. all our dreams have been rearranged. the world has changed. very strange. dream factory je suis triste aujourd’hui.
novembre 18th, 2005

corps de fer, armure de pensées


1. Les corps de fer et les armures de la pensée*

En 1974, Jacques Lacan soulignait, comme un trait de notre époque, la perte de la dimension amoureuse, renvoyant à  la substitution du Nom-du-Père par un ordre – rationalisé, bureaucratisé – supporté par le « être nommé-à  quelque chose ». C’est-à -dire que la chute des Noms-du-Père ne produit pas un vide anarchique mais qu’elle restitue un ordre que Lacan – avec des résonances weberiennes – appelle « de fer« , véritable signe d’une « dégénérescence catastrophique ». En effet, le « nommer-à  » dans cet ordre de fer est avant tout nominaliste et aspire à  un fonctionnalisme radical en tant qu’il méconnaît ou délocalise le réel de l’autre, sa dimension d’objet, de reste incalculable.

Ainsi, le « politiquement correct » s’efforce-t-il aujourd’hui de réduire les relations entre l’homme et la femme à  des relations de droit civil. On construit des catégories qui permettent de standardiser les opérations, mouvements et stratégies qui constituent les échanges de ces sujets, de sorte qu’ils soit prévisibles et entièrement calculables.

L’ordre de fer est un ordre qui, avant tout, exclut le père réel comme principe d’ex-sistence fondant un dire vrai. Or le Nom-du-Père est une instance qui fonde un mode de nomination qui, d’une certaine manière, apparaît sur fond d’acceptation d’une impossibilité.

Si elle procédait du Nom-du-Père, la nomination faciliterait l’ouverture vers l’usage, l’accès, la possibilité de se servir du nom mais aussi du corps. Tandis que le « nommer-à  » de l’ordre de fer décerne au contraire un nom et un corps qu’il s’agit seulement de subir.

C’est d’ailleurs très tôt, en 1945, que Lacan signalait que la pente à  la folie ne doit pas nécessairement être cherchée dans la faiblesse : « il se peut qu’un corps fer, des identifications puissantes, les complaisances du destin […], mènent plus sûrement à  cette séduction de l’être ». Cette séduction de l’être est dans le fil de ce que Lacan avancera ensuite à  propos du self, et en particulier du faux self, (cf. les Séminaires XV et XVI et Eidelberg A., Schejtman F., Soria Dafunchio N. y Ventoso J., Anorexia y bulimia. Sà­ntomas actuales de lo femenino, Buenos Aires, Serie del Bucle, 2003, p. 111-114.).

Les corps de fer de nombre d’anorexiques et de boulimiques répondent très bien à  cette logique intimement liée au capitalisme hypermoderne. Comme l’indiquait une analysante, il s’agissait pour elle d’avoir un corps fermé, où rien n’entrerait ni ne sortirait – elle ne mangeait pas, ne déféquait pas, n’était pas réglée, n’avait pas de relations sexuelles. Un corps stérilisé et vidé. Impénétrable, fixé par la répétition incessante d’un calcul monotone qui éradiquait toute surprise de l’existence. Modelé par le carcan d’une pensée obsessionnalisée et entièrement ritualisée. Telle est sa différence essentielle d’avec le corps de l’hystérique, soutenu – comme Lacan le formule Lacan en 1976 – dans sa modalité torique (le « tore-trique ») par « l’armature » de l’amour pour le père. Ces corps contemporains se supportent de l’armure des pensées et du « nommer-à  » qui, mettant en Å“uvre un rejet farouche de la dimension amoureuse, prétendent effacer la fonction topologique du trou torique en affirmant un faux self sphérique, fermé, impénétrable. Qu’il s’agisse de la modalité sphère-vide anorexique ou de la sphère-boule boulimique-obèse, on aperçoit comment l’effet thérapeutique requiert une intervention qui, en introduisant la fonction de la coupure, rétablit la structure torique du corps.


* Corps et fonction paternelle, Marcelo Barros, Alejandra Eidelberg, Claudio Godoy y Mà³nica Gurevicz

novembre 19th, 2005

ding (une pensée de fer)

et d’ailleurs ne dit-on pas une santé de ferC’est drôle, pour MIR je suis HAMLET hamlet tobeor etcaetera dessus ça me tombe comme un ver
dict (enten dez in ter prétation) je me dis quoi ça se voit si peu que ça que je suis une

je le crois je me dis alors relire lacan sur hamlet pour le reste ça va – quoi est-ce que lacan dit d’hamlet qu’il est obsessionnel je ne autre chose – mais oui c’est moi qui le dit, c’est moi qui l’ait dit – j’a
vais pensé
j’avais bien pensé expliquer m’expliquer, ce nom, to be or,
or ça, je n’aurai rien fait d’autre que ça, jusqu’à  présent,
que de
m’expliquer justifier n’aurai
rien pu faire d’autre que d’é
taler mon symptôme au grand

bah

(hamlet alors armure alors de fer avéré – casque) les titres j’y arrive pas je me force m’y force les noms to be or nom d’une aliénation j’ai pensé que ça irait de soi que le blog viendrait à  la place du mot des mots qui manque qui manquent et que ce mot ces mots pourrait pourraient ( ) n’importe lequel , lesquels – justification – to be or : WHATEVER
de sus, pour moi to be or j’étais si sûre que c’était je pense donc
(dont j’ai cru entendu qu’il ne serait que du non-écrit je suis question)

alors attendre
que ça se termine
se termine
ce to be or
que ça se meure de sa belle
puisque
quand c’est raté
c’est réussi (belle jambe)

décembre 17th, 2005

le trou du spectacle

société qui tourne essentiellement dans le registre de l’envie. faire envie. montrez-leur comment vous prenez votre pied (mot d’ordre à  la starac). faire envie, faire montre de sa jouissance. une jouissance pour laquelle on aura durement travaillé (starac, toujours).

et puis il y a ceux qui, et c’est plus mystérieux, pour moi, les regarde jouir.

(éventuellement on aurait, les esclaves, les travailleurs, ils travaillent, après, ils ont bien travaillé, ils peuvent jouir. c’est bien connu, c’est pas les maîtres qui jouissent, c’est bien connu, c’est-à -dire c’est lacan qui le dit, moi, à  ce stade je commence par m’en souvenir. les maîtres mettent les esclaves au travail. et après le travail, les esclaves vont au bistrot jouir. retrouver les références, les textes exacts)

que l’on veuille ça, faire montre de sa jouissance, se donner à  voir pendant que ça jouit, les rires, tenez, qui sont plus forts, dans les groupes, quand il y a de l’alentour, du voisinage, c’est à  ça que je pense, on prend d’autant plus, on mime d’autant mieux le plaisir qu’on a du spectateur, cherche-t-on à  séduire, on s’offrira dans un éclat de rire, enfin, c’en est une, de façon. encore aussi un jour un psychanalyste m’a dit, pas le mien, un ami ( un de mes « on », donc, cfr. mon post d’hier) que c’était un des fantasmes féminins, enfin c’est ce que j’ai cru comprendre, les plus répandus, que celui d’être vue, pour une femme, se masturbant, vue, surprise. enfin, je ne sais pas si c’est vrai. mais, ça m’a frappée. la jouissance vient de se donner en spectacle, d’être vu. je suppose que debord là -dessus).

mais ce qui m’étonne, c’est le plaisir qui sera pris à  son tour, à  voir. au fait de voir. de les regarder, ceux-là  qui de leur jouissance donnent le spectacle, jouissance par ailleurs, fût-elle ou non simulée, les larmes vraies ou fausses, celle qui compte, de jouissance, étant d’être regardé, d’être cela qui est regardé.

mais le regardeur, pourquoi regarde-t-il, le fait-il, regarder,c’est qu’il y trouve son compte.
y a t-il là  qq chose qui jouit pour lui et ça lui suffit? ça le conforterait dans l’idée que la jouissance est possible, existe, ça le confirmerait dans son rêve, pervers, d’une jouissance atteignable ici bas, jouissance simplement détenue par d’autres, d’autres qui ont fait ce qu’il fallait, travaillé, puisqu’il n’y aurait… autrement qu’à  la sueur de son front, travaillé suffisamment que pour se retrouver de l’autre côté du miroir, dans l’image, là  où le corps n’a plus de mystère, n’est plus perdu? là  où le corps est dans l’image, celle-là  même qui du mien, du corps propre, est à  jamais perdue, impossible – jamais tu ne te verras comme tu vois le reste du monde, tu es cela échappé au regard pour toujours forever forever. le trou du spectacle du monde.

S1 (le maître)  produit quoi ? des esclaves, du travail (S2)
y perd quoi, la jouissance
ignore quoi, que le barré, c’est lui, que d’être barré, par le signifiant pour lequel il se prend, fait la vérité de son être : c’est ce qu’il sacrifie. $ (S barré) et petit a (son fantasme).

cependant, le spectateur jouit. c’est indibut. au téléspectateur que je pense (pas à  celui qui fait le tableau, qui lui n’existe plus). alors, penser à  la pulsion de voir freudienne. peut-être la jouissance qu’il y aurait d’être regard, de se faire regard, voyeur. oui, les choses doivent se passer entre ce qui se conforte conforme comme exhibitionniste d’un côté et comme voyeur de l’autre. les deux font la paire. c’est de nouveau l’idée du pousse à  la perversion de notre société, du pousse à  croire à  la jouissance à  laquelle le pervers croit (qui croit à  l’objet adéquat) du déni de la perte. alors la jouissance du fantasme, selon lequel : oui, probablement la jouissance n’est pas à  portée de tous, mais dans l’autre, il y en a bien un, au moins un (reconstitution de l’exception, celle qui fait la règle), dans lequel ça jouit. donc tout n’est pas perdu. enfin, tout ça n’est rien du tout. ce qui compte, c’est de se faire raconter des histoires et que le corps ne compte plus.