[ le surmoi
(le surmoi, la parole même)
[ comme si ]
au rythme de la parole, une parole qui n’aurait de cesse,
la voix en moins
)
[ comme si – le surmoi , la parole même
Le surmoi a un rapport avec la loi, et en même temps c’est une loi insensée, qui va jusqu’à être la méconnaissance de la loi. C’est toujours ainsi que nous voyons agir chez le névrosé le surmoi. N’est-ce pas parce que la morale du névrosé est une morale insensée, destructive, purement opprimante, presque toujours anti-légale, qu’il a fallu élaborer dans l’analyse la fonction du surmoi?
Le surmoi est à la fois la loi et sa destruction. En cela, il est la parole même, le commandement de la loi, pour autant qu’il n’en reste plus que la racine. La loi se réduit tout entière à quelque chose qu’on ne peut même pas exprimer, comme le Tu dois, qui est une parole privée de tous ses sens. C’est dans ce sens que le surmoi finit par s’identifier à ce qu’il y a seulement de plus ravageant, de plus fascinant, dans les expériences primitives du sujet. Il finit par s’identifier à ce que j’appelle la figure féroce, aux figures que nous pouvons lier aux traumatismes primitifs, quels qu’ils soient, que l’enfant a subis.
[ comme si – ici , les hors
je voulais dire comme si la parole . je voulais dire ici , ces lieux qui n’en sont pas ( hors-lieux de, les blogs , internet , etcaetera) , comme si lieux de parole , la voix en moins . je parle de la voix débarrassée de sa chair , voix : viande en moins . son seul os , comme qu idirait . – où la chair serait le réel la présence réelle physique ( : péché (de chair mon père) – l’os , ce qu’il en reste , subsiste , pendant qq temps ( le signifiant aux allures clean sèches ( pense à l’amaigrie .
surmoi, coeur net
si je m’intéresse au surmoi si je m’y suis intéressée c’est que c’est qu’il m’est arrivé de me dire que je devais en avoir un de solide , de surmoi . .
en avoir le coeur net .
effleurée ça m’est venu à force ça
pourrait se dire aussi :
EST-CE
QUE je n’en tiendrais pas une
sacrée
tranche , moi, de surmoi.
EST-CE
QUE ça ne serait pas ça, la
cause de de tous mes
troublestroublestroubles
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jouijouijoui
surmoi FÉROCE point d’exclamation ( mâchoires ouv e r t e s ) . surmoi dit : o u v ri r les guillemets JOUIS point d’exclamation fermer lesguillemets.
[comme si – la voix séparée
de jouir inconscient avant tout qu’il s’agit.
je te dis d’écrire : écris !
puis je te dis de n’écrire pas : n’écris pas !
de quoi jouis-tu? tu jouis de devoir écrire et de ne pas écrire
tu jouis de ce que
tu n’écrives pas, de ce que ce soit l’Autre qui écrive
(cet Autre non-barré, que dès lors tu constitues)
de ce que l’écriture t’existe.
le surmoi s’origine de la voix, il est entendu, c’est la voix entendue.
celle séparée de ce qu’elle dit.
le surmoi entend l’autre, surtout ce qu’il ne dit pas.
entend la chair de la parole.
celle qui manque aux mots et que les mots manquent.
alors à l’origine, il n’y aura pas de parole qui ne fasse commandement, qui ne vienne à m’instituer sujet du signifiant*"voilà entends ça, ce que tu es",
"ce que tu es, sujet
jetus sujet du signifiant" – signifiant auquel justement la voix échappe, commandement auquel la voix échappe, où s’entend donc, que c’est bien elle, la voix, qui commande, puisqu’elle est celle, la voix, qui excepte à la loi.
le surmoi peut donc commander de faire une chose et son contraire, puisqu’il s’occupe de ce qui ne rentre pas dans les catégories du signifiant, de ce qui n’obéit pas à sa logique binaire.
Histoire de temps ( celui qui peut projeter le passé dans le futur)
Quand je me réveille, toutes les difficultés afférant* au travail dans lequel je suis, toutes sortes d’idées inquiètes m’engorgent la tête Ce matin il me sera apparu** comment le blog oblige à faire des choses qui puissent accrocher « le visiteur de Sans doute Si tout doit se trouver sur l’index, c’est que n’est plus
Nous sommes des millions de blogs. Nous disposons des outils de
Alors pourquoi passer par les blogs, le blog, moi qui connais si bien
Le choix, dont il m’est arrivé de parler ici, c’est le choix un certain « tout
Le surmoi tente de faire passer le « dire » au « dit » à force des « dits » et en se passant du « dire ». Tente
J’ai été trop longue. J’en reste là . Même moi je ne me lirais Aussi, je vous embrasse. |
* « afférant » me ** Qu’il me soit « apparu »… *** Je pense ici au texte de Marcel Broodthaers qu’on peut lire sur l’index de 2balles : « Je voudrais rompre cette solitude, mais ça ne marche pas, car il n’y a **** Or, c’est aussi ce que je cherchais au départ : « en finir (avec les faux impossibles) ». Apprendre à finir. A quoi, le blog, et son visiteur éclair, obligent. ***** à‡a a été un soulagement, ******* « Si le signifiant est ainsi un creux, c’est en tant qu’il Ce passage en tant qu’évanescent, c’est cela même qui se fait
Ce que nous retrouvons là encore, c’est que, s’il y a un texte, si le Jacques Lacan, Le séminaire, Livre V, Les formations de l’inconscient (1956-1957), p. 343. ******* Oster, qui a du talent, |
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dans la série les écrits volent les paroles restent
Dans le De bello gallico (VI, 13), décrivant la société gauloise du Ier siècle, Jules César
rapporte ceci des druides celtes : « Un grand nombre de jeunes gens viennent s’instruire chez
[eux], beaucoup viennent de leur propre chef se confier à leur enseignement, beaucoup sont
envoyés par leurs parents et leurs proches. On dit qu’ils apprennent là par cÅ“ur un très grand
nombre de vers : certains restent donc vingt ans à leur école. Ils sont d’avis que la religion
interdit de confier cela à l’écriture ».
[…]
Les
études, en Irlande, duraient douze ans, vingt ans en Gaule d’après César, et la matière de
l’étude, uniquement orale et versifiée, comportait, outre la récitation des scéla («récits»), le
droit, la généalogie, la poésie et tout ce qui concernait la spécialisation. Pourtant les Celtes
n’ignoraient pas l’écriture […] Mais l’écriture était interdite en tant qu’archive ou moyen
de transmission du savoir traditionnel parce que, par rapport à la parole, elle est morte et fixe
éternellement ce qu’elle exprime. Tous ses emplois ne peuvent être que magiques ou
incantatoires. Le gaulois, langue sacrée et savante, a disparu avec toute sa littérature parce qu’il
n’a jamais été une langue écrite et, sans la christianisation qui a propagé l’étude des à‰critures,
l’irlandais aurait subi le même sort ou au moins n’aurait presque rien laissé de sa littérature
mythologique. Le droit irlandais considère encore comme seule preuve concluante «la
mémoire concordante » de plusieurs personnes.
[…]
Le livre EST donc le problème ; le livre est même tout le problème… ou plutôt
l’industrialisation du livre avec tout ce que, dès son origine, elle implique et qui, peu à peu,
s’enchaîne dans un ensemble de dispositifs de plus en plus contraignants : la standardisation, le
formatage, les conventions, les collections, le marketing, les publics, les critiques, les auteurs,
les autorités, les genres, les éditions critiques, originales, princeps, etc. C’est le livre et ses
principes de « fixation », de figement temporel, qui rendent intéressants la recherche des
antécédents aux écrits qu’il enferme.
[…]
Or, la littérature, comme nous le savons tous, même si nous ne voulons pas toujours
accepter toutes les conséquences de ce savoir, existait bien avant le livre et, dans beaucoup de
régions du monde encore — mais là encore notre ethnocentrisme culturel occidental nous
aveugle souvent — existe sans aucun recours au livre.
Extraits de à‰criture sans manuscrit, brouillon absent
©
Jean-Pierre BALPE
Université Paris VIII
avril 2002
livre, problème, lequel?
(hors livre, littérature, voix sans organe) I
L’apparition de l’informatique, … de l’ordinateur, … médium, …
désormais un texte peut ne plus être cet objet fermé d’un tissage de langue voulu
littérature se trouve soudain … libérée du livre
prééminence du processus sur le résultat
potentialités, la littérature redevient totalement contextuelle,
c’est-à -dire dépendante du temps, du lieu et même de l’espace dans lequel elle se produit et à la
fois totalement procédurale.
toutes ses productions sont à la fois totalement brouillons ET résultats.
Dans un contexte de non-oralité, elle retrouve ainsi quelque chose comme une forme
d’« oralité technicisée » : elle demande à être sans cesse jouée car sa littérarité ne se manifeste plus principalement dans un texte, mais bien davantage dans des virtualités de textes.
aspect de la forme visible du texte qui n’était pas jusque là fondamentale,
d’UN texte mais celle d’un espace de textes
Or, paradoxalement, plus le texte envahira nos écrans, plus il imposera une écriture
« d’affichage » et de « programme »…
Alors le brouillon
sera devenu le manuscrit — ou même le tapuscrit — et le texte à lire sera davantage l’écriture
du texte qu’un texte particulier ne représentant plus qu’un moment donné d’un processus infini : paradoxalement — mais est-ce un vrai paradoxe ? —, lectures et analyses génétiques
des textes se rejoindront dans une seule et même démarche.
Extraits de à‰criture sans manuscrit, brouillon absent
©
Jean-Pierre BALPE
Université Paris VIII
avril 2002
autour de l’écriture considérée dans son processus
à propos de « la prééminence du processus sur le résultat » (dans le texte de jp balpe, Ecriture sans manuscrit, brouillon absent)
que le processus est un procès. tant qu’il dure le procès dure.
(et que là où il y a procès, il y a juge.)
écriture-procès / et le blog / cet écran / surmoi — comme l’analyse
(en quoi aura, pour partie, consisté l’analyse pour moi : un procès)
l’Autre, juge (regard sur/moi (jouissance) de mes pensées sur/moi (jouissance) (regardez-les jouir) (c’est encore toujours l’esclave qui jouit, tant qu’il restera un maître pour le regarder))
– lien avec le surmoi
PROCES n.m. (lat. processus, progrès). 1. Instance en justice <> Faire le procès de: accuser, condamner. – Sans autre forme de procès: sans autre formalité. – Procès d’intention ou de tendance: accusation fondée non pas sur ce que qqn a fait ou dit, mais sur les intentions qu’on lui prête. 2. LING. Ce que le verbe exprime du sujet (action, état, etc.). 3. ANAT. Prolongement de certains organes.
PROCESSUS n.m. (mot lat., progression). 1. Enchaînement ordonné de faits ou de phénomènes, répondant à un certain schéma et aboutissant à un résultat déterminé; marche, développement. Le processus inflationniste. 2. Suite continue d’opérations constituant la manière de fabriquer, de faire qqch; procédé technique. Processus de fabrication.
ÉTYMOLOGIE :
Provenç. proces, avancement et procès ; espagn. proceso ; ital. processo ; du lat. processus, action de s’avancer, apophyse, progrès, avancement, de processum, supin de procedere, procéder,
À la recherche des liens de la voix et du surmoi
c’est quelque chose que l’on vit de très près, avec un tout petit enfant. que l’on apaise quand il pleure, que l’on cherche à apaiser, avec des mots. cet apaisement qui opère. et l’on croit, on suppose alors – parce qu’on a lu des choses -, que ce qui opère, c’est ça, que des mots soient venus se mettre sur qui s’est exprimé comme de l’angoisse. et on même temps, on sait que ce qu’on dit – parce qu’on a lu des choses -, ces mots qu’on emploie, sont à l’origine même de la perte, de l’angoisse et qu’ils ne viennent que possiblement recouvrir l’angoisse, qu’il la rate pour partie, tandis qu’ils installent un rapport, l’enfant dans un rapport, où il n’est plus tout seul, où vient du deux. du deux où pour "sauver" l’enfant on lui dit "jules", "jules", "tu es jules", pour ne pas le laisser seul dans une certaine immensité, un aller où on le voit partir où le voit parti, "jules", on essaie de le ramener par là, on fait sa voix douce, on fait sa voix chaude, on fait sa voix chair, qu’elle lui ressemble. et l’on sent bien que ce baptême qui l’introduit à la communauté humaine est aussi cela qui l’aliène. et que pourtant cela est bien. cela vaut mieux.
cependant que l’on entend également, dans ce qu’on lui dit, à l’enfant, tout ce que l’on ne lui dit pas. dans les mots qu’on emploie, tout ce qui ne rentre pas. l’univers de sentiments où vous a introduit son arrivée. tout ce par où il est venu, d’abord, dans le corps, là on parle en mère, celle du surmoi maternel, éventuellement plus terrible que le paternel, les choses qu’il vous aura déjà faites au corps. et la stupeur, le mot n’est pas le bon, l’interlocation, interloquée, l’étonnement, qui ne cessera de se renouveler, le sentiment de vivre revivre du monde de la vie la genèse, de rejoindre le mythe, de rentrer dans des temps qui deviennent bibliques, quand l’enfant naît. on le sait ça, que c’est là, dans la voix, dans sa voix, quand on lui parle. on s’entend aussi, lui dire on, plutôt que tu, ce on dont on se dit du coup qu’il est probablement pire que le tu (là, je ne me souviens plus quelle est la référence, dans lacan, mais il ya qq part, je l’ai lu récemment, une note, autour du on au moins aussi commandant que le tu, le tu du tu es dont il est question ici. ce on, quand je l’emploie, parlant à jules, j’entends bien que je ne m’y sépare pas de lui, comment c’est difficile, ça, la séparation, déjà. et comment ça peut se faire pourrait se faire se faire déjà surmoïque : continue de jouir de avec moi. bon, je le sais, donc, je ne m’inquiète pas de trop. (la mère commanderait interdirait plus facilement, efficacement même, que le père dans la mesure où elle tendra plus à faire de l’enfant sa chose (oh, horreur, et comment moi je peux écrire ça. mais mieux vaut l’écrire , conjurer le sort)).
« N’y a-t-il pas dans la névrose,
derrière le surmoi paternel, un surmoi maternel encore plus exigeant,
plus opprimant, plus ravageant, plus insistant ? »
L’AGENT | LE MANQUE | L’OBJET | |
---|---|---|---|
Surmoi |
Père réel |
Castration symbolique |
Objet imaginaire |
Réalité |
Père symbolique |
Frustration imaginaire |
Objet réel (la mère) |
Idéal du moi |
Père imaginaire |
Privation réelle |
Objet symbolique |
Jacques Lacan, Le séminaire, livre V, Les formations de l’inconscient (1956-1957), p. 162
élucubrations (invérifiées) (À vérifier absolument) autour de la jouissance définie comme une limite
le surmoi est « corrélat de la castration »*
mais il n’est pas la castration
il est ce qui récupère la castration, récupère la jouissance perdue de par l’opération de la castration, la récupère et pousse à la récupérer encore. il transforme la perte en gain, à l’intérieur du mouvement même de la castration, qu’il maintient, qu’il retient comme processus, dont il ne retient que le processus, le processus pulsionnel, qu’il infinitise. aveugle, il ne fait qu’avancer, sans se retourner. soc s’avançant dans le corps ne laissant aucun sillage. la castration, c’est la trace.
la jouissance définie comme limite, c’est la jouissance phallique. le moment où le stylo se lève du papier, lit. où la charrue quitte le corps, celui de l’un devient de l’Autre. c’est le moment de détachement, de rupture. alors les lettres apparaissent, deviennent lues. le corps s’ouvre au dehors. une main devient une main et dans une autre main. un saut s’est opéré. du sens s’est arrêté. celui dont nos époques trop bien connaît la fallace, qui nous fait errants.
* C’est pourquoi le surmoi tel que je l’ai pointé tout à l’heure du Jouis ! est corrélat de la castration, qui est le signe dont se pare l’aveu que la jouissance de l’Autre, du corps de l’Autre, ne se promeut que de l’infinitude. Je vais dire laquelle – celle, ni plus ni moins, que supporte le paradoxe de Zénon.
Lacan, Jacques, Le Séminaire, Livre XX, Encore, p. 13.
surmoi et jouissance féminine
je suis occupée à faire de l’espace du surmoi celui de la jouissance féminine. ça cloche.