juin 17th, 2005

un blog pourquoi

Un blog pour apprendre, si c’est possible, à 
écrire vite, réagir vite. Vite. Ca d’abord. Ca devrait le faire. (Et
pourtant, combien en ai-je commencé, de blogs, et avorté, très vite.)

Un
blog pour apprendre à  écrire, simplement. Pour me libérer de la pensée
(dont j’ai toujours pensé que la mienne était lieu de trop de
jouissance, à  force de tourner en rond, sur elle-même,
de se mordre la queue, sur un mode qu’il convient peut-être de
qualifier de sublimatoire, un mode sublimatoire de satisfaction de la
pulsion).

Ce que m’ont permi d’entendre et de concevoir plus
clairement les émissions de Jacques-Alain Miller d’hier et d’avant
hier, c’est jusqu’à  quel point la jouissance est solitaire. Eh bien, un
des enjeux de ce blog, ce serait pour moi de trouver le moyen de ne pas
m’enfermer, de ne plus m’enfermer totalement dans cette jouissance.
D’en perdre un petit peu. De m’en séparer.

(A compléter)

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juin 23rd, 2005

comment en suis-je arrivée à

à écrire autant de conneries?

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juin 30th, 2005

doute matinal (et pousse-à-la-mise-en-page)

me suis réveillée
me disant quelle folie
quelle mouche me pique encore
d’avoir (re)fait ce blog

(alors que je ne pense pense pas que cette forme me
convienne

mais pourquoi, alors le fais-je
?
ne cesse de le vouloir
et pourquoi, vouloir en passer par over-blog
espérer que les contraintes qu’il
m’impose (over-blog) m’aideront

et donc aujourd’hui
(je continuerai) à  travailler

à  la

mise en page


mots-clé:
doute, ne cesse, mise en page

doute: la faute à  l’être
ne cesse: le symptôme
mise en page: le fantasme (la mise en livre)

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juillet 5th, 2005

histoire de temps (I)

combien de temps,
je m’accorde
pour écrire ici?

le matin?
le soir?

(puisque je n’ai pas-tout mon temps)

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juillet 16th, 2005

pour tout vous dire

j’en ai assez je veux d’ire dire d’ici
ce lieu cet endroit

dont l’habillage ne me convient pas
avec l’habillage duquel je n’arrive pas à me mettre d’accord

pour tout ça a toujours été comme ça
pour tout dire – toujours

c’est comme de passerdesheuresdevant son miroir
à essayer mille vêtements parures avec ou sans maquillage et puis les cheveux est-ce que ça ne serait pas mieux
et comme ça n’est jamais ça ça n’est jamais la bonne image
se retrouver après minuit cendrillon jamais partie au bal
nue nue nue sur le lit et dégoûtée

(machines célibataires)

(résister à ça : à se/ce voir image impossible, comment? ici, je parle pour moi veronic, image vraie:impossible: réelle. c’est l’habit ô gaby qui fait semblant d’être (auquel il faut que je me plie). comment?
résister à ça : ici, je parle pour moi. l’ordinateur, le réseau, comme la fabrique d’un nouveau corps (où ça ne cesse pas de s’écrire mais je l’ai déjà dit mais je l’ai déjà dit.) (à la limite, je te dirais, c’est une chance, que même là, je ne sache pas comment m’habiller. à la limite.))


regarder ailleurs.

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juillet 16th, 2005

pour . encore

les yeux éblouis


la terre dorée l’ombre je veux


le regard nourrir
puis aller vers toi

(la douleur, presque.)

re ce voir

(douleur DOUJE  viens)

 

ensuite aller
vers
l’oubli

 

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juillet 18th, 2005

dimanche après-midi

Hier, milieu de journée, couchée dans canapé. Je lis le journal, les articles sur lesquels on a attiré mon attention. Je suis fascinée par le papier. Par la mise en page, les colonnes. L’encre. Exaltée. Ce que je lis ne m’a pas l’air neuf. Mais une photo m’émeut plus que de raison. Il devait s’agir du soulagement de me trouver enfin loin d’un écran. Du soulagement, de l’avidité aussi : je n’étais pas sans me demander comment transposer ici cette matière ce papier ce noir ces colonnes. Cette matité. (A tout le moins si ça pouvait servir à ça : faire que le monde devienne merveille du moment où je lève les yeux d’ici.)
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juillet 20th, 2005

histoire de temps (II) (d’intention dé claration)

bonjour,

bien le bonjour,

en ce qui me concerne je m’arrange pour ne plus_passer_tout_mon_temps,_ici.  ( facilement, je pourrais,
je me suis, laissé

   prendre
   –
   toute
.

)

(or c’est mauvais, pour moi, "toujours trop une à une seule chose". ( " un clou chasse l’autre ?") .
ne plus
me fondre
dans cet écran) .

( j’opte pour l’inconstante présence,
les absences discontinues
la dé mult-ti pli ca tion

( et donc, je cherche/trouve du boulot. un truc qui combine mon amour du rien ma décision de n’y pas complètement céder – mon amour de la
psycha-nalyse . je dé-cède à la seule cause perdue (ô mère) je prends ma part de la charge de nos (ô combien modestes) besoins (gros mot). ("car enfin, nous ne sommes pas purs esprits") . je pose des bornes .

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juillet 23rd, 2005

de la semaine


bilan de la semaine du point de vue de ce que j’ai publié ici, je n’ai rien fait que de m’y plaindre, du temps, ce temps en trop qu’il se trouve que ça me prend . j’ai trouvé du travail . j’ai négligé d’emmener j. chez le pédiatre . j’a i rajouté qq vieux textes (juste vieux du mois de juin de cette année + 1 extrait d’1 texte datant de 2002, avant que je n’arrive à paris, le rêve du portable qui devient aussi lisse, fermé sur lui-même qu’une pierre) . de substantiel : rien. hier soir je me relis, à propos de ce qui ne cesse pas de s’écrire – la chose s’est déplacée : j’écris, je prends du temps pour écrire , du code. j’adore avoir les mains dans le cambouis, le ventre codu codifié d’ici . je chipote. et au bout du compte, ça ne se voit pas tant que ça . ce dont je suis sûre, c’est que déjà des conclusions pourraient être tirées à propos de ce qui se passe ici . ce dont je me garde . un commentaire m’a emmenée sur 1 page où j’ai retrouvé chacune de mes inquiétudes préoccupations . les blo g s sont g o u r m a n d s. par ailleurs, j’en vie tous ceux qui peuvent écrire sans se soucier le moins du monde de mise en page : quant à moi je suis à chaque fois rat trapée par 1 désir d’image , qui prend le pas sur le reste . conclusion à tirer à ce stade- ci de l’enqu ête – je rêverais de faire de l’image codée . ça , ça prend le pas sur tout ce que j’aimerais produire de sens , de sensé . et quand je jette un texte, comme je vais jeter celui-ci, un texte tout nu : je me sens mal gênée , honteuse de n’avoir pas fait l’effort d’un petit plus . or, ce petit plus m’est impossible (l’image : c’est jamais ça). conclusion tirable de ce stade de la conclusion : je resterai insatisfaite . (ou, je me mettrai, pour de vrai, à l’image…)
autre conclusion tirable à ce stade : quoi que je fasse ici : comptent le plus pour moi c e u x avec qui je v i s . [ la parole ( avec la voix ) . assez, je foire ] . le quo tidien des difficultés que je nous rencontrons . ( le vivre ensemble auquel je ne veux pas me dérober : de là vient le neuf. ) j’ai d’abord voulu écrire ici pour ç a. rendre ç a possible.

 

 

 

 
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juillet 24th, 2005

f o i r a d e

– insomnie , o b s e s s i o n a  l i s a t i o n . hier soir documentaire jean rouch, griaule; 1 phrase dans 1 article sur la boulimie et l’absence de signe du manque dans l’Autre, puis 1 autre "… à nourrir le symptôme, le réel, de sens, on ne fait que lui donner continuité de subsitance"; 1 histoire triste "mon grand appartement", oster christian . dans le noir la nuit, je tente en silence d’aller vers toi . –
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juillet 25th, 2005

( r e c o n n a i s s a n c e )

oster. son grand appartement. ce qui m’y plaît d’abord. la façon qu’a son personnage, gavarine, luc, de se moquer de lui-même, d’aller jusqu’au bout de l’absurde (sa serviette, qu’il perd au début du livre, dont il explique comment nulle part il n’irait sans elle, contenant seulement ses clés, pour le reste : vide). je m’interroge hier soir sur ça, comment les pratiquants de l’auto-dérision me touchent, comment ils peuvent me surprendre, et chez moi provoquer le rire. je pense à a. w., que je trouvais si drôle, qui a compté tellement pour moi, et qui ne riait que d’elle-même. je me trouve une sorte de cruauté, à aimer ça. c’est comme si, se moquant ainsi d’eux-mêmes, ils me dispensaient, et qu’à cette dispense je voulus bien me laisser prendre, ils me dispensaient d’avoir à les aimer, comme si par avance, ils prévenaient le non-amour que j’aurais pu avoir pour eux, m’en pardonnaient. comme si c’était à ça qu’ils s’adressaient, au fait que je puisse ne pas les aimer (qui est un sentiment qui m’encombre toujours plus que de raison), ce sentiment n’étant donc pas passé sous silence, autorisé à être, ce non-amour, m’en trouvant dès lors absoute, non-coupable. ce qui a toujours eu, pour résultat, de me les faire aimer énormément, ce qui a toujours provoqué ma tendresse. (et ce qui me surprend, à chaque fois, ce qui reste nouveau, provoque une sorte de sursaut, ce serait d’être moi, débusquée, dans ce non-amour. et puis aussi, cette auto-dérision, j’en suis bien incapable.)
l’acheter, ce livre, de christian oster, mon grand appartement (je l’ai emprunté à la bibliothèque).

 

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juillet 28th, 2005

en garde (I)

La femme qui écrit les mots sur cette page s’est vue prise en défaut. Quelque chose, une petite chose, une chose importante, malgré sa vigilance, son application, le quadrillage qu’elle tente d’opérer des heures de sa vie, lui a échappé, s’est vu happé par l’oubli. Elle a raté un rendez-vous. Cela l’a mise dans une colère noire. 
juillet 28th, 2005

en garde (II)

This place is just a place where words are written, images shown.
These sometimes being read, sometimes being watched.
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août 10th, 2005

so now

we leave again…

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août 20th, 2005

Hello world!

Welcome to WordPress. This is your first post. Edit or delete it, then start blogging!

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août 21st, 2005

en garde III

whoever sits in front of a computer is a phantom
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août 22nd, 2005

des outrages

P O O R THING

sur un coup de tête gueule j’ai
détruit le blog créé sur over-blog.com il y a
combien de temps déjà
est-ce que c’était 2 mois, peut-être.

coup de tête gueule
(s’annonce quelque chose de l’ordre du symptôme)

pourquoi faut-il toujours
toujours il faut que je croie

qu’on ne veut pas que je fasse ce que je suis en train de faire ou ce que je veux faire – mensonge — je veux dire mensonge ça n’est pas exactement ce que je crois. c’est ce que je dis, et à l’endroit au moment où je le dis, j’y crois. j’y crois et c’est cependant pure comédie. drame. dont je suis la première dupe. dès l’instant où je mets les pieds sur cette scène-là, cette scène où je dresse fièrement un doigt accusateur outragé sur l’autre, je ne peux plus en redescendre.

résultat: je me trouve avec un boulot énorme sur le dos pour rapatrier tous les articles ici d’une part et mettre en place ce nouveau blog d’autre part. c’est malin.
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août 25th, 2005

sommeil

je dors très mal ces jours-ci

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août 25th, 2005

futur antérieur

je me serai laissée débordée.
(tiens, il y a deux nuits je n’ai pas pu m’endormir parce que je réfléchissais à  l’usage du futur antérieur.)

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août 25th, 2005

trous noirs et déco

je me serai laissée débordée
c’est pour ça que je ne dors pas
c’est pour ça que j’ai détruit le précédent blog
c’est pour ça que je reconstruis celui-ci
que je chipote ici plutôt que de faire là -bas

pas que j’écrive quoi que ce soit non non,
je chipote ferme au template

(je m’occupe de la déco, faire en sorte qu’au plus ça aille au plus elle disparaisse, la déco. je veux tout l’écran à  moi. j’ai viré le calendrier à  gauche, sur une seule colonne. reste encore à  virer ce qui se trouve au-dessus.)

je m’en veux beaucoup de passer tellement de temps à  ça. enfin, je crois que je m’en veux. peut-être que je devrais l’accepter. mais je ne produis rien qui y ait du sens. au départ, je veux faire un blog parce que je suis obsédée par toutes sortes de choses qu’il me semble vouloir écrire. et puis, je ne fais rien d’autre que d’essayer d’aménager un réceptacle à  ces éventuels écrits, auxquels d’ailleurs je pense de moins en moins. je ne fais que faire, je ne fais que continuer, sans pouvoir m’arrêter. sans plus penser à  rien, uniquement parce que je n’arrive pas à  faire autrement.

c’est parce que je suis tellement obsédée par tout ça, parce que ça me prend tellement de temps, que je pense que c’est mauvais. (si j’arrivais à  le faire dans l’enthousiasme la fierté voire même la vantardise, ça irait beaucoup mieux. or, comme je ne fais pas exactement ce que je pensais faire, juste écrire, je ne peux pas être contente de ce que je fais. et c’est comme si j’essayais de faire tout ça en me glissant dans un trou noir du temps : que ça ne compte pas. dans un trou noir du sentiment.)

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