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je veux

  • éthique et pulsion
  • Jacques Lacan
    Le Séminaire livre XVI.

    D’un Autre à l’autre. 1968-1969
    Texte établi par Jacques-Alain Miller
    Champ Freudien, Collection dirigée par Jacques-Alain et Judith Miller
    Éditions du Seuil
    Couverture : Salvador Dali, Le visage de la guerre 1940-1941.

    Table :
    Introduction
    I. De la plus-value au plus-de-jouir

    L’inconsistance de l’Autre

    II. Marché du savoir, grève de la vérité
    III. Topologie de l’Autre
    IV. Le fait et le dit
    V. Je suis ce que Je est
    VI. Vers une pratique logicienne en psychanalyse

    Du pari de Pascal

    VII. Introduction au pari de Pascal
    VIII. Le Un et le petit a
    IX. De Fibonacci à Pascal
    X. Les trois matrices
    XI. Débilité de la vérité, administration du savoir

    La jouissance : son champ
    XII. L’événement Freud
    XIII. De la jouissance posée comme un absolu
    XIV. Les deux versants de la sublimation
    XV. 39 de fièvre
    XVI. Clinique de la perversion

    La Jouissance : son réel
    XVII. Pensée censure
    XVIII. Dedans dehors
    XIX. Savoir pouvoir
    XX. Savoir jouissance
    XXI. Apories réponses

    La jouissance : sa logique
    XXII. Paradoxes de l’acte psychanalytique
    XXIII. Genèse logique du plus de jouir
    XXIV. De l’un en plus

    Évacuation
    XXV. L’ignominie ravissante de l’hommelle

    Annexes
    Fibonacci saisi par Lacan, par Luc Miller
    Aide au lecteur, par Jacques-Alain Miller
    Dossier de l’évacuation
    Index des noms propres.

    Quatrième de couverture:
    *Je lis sous la plume de Sollers que Claudel est d’abord pour lui celui qui a écrit : « Le Paradis est autour de nous à cette heure même avec toutes ses forêts attentives comme un grand orchestre invisiblement qui adore et qui supplie. Toute cette invention de l’Univers avec ses notes vertigineusement dans l’abîme une par une où le prodigue de nos dimensions est écrit ».
    Eh bien, Lacan est pour moi celui qui dit dans ce Séminaire : « L’enfer, ça nous connaît, c’est la vie de tous les jours ». C’est la même chose ? Ah, je ne crois pas. Ici, pas d’adoration, pas d’orchestre invisible, ni vertiges ni prodiges.
    Commençons par la fin : Lacan « évacué » de la rue de l’Ulm avec ses auditeurs, non pas sans résistance et tapage. L’épisode défraya la chronique. Qu’avait-il donc fait pour mériter ce sort ? S’adresser, non pas seulement aux psychanalystes, mais à une jeunesse encore grisée par les événements de mai, qui l’accepte pourtant comme un maître du discours dans le même temps où elle rêve de subvertir l’Université. Que leur avait-il dit ? Que « Révolution » veut dire revenir à la même place. Que le savoir impose désormais sa loi au pouvoir, et qu’il est devenu immaîtrisable. Que la pensée est comme telle une censure. Il leur parle de Marx, mais aussi du Pari de Pascal, qui devient entre ses mains une nouvelle version de la dialectique du maître et de l’esclave, et aussi des fondements de la théorie des ensembles. On passe à une clinique de la perversion, aux modèles de l’hystérique et de l’obsessionnel. Tout cela communique, scintille, captive.
    Entre les lignes, se poursuit le dialogue de Lacan avec lui-même sur le sujet de la jouissance, et le rapport de celle-ci avec la parole et le langage*. Jacques –Alain Miller

    430 pages, Le Seuil, Paris, 2006

21 février 2006 - 14:32 / disparates /