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#82 LNA

Charles-Henri Crochet, Connaissez-vous le CAS ?

Pseudopode du Premier ministre, le Centre d’analyse stratégique (CAS) exerce des missions de veille, d’expertise et d’aide à la décision. Son programme 2009 : « Neurosciences et politiques publiques ». Son but explicite : « déterminer comment les sciences du cerveau peuvent apporter un éclairage nouveau pour les politiques publiques. » Son axe prioritaire : « une meilleure prise en considération par les politiques publiques des enjeux liés à la subjectivité. »

Le cas promeut l’avènement des neurosciences et la double convergence inéluctable entre d’une part l’industrie et d’autre part les nanotechnologies, les biotechnologies, l’informatique et les sciences cognitives (NBIC). Les domaines de recherche qui orientent sa veille s’apparentent au modèle bio-psycho-social.

Selon le cas, la crainte de perdre « l’intégrité individuelle ou sociale » et le « contrôle des technologies » repose « sur des malentendus ». Elle porte préjudice à l’évolution de la science. Un débat public est ouvert afin d’éclairer les béotiens.

Pédagogue, le cas encourage une meilleure connaissance des neurosciences pour comprendre leur impact. Leur projet ne se résume plus à une simple science du cerveau. Il « s’attache désormais à étudier les comportements, les interactions et la vie mentale ». Selon le cas, les réticences liées à l’utilisation de techniques d’imagerie cérébrale (TIC) dans les domaines sanitaire, judiciaire, militaire, économique et social sont sans fondements. Corvéables à merci, elles investissent l’économie. La neuroéconomie mise sur les mécanismes cérébraux, cognitifs et émotionnels. Sœur de l’économie comportementale, elle examine la neurobiologie des comportements par les TIC. Invitée au dernier Forum de Davos, elle sera largement inscrite dans le programme 2010.