Ce terme « sich sträuben » est souvent utilisé par Freud. Précisons-le.

En passant

[complément de lecture du cours 4 – 9.2.2011]

Ce terme sich sträuben est souvent utilisé par Freud. Précisons-le. Sträuben signifie  » hérisser », « dresser  » (cheveux). Ainsi on trouve l’expression  haarsträubende Geschichte, histoire effrayante, histoire à faire dresser les cheveux sur la tête. Sich sträuben signifie « se hérisser », »se dresser » et sich gegen etwas sträuben, « se refuser à quelque chose », »regimber ». Das Sträuben, le substantif neutre, signifie quant à lui, » hérissement « , mais également « résistance ». Continuer la lecture

Freud, Analyse finie et infinie, Extrait – der Penisneid et das Sträuben

En passant

[complément de lecture du cours 4 – 9.2.2011]

Dans les analyses thérapeutiques, tout comme dans les analyses de caractère, on est amené à remarquer le fait que deux thèmes se distinguent particulièrement et donnent singulièrement de mal à l’analyste. La loi qui s’exprime ici ne saurait être longtemps méconnue. Les deux thèmes sont liés à la différence des sexes; l’un est tout aussi caractéristique de l’homme que l’autre de la femme. Malgré la différence du contenu il y a là des correspondances évidentes. Quelque chose qui est commun aux deux sexes a été forcé, par la différence des sexes, à se mouler dans l’une et l’autre formes d’expression.

Les deux thèmes en correspondance mutuelle sont pour la femme l’envie du pénis – l’aspiration positive à la possession d’un organe génital masculin – , pour l’homme à la rébellion contre sa position passive ou féminine envers un autre homme.

S. Freud, Résultats, idées, problèmes II, « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », PUF, p. 265, 266

In therapeutischen ebenso wie in Charakteranalysen wird man auf die Tatsache aufmerksam, daß zwei Themen sich besonders hervortun und dem Analytiker ungewöhnlich viel zu schaffen machen. Man kann das Gesetzmäßige, das sich darin äußert, nicht lange verkennen. Die beiden Themen sind an die Differenz der Geschlechter gebunden; das eine ist ebenso charakteristisch für den Mann wie das andere fürdas Weib.

Trotz der Verschiedenheit des Inhalts sind es offenbare Entsprechungen. Etwas, das beiden Geschlechtern gemeinsam ist, ist durch den Geschlechtsunterschied in eine andere Ausdrucksform gepreßt worden. Die beiden einander entsprechenden Themen sind für das Weib der Penisneid – das positive Streben nach dem Besitz eines männlichen Genitales –, für den Mann das Sträuben gegen seine passive oder feminine Einstellung zum anderen Mann.

S. Freud, Gesammelte Werke 16, Die endliche und die unendliche Analyse

IV. – 9 février 2011

  • PARTIE I / lire ce qui n’est pas écrit, ce que l’écrit évite
  • PARTIE II / des dits-mensions (possibles) du fantasme
  • PARTIE III / de Saint Jean gratté au sinthome
  • PARTIE IV / Penisneid vs Sträuben, aspiration commune à la virilité, position de l’analyste et aspiration contemporaine à la féminité
  • PARTIE V / comment démontrer que « ça parle » dans la pulsion
  • PARTIE VI (fin) / vers la jouissance féminine

PARTIE I / lire ce qui n’est pas écrit, ce que l’écrit évite

J’avais dû musarder

Le développement que je comptais donner à mes remarques sur la fonction nodale du fantasme sur quoi vient converger selon Lacan toute la pratique de la psychanalyse, j’ai dû comprimer ça la dernière fois, parce que j’avais dû musarder avant, sans doute parce que je frétillais de reprendre avec vous mes anciennes amours de Kant, Fichte, Schelling, … Kant, le livre de Heidegger, Kant et le problème de la métaphysique, sur quoi j’étais au moment de ma rencontre avec Lacan, je ne vais pas reprendre ça tout de suite. Je crois que vous n’avez rien saisi – par ma faute. Il faut que j’y travaille encore pour simplifier. Je reprendrai ici par un autre bout, supposant avec vous pouvoir me promener dans Freud et Lacan, pouvoir vous faire part de mes progrès en lecture – progrès assez lents, pour paraphraser Paulhan.

Ça n’est pas tout de lire Lacan

Ça n’est pas tout de lire Lacan. Le plus intéressant c’est de lire ce qu’il ne dit pas, ce qu’il n’écrit pas, sinon, on se contente de reconstituer l’architectonique conceptuelle [ «Par architectonique j’entends l’art des systèmes. (…) L’architectonique est ce qu’il y a de scientifique dans notre connaissance en général » Kant, Architectonique de la raison pure » (avant dernier chapitre de la Critique de la raison pure).] – pour reprendre le terme que j’utilisais la dernière fois – d’un texte, d’un écrit, de la leçon d’un séminaire. Mais ça ne dit rien du pourquoi, de ce que ça écarte. Ça ne dit rien de ce que l’écrit écarte ou témoigne ne pas apercevoir.

Heidegger dit quelque chose d’approchant de sa lecture de Kant – il ne s’agit pas seulement d’entrer dans la puissante mécanique conceptuelle de la Critique de la raison pure, mais de saisir où porte l’accent et, précisément, ce que cette pensée s’évertue à éviter …

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