Comme je vous l’ai indiqué la dernière fois, le cours que je vous ai dispensé cette année est en fait bouclé. Il a trouvé son point de capiton, non pas ici mais à Montpellier, lors d’une journée d’étude qui était consacrée au Livre 23 du Séminaire Le Sinthome.
Vous aurez l’occasion de lire le compte rendu de cette journée qui sera publié sous la forme d’un livre.[i] La réunion d’aujourd’hui, qui sera la dernière de l’année, est donc un post-scriptum à ce cours.
Ce cours dont le titre m’apparaît, au terme, ne pas pouvoir être autre que « L’Être et l’Un ».
Le mot de post-scriptum que j’ai employé est d’autant plus approprié que c’est en effet un texte rédigé à la suite de ce cours que nous apporte la personne qui est assise à mes côtés et qui a été cette année avec vous dans mon assistance. Seulement elle, elle s’est inspirée de ce cours pour un travail qui porte sur la première moitié de ce titre, sur ce qu’est l’être dans l’enseignement de Lacan. Elle s’est donc intéressée à l’ontologie et à ce qu’elle appelle ses usages lacaniens.
Clotide Leguil, c’est son nom — je m’excuse de ne pas avoir annoncé sa présence ; c’est dû aux incidents qui m’ont obligé à annuler la réunion prévue il y a quinze jours et la semaine dernière —, Clotide Leguil est d’autant plus qualifiée pour nous parler des usages lacaniens de l’ontologie qu’elle est l’auteur d’une thèse, qui deviendra un livre, portant sur l’articulation entre l’enseignement de Lacan et la philosophie de Jean-Paul Sartre. Elle y montre ce que Lacan doit à Sartre, mais surtout ce par quoi Lacan est allé au-delà de Sartre, en particulier concernant la description de l’analyse de l’angoisse, et au-delà de ce que Sartre appelait son ontologie, son ontologie phénoménologique.