IX. Direction de la cure // de l’en-deçà du refoulé à un au-delà de la passe- 30 mars 2011

penser (dans) l’expérience analytique

Il s’agit ici du réel dans l’expérience analytique, dans la vôtre aussi bien, comme analysant et comme praticien. Et non pas seulement parce que du réel, Lacan en a parlé et que nous essayons, ici, depuis de longues années, de le déchiffrer. Car si du réel il a parlé, c’est pour nous diriger, nous orienter, nous faire entrevoir en quoi l’expérience analytique, celle à laquelle nous nous prêtons comme analysant, celle que nous mettons en branle comme praticien, en quoi cette expérience demande, pour être pensée, que soit introduite la référence au réel.

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VIII. – 23 mars 2011

Dénivellation de l’être et de l’existence

J’ai eu depuis la dernière fois quelques témoignages, trop nombreux pour que je puisse y répondre et je m’en excuse, témoignant de ce que un pas a été franchi la dernière fois dans – pour ne pas dire « la compréhension » – ce dont il s’agit dans l’enseignement de Lacan en tant qu’il nous oriente dans la pratique et spécialement donc à partir de ce que je vous ai manifesté comme la dénivellation de l’être et de l’existence.

J’ai pris appui sur des références qui ne sont pas familières à la plupart de ceux qui sont ici et qui ressortissent à la tradition philosophique. Je crois m’être retenu d’en abuser afin que vous puissiez percevoir que j’entendais ici vous donner l’appareil qui vous permette de cadrer ce qu’on peut appeler votre écoute dans la mesure où cette plupart d’entre vous est praticienne.

C’est un appareil qui complémente l’appareil néo-saussurien qui vous a appris à distinguer le signifiant et le signifié.

Lacan l’avait simplifié sous les espèces d’une écriture mémorable :

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Jacques-Alain Miller – La suture (Eléments de logique du signifiant)

En passant

JACQUES-ALAIN MILLER

L A    S U T U R E
(ÉLÉMENTS DE LA LOGIQUE DU SIGNIFIANT)

Cahiers pour l’analyse 1/2 – La vérité – 1972
Repris d’un exposé prononcé le 24 février 1965 au  séminaire du docteur J. Lacan.

Il n’a pas le droit de se mêler de psychanalyse celui qui n’a pas acquis, d’une analyse  personnelle, ces notions précises que seule, elle est capable de délivrer. De la rigueur de cet interdit, prononcé par Freud dans ses Nouvelles Conférences sur la psychanalyse, vous êtes, Mesdames et Messieurs, sans aucun doute, très respectueux.

Aussi, articulée en dilemme, une question se pose-t-elle pour moi à votre propos.

Si, transgressant les interdits, c’est de psychanalyse que je vais parler, – à écouter quelqu’un dont vous savez qu’il est incapable de produire le titre qui autoriserait votre créance, que faîtes-vous  ici ?

Ou bien, si mon sujet n’est pas de psychanalyse, – vous qui reconduisez et fidèlement vos pas vers cette salle pour vous entendre être entretenus des problèmes relatifs au champ freudien, que faites-vous donc  ici ?

Que faites-vous ici vous surtout, Mesdames, Messieurs les analystes, vous qui avez entendu cette mise en garde, à vous tout particulièrement adressée par Freud, de ne pas vous en remettre à ceux qui de votre science ne sont pas les adeptes directs, à tous ces soi-disant savants, comme dit Freud, à tous ces littérateurs qui font cuire leur petit potage sur votre feu sans même se montrer reconnaissants de votre hospitalité ? Que si celui qui fait office dans vos cuisines de maître-queux pouvait bien s’amuser à laisser un pas même gâte-sauce   s’emparer de cette marmite dont il est si naturel qu’elle vous tienne à cœur puisque c’est d’elle que vous titrez votre subsistance, il n’était pas sûr, et j’en ai, je l’avoue, douté, qu’un petit potage mijoté de cette façon, vous soyez disposés à le boire. Et pourtant, vous êtes là… Permettez que je m’émerveille un   instant de votre assistance, et de ce privilège d’avoir pour un moment le loisir de manipuler cet organe précieux entre tous ceux dont vous l’usage, votre oreille.

C’est sa présence ici, maintenant, que je dois m’employer à lui justifier, par des raisons au moins qui soient avouables.
Je ne la ferai pas attendre. Cette justification tient en ceci qui ne saurait la surprendre après les développements dont depuis le début de l’année scolaire elle a été enchantée à  ce séminaire  que le champ freudien n’est pas représentable comme une surface close. L’ouverture de la psychanalyse n’est pas l’effet du libéralisme, de la fantaisie, voire de l’aveuglement de celui qui s’est institué à la place de son gardien. Si, de n’être pas situé en son intérieur, on n’est pas rejeté pour autant dans son extérieur, c’est qu’en un certain point, exclu d’une topologie restreinte à deux dimensions, ils se rejoignent, et la périphérie traverse la circonscription.

Que ce point je puisse le reconnaître, l’occuper, voilà que vous échappez au dilemme que je vous présentais, et qu’à bon droit vous êtes des auditeurs en ce lieu. Vous saisissez par là, Mesdames, Messieurs, combien vous êtes impliqués dans l’entreprise que je fomente, combien vous êtes à son succès profondément intéressés.

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« Si je suis de la deuxième génération et mes parents (les survivants) de la première, qu’est-ce qu’il y avait avant ? »

En passant

Je publie ici, avec l’aimable autorisation de son auteur, relu et corrigé par elle, dans le cadre de ma lecture du cours de Jacques-Alain Miller cette année et plus particulièrement de son dernier cours, un article de Rivka Warshawsky publié dans Quarto n° 66  ( Les conditions d’une transmission, novembre 1998) et intitulé « Du zéro au septième million : Israël et l’Holocauste« . Cet article se réfère, entre-autres, à celui de Jacques-Alain Miller, « La suture (éléments de la logique du signifiant)».

DU ZÉRO AU SEPTIÈME MILLION : ISRAËL ET L’HOLOCAUSTE

RIVKA WARSHWAZKY

 

L’Holocauste, hors sens, hors discours, hors temps, hors création. Même Dieu n’est plus le même après Auschwitz. C’est une rupture dans l’existence. Et pour la clinique psychanalytique, la naissance d’une nouvelle forme d’incurable.

Comment l’Holocauste peut-il à la fois être en dehors du temps et constituer un nouveau point de départ pour notre temps ? La pratique de la psychanalyse en Israël révèle d’étranges sauts dans le discours des analysants.

SILENCE

Une analysante demande : « Si je suis de la deuxième génération, et mes parents ( les survivants) de la première, qu’est-ce qu’il y avait avant ? Est-ce que c’était la génération zéro ? Qu’est-ce qu’il y avait avant le zéro? Est-ce que le temps s’est arrêté pour recommencer à nouveau ? Pourquoi est-ce qu’on ne compte pas les générations d’avant la Shoah ? »

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VII. L’existentialisme de Lacan est un logicisme //

Bon. Aujourd’hui on va s’amuser. Il s’agit, pour moi de vous faire comprendre quelque chose, comprendre là où on prend plaisir. Moi, ça m’amuse. J’espère qu’il en sera de même pour vous. Ça ne va de soi, parce que cette année plusieurs me font part du fait  qu’ils ne sont pas si à l’aise que ça dans les références que je peux faire à la littérature philosophique. Mais, ça n’est pas de nature à m’arrêter.  Aujourd’hui, je vais essayer de vous communiquer des choses qui dans leur fond ne sont pas si simples, d’une façon qui porte suffisamment pour que ça vous serve comme repère et même comme capteur dans ce qui est la pratique ici de la plupart, à savoir écouter ce qui se dit au petit bonheur la chance quand on enlève au sujet les contraintes qui pèsent sur sa parole, déjà qu’on ne s’y retrouve pas suffisamment en temps ordinaire, mais alors quand on laisse associer librement, vraiment on pédale dans la semoule. On se met à la place de celui qui doit avec ça organiser quelque chose et au minimum une interprétation. Eh bien, ça demande à être capté par un appareil, dont je vais essayer de vous donner les linéaments. Continuer la lecture

Lacan, Encore, « Le savoir et la vérité » (10 avril 1973), Extrait, p. 85, 86

En passant

Cet extrait de Encore vient ici en complément de mes notes du 6° cours de Miller , « quand Lacan baisse les bras s’agissant de l’objet a » :

« Autre chose encore nous ligote quant à ce qu’il en est de la vérité, c’est que la jouissance est une limite. Cela tient à la structure même qu’évoquaient au temps où je les ai construits pour vous mes quadripodes – la jouissance ne s’interpelle, ne s’évoque, ne se traque, ne s’élabore qu’à partir d’un semblant.

L’amour lui-même, ai-je souligné la dernière fois, s’adresse au semblant. Et, s’il est vrai que l’Autre ne s’atteint qu’à s’accoler, comme je l’ai dit la dernière fois, au a, cause du désir, c’est aussi bien au semblant d’être qu’il s’adresse. Cet être-là n’est pas rien. Il est supposé à c’est objet qu’est le a.

Ne devons-nous pas retrouver ici cette trace, qu’en tant que tel il répond à quelque imaginaire? Cet imaginaire, je l’ai désigné expressément de l »I, ici isolé du terme imaginaire. Ce n’est que de l’habillement de l’image de soi qui vient envelopper l’objet cause du désir, que se soutint le plus souvent – c’est l’articulation même de l’analyse – le rapport objectal.

L’affinité du a à son enveloppe est un de ces joints majeurs à avoir été avancé par la psychanalyse. C’est pour nous le point de suspicion qu’elle introduit essentiellement.

C’est là que le réel se distingue. Le réel ne saurait s’inscrire que d’une impasse de la formalisation. C’est en quoi j’ai cru pouvoir en dessiner le modèle à partir de la formalisation mathématique en tant qu’elle est l’élaboration la plus poussée qu’il nous ait été donné de produire de la signifiance. Cette formalisation mathématique de la signifiance se fait au contraire du sens, j’allais presque dire à contre-sens. Le ça ne veut rien dire concernant les mathématiques, c’est ce que disent, de notre temps, les philosophes des mathématiques, fussent-ils mathématiciens eux-mêmes, comme Russell.

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Lacan, « La science et la vérité », Ecrits, p. 870-871

En passant

Cet extrait des Écrits vient en complément de lecture de mes notes du cours 6 – « Comment méconnaître que là il évoque bien la ‘Chose qui parle’, mais cette fois c’est pour la récuser. »

« Vous voyez le programme qui ici se dessine. Il n’est pas près d’être couvert. Je le vois même plutôt bloqué.

Je m’y engage avec prudence, et pour aujourd’hui vous prie de vous reconnaître dans des lumières réfléchies d’un tel abord. C’est-à-dire que nous allons les porter sur d’autres champs que le psychanalytique à se réclamer de la vérité.

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Lacan, « La chose freudienne », Extrait – Wo Es war’ soll Ich werden

En passant

Cette distinction de fait est la même qui se retrouve de l’a de l’inconscient freudien en tant qu’il est séparé par un abîme des fonctions préconscientes, à l’w du testament de Freud en la 31è de ses Neue Vorlesungen :  » Wo Es war’ soll Ich werden. »

Formule où la structuration signifiante montre assez sa prévalence.

Analysons-la. Contrairement à la forme que ne peut éviter la traduction anglaise : « Where the id was, there the ego shall be », Freud n’a pas dit : das Es, ni das Ich, comme il le fait habituellement pour désigner ces instances où il a ordonné alors depuis dix ans sa nouvelle topique, et ceci, vu la rigueur inflexible de son style, donne à leur emploi dans cette sentence un accent particulier. De toute façon, – sans même avoir à confirmer par la critique interne de l’œuvre de Freud qu’il a bien écrit Das Ich und das Es pour maintenir cette distinction fondamentale entre le sujet véritable de l’inconscient et le moi comme constitué en son noyau par une série d’identifications aliénantes, – il apparaît ici que c’est au lieu : Wo, où Es, sujet dépourvu d’aucun das ou autre article objectivant, war, était, c’est d’un lieu d’être qu’il s’agit, et qu’en ce lieu : soll, c’est un devoir au sens moral qui là s’annonce, comme le confirme l’unique phrase qui succède à celle-ci pour clore le chapitre, Ich, je, là dois-je (comme on annonçait : ce suis-je, avant qu’on dise : c’est moi), werden, devenir, c’est-à-dire non pas survenir, ni même advenir, mais venir au jour de ce lieu même en tant qu’il est lieu d’être.

C’est ainsi que nous consentirions, contre les principes d’économie significative qui doivent dominer une traduction, à forcer un peu en français les formes du signifiant pour les aligner au poids que l’allemand reçoit mieux ici d’une signification encore rebelle, et pour cela de nous servir de l’homophonie du es allemand avec l’initiale du mot : sujet. Du même pas en viendrons-nous à une indulgence au moins momentanée pour la traduction première qui fut donnée du mot es par le soi, le ça qui lui fut préféré non sans motif ne nous paraissant pas beaucoup plus adéquat, puisque c’est au das allemand de : was ist das ? qu’il répond dans das ist, c’est. Ainsi le c’ élidé qui va apparaître si nous nous en tenons à l’équivalence reçue, nous suggère-t-il la production d’un verbe : s’être, où s’exprimerait le mode de la subjectivité absolue, en tant que Freud l’a proprement découverte dans son excentricité radicale « Là où c’était, peut-on dire, là où s’était, voudrions-nous faire qu’on entendît, c’est mon devoir que je vienne à être. »

Jacques Lacan, Ecrits, « La chose freudienne », p. 416, 417, 418

Alain, Esquisse de l’homme, 1927, « Le mathématicien », 24 juin 1924

En passant

[ Ce texte d’Alain, « le mathématicien »,  vient en complément de lecture du cours de jacques-alain miller du 9.3..2011.]

Le mathématicien est prolétaire par un côté. Qu’est-ce qu’un prolétaire? C’est un homme qui ne peut même point essayer de la politesse, ni de la flatterie, ni du mensonge dans le genre de travail qu’il fait. Les choses n’ont point égard et ne veulent point égard. D’où cet œil qui cherche passage pour l’outil. Toutefois il n’existe point de prolétaire parfait; autant que le prolétaire doit persuader, il est bourgeois ; que cet autre esprit et cette autre ruse se développent dans les chefs, et par tous les genres de politique, cela est inévitable et il ne faut point s’en étonner. Un chirurgien est prolétaire par l’action, et bourgeois par la parole. Il se trouve entre deux, et le médecin est à sa droite. Le plus bourgeois des bourgeois est le prêtre, parce que son travail est de persuader, sans considérer jamais aucune chose. L’avocat n’est pas loin du prêtre, parce que ce sont les passions, et non point les choses, qui nourrissent les procès.

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VI. De l’ontologie à l’ontique – 9 mars 2011

Bon. Aujourd’hui, je vais solder un vieux compte que j’ai avec Lacan depuis mes 20 ans. Quelque chose m’avait produit un certain déplaisir jadis, que je n’avais eu l’occasion d’aborder avec lui. M’enfin, c’est resté et ça s’inscrit bien dans ce que je trace cette année. Ça remonte à un moment très précis qui est indiquable dans le Livre  XI des Séminaires, les Quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse.

A la fin du chapitre II, à l’époque où Lacan laissait s’exprimer quelques auditeurs, vous verrez, par extraordinaire, que les questions et les réponses manquent. Ça n’a pas été transcrit  (peut-être que ça va réapparaître maintenant). C’était la première fois que je m’adressais à Lacan (en public, je l’avais vu une première fois rue de Lille, non, c’était après, donc, c’était la première fois que je m’adressais à lui).  Et il a fait une réponse à cette question que l’on peut trouver au début du chapitre III, la semaine suivante, on peut apercevoir de quoi il s’agissait. Il a été fort gentil avec moi. Ensuite,  il a même fait un petit mot à mon mentor, Althusser qui disait : « Plutôt bon, votre gars. » J’étais de ceux qui se dénommaient Althusseriens.

Lacan résume ma question dans ces termes (Jam lit) : Continuer la lecture

des occurences du baromètre dans l’oeuvre de flaubert…

En passant

Comme je recherchais la citation de Flaubert concernant le baromètre (cours de jacques-alain miller du 2 mars),   je suis tombée sur ce site, ABU, qui offre un accès libre au texte intégral d’œuvres du domaine public francophone. J’ai pu alors facilement faire une recherche sur le terme de « baromètre », que j’ai ensuite étendue aux autres romans de Flaubert, dont voici les résultats :

Madame Bovary

2 occurrences trouvées

  • Elle était seule. Le jour tombait. Les petits rideaux de mousseline, le long des vitres, épaississaient le crépuscule, et la dorure du baromètre, sur qui frappait un rayon de soleil, étalait des feux dans la glace, entre les découpures du polypier.
  • Et s’échappant de la salle, Emma ferma la porte si fort, que le baromètre bondit de la muraille et s’écrasa par terre. Continuer la lecture

V. Qu’est-ce que le réel? – 2 mars 2011

1/ Périodiquement, je pose dans ce cours la question du réel

Périodiquement, je pose dans ce cours la question du réel.

Je l’ai fait une première fois sous le titre des « Réponses du réel« .

De quoi s’agissait-il? De la question que la pratique de la psychanalyse pose au réel de l’homme au sens générique, de l’homme et de la femme, de ce qu’on appelle l’individu, lorsqu’il se prête à l’expérience que nous lui proposons, expérience à laquelle il aspire, qu’il demande, et à laquelle nous acceptons de l’introduire – à vrai dire avec beaucoup de libéralité aujourd’hui.

Jadis, on s’interrogeait sur les indications et contre-indications, on se demandait si vraiment l’analyse convenait à l’un ou l’autre, étant donné ses capacités ou sa structure. Cette question a perdu de son urgence. L’analyse, c’est aujourd’hui un droit de l’homme. Jusqu’au point que refuser une analyse à quelqu’un ce serait vraiment le déprécier. On préfère adapter l’instrument, doser les capacités de chacun, quitte à être infidèle aux [préceptes ] de l’expérience. Il serait injuste de ne pas tenir compte de l’évolution des choses. Être entendu, comme tel, chacun s’y sent le droit – puisque le discours juridique a pris dans le malaise de la civilisation une fonction prévalente.

Alors, pourquoi est-ce qu’on y aspire, à cette expérience ?

Pour le dire de la façon la plus générale : quand on ne sait pas très bien qui on est. Quand est on est quelque peu décollé de ce qui s’appelle l’identification. On aspire à l’expérience de parler et d’être entendu, quand on soupçonne que en-dessous du signifiant-maître, du S1, ou de l’essaim, de la multiplicité des signifiants auquel le sujet est identifié, y a encore quelque chose d’autre. Continuer la lecture

Cuarto CURSO DE JACQUES ALAIN MILLER (9.2.2011)

Traduccion no oficial en español de @aubedelune (Mariana Alba de Luna) a partir de los tweets de @fources, @Timecerise y del blog de @eoik.

Parte I

#cjam    intentaré traducirlo de los tweets de @fources

#cjam   Cuarto CURSO DE JACQUES ALAIN MILLER a Paris (en francés) siga el hastang #cjam.

#cjam   curso de JAM emocionante, luchando con la « bestia » del real y del goce, desde Freud a Lacan

#cjam   curso del 9 febrero 2011 à Paris : »LA OBRA DE LACAN », hoy sobre la función de nudo (nodal) del fantasma.

#cjam   La función nodal del fantsma centraliza, segun Lacan, toda la practica del sicoanálisis.

#cjam   Antes había tratado esto con parcimonía, de forme un poco comprimida, ahora me entusiasmo con reanudar con mis primeros amores…

#cjam   Kant, Fichte, Shelling, Heidegger (sur Kant)

#cjam   Sobre esto estaba yo cuando encontré à Lacan, quien me causo un cierto efecto.

#cjam   esta vez no me avanzaré por ahí antes de haberlo trabajado mejor para un auditorio no preparado; trataré de trabajarlo mas para simplificarlo.

#cjam   Tomaré aqui por otro extremo, suponiendo que puedo con ustedes pasearme de Freud a Lacan, de los cuales tienen ustedes conocimiento suficiente.

#cjam   Para cerrar esta primera serie, voy a compartirles mis progresos en la lectura de Lacan.

#cjam   Progresos lentos ? No basta solo leer a Lacan, lo mas interesante es poder leer lo que él no dice, lo q no escribe !

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