Chers Alain et Véronique,

Je suis très intéressée par vos échanges sur A Dangerous Method, film qui nous sollicite beaucoup décidément!  Peut-être parce qu’il appelle les origines de la psychanalyse, et la question des origines… Je me sens à la fois de l’Un et de l’Autre: Merci Véronique pour ton développement sur l’Un et l’hénologie, cette piqûre de rappel du cours 2011 de JAM. Les patients psychotiques nous en apprennent quelque chose de ces « Uns tout seuls », non-branchés sur l’Autre… Et puis  je suis assez d’accord avec Alain aussi: Pas d’Un sans l’Autre, dans les circuits de la demande et du désir. En toute fin d’analyse seulement, il devient possible de cultiver un peu son « autisme » (après la découverte de cette jouissance et  que Yad’lun)… pour le repos de chacun et afin de mieux s’en éveiller et en sortir! Comment dire cela? c’est un repos, un retrait vivant, à l’envers de la pulsion de mort, et qui permet d’être éveillé.

Bise à tous

Catherine Decaudin

Sur la route de Walter Selles // « borderoad »

Hello les escapadeurs routards,

J’ai vu « On the road » hier soir, mais pas jusqu’au bout tellement l’ennui était important, lié, il me semble à la répétition du thème: La route, la sexualité et la toxicomanie, à travers un jeune écrivain fasciné par un ami sans limites. Il est  « sur la route », ou plutôt sans cesse sur la limite vie/mort ; c’est la première fois que ça m’arrive de quitter un film avant la fin. Il faut dire que j’étais avec une amie qui supportait mal et j’ai donc abandonné la dernière demi-heure. Vous me raconterez la fin? et ce que vous y avez trouvé?

« Le grand roman de la Beat Generation, Sur la route, écrit par Jack Kerouac en 1957, était réputé inadaptable. Marlon Brando, Francis Ford Coppola, Jean-Luc Godard ou Gus Van Sant s’y sont cassé le nez. Finalement, un cinéaste brésilien, Walter Salles, relève le défi, trahissant le texte pour mieux lui rester fidèle. » (Olivier Delcroix, Le Figaro)

Cela m’a fait un peu penser à « Shame », pour ce qu’il en est de la jouissance du « Un tout seul », mais en moins bien, du fait de l’insaisissable d’une quelconque histoire, ….seulement la répétition. 

Cela s’éclaire peut-être à la fin? Mais j’ai parié que non.

Et que l’important est justement la répétition intenable de cette limite, sur cette route, comme on dirait « à la rue » ou « en déroute ». Finalement, seule la route compte, se mettant en place d’un désir qui ne cesse pas de céder à la jouissance.

Borderline/ border road

Vous me direz?

Bises

Catherine


On The Road – Official trailer – (HD 1080p) par MK2diffusion