Paul Gauguin, Nervermore, 1897 Huile sur toile signée et datée en haut à gauche Nevermore/P Gauguin 970/O. Tahiti, 60,5 x 116 cm Londres, Courtault Institute

one more/nevermore

Paul Gauguin, Nervermore, 1897  Huile sur toile signée et datée en haut à gauche Nevermore/P Gauguin 970/O. Tahiti, 60,5 x 116 cm  Londres, Courtault Institute
Paul Gauguin, Nervermore, 1897

Puisque évidemment il y a addiction et addiction. Et que ce serait très intéressant de faire passer à l’addiction tout ce qui pour nous est important. Se servir de l’addiction pour jouer un tour à l’inhibition.

Pressentez-vous, comme moi, qu’il pourrait y avoir un lien entre addiction et  « nécessité » – « ce qui ne cesse pas de s’écrire »?

Amener l’addiction (jouissance de l’un, du one more) au service du désir (absence de l’autre, nevermore)

Le lien entre l’addiction à l’internet, aux ordinateurs, aux écrans, et « ce qui ne cesse pas de s’écrire » :

la prise dans l’écrit, le binaire, le programme, l’image.
« ce qui ne cesse pas de s’écrire » : fantasme du tout écrit (vie=livre)
« y a d’ l’un » opposé à « y a pas de rapport sexuel » (« ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire »)
« y a » opposé à « y a pas »

« Y a ce qui peut ne pas cesser de s’écrire / jouissance hors sens, écriture de l’un, écriture de n’importe quoi, et donc possibilité de l’écriture, et donc question du moment de l’advenue du sens, et donc intérêt de cette écriture, qui est écriture de jouissance, même si jouissance uniquement fantasmatique : tout s’écrirait, obsessionnelle: l’Autre ne manque de rien. »

Là et hors sens, ça s’écrit. 

Paradoxe – à quel moment le sens adviendrait-il ? Au moment où ça cesse de s’écrire. Quel est ce moment? C’est le moment où ça se donne à lire, par l’autre (séparation de l’objet : je te donne ceci, non pas ma chair, mon sang, ma vie, cet écrit, je te le donne, à lire). Dans la contingence. Au moment où ce qui « ne cesse pas de s’écrire » cesse de s’écrire, où le manque apparaît dans la lecture de l’autre, advient la possibilité du sens, pris ici comme moment hors jouissance, pris ici dans sa perte, comme place creusée du désir. Un passage de « l’a-pensée » à « l’a-livrée »..

love,

véronique

Liens :
. sur la peinture de Gauguin, http://www.aidart.fr/galerie-maitres/symbolisme/nevermore-gauguin-1897-1341.html
. le poème de Poe, traduit par Mallarmé et illustré par Manet :  http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Corbeau_%28traduit_par_St%C3%A9phane_Mallarm%C3%A9%29

Une réflexion sur « one more/nevermore »

  1. Bon! Je suis toujours « addict »!
    J ai pu assister jeudi soir a un pièce a Nancy de Michelle Guigon : « ou va la vie », que je vous recommande!
    Elle aborde avec un humour, une fraicheur et une justesse du dire très décoiffante, les différents passages de la vie, le grandir, la maladie( sa traversée d’ un cancer), le viellir..
    Elle joue les textes qu elle a écrit, et se produit souvent a Paris, au lucernaire, a surveiller..
    J ai bien pense a vous hier pour la fête mexicaine autour de l anniv de Mariana, qui a du etre supersympa, mais j étais a Strass pour écouter Sophie Gayard et devait ensuite preparer mes bagages pour  partir en vacances demain!
    Bises a tous
    A bientôt
    Catherine

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